Du lard ou du cochon…

 

Quand j’étais petit, ma grand-mère me disait parfois “tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler, ça t’évitera de dire des bêtises”. Voilà un conseil qui ferait du bien à l’UDC Vaud, qui s’illustre semaine après semaine par des propos dont la vacuité n’a d’égale  que la déconcertante agressivité.

Après la tentative avortée d’attaquer via le Grand Conseil une décision prise pourtant à une très large majorité par le Conseil communal de Lausanne, le parti jadis agrairien nous a gratifiés aujourd’hui d’un communiqué de presse tout bonnement surréaliste :

Dans un mélange de pathos, de nationalisme désuet et de méchanceté gratuite dont elle a seule le secret, l’UDC a attaqué la Présidente du Grand Conseil, Sylvie Podio, coupable à ses yeux du pire crime de lèse majesté qui soit : ne pas avoir servi de viande lors de sa fête d’intronisation, qui s’est tenue à Morges la semaine passée.

L’UDC oublie d’indiquer dans son communiqué que les vins et la nourriture servie étaient tout ce qu’il y a de plus local, produits par des agriculteurs de la région, et parle d’une blessure infligée aux vaudoises et aux vaudois comme à notre tradition culinaire.

Il est vrai que la fondue, la tarte à la raisinée, les croûtes au fromage, les malakofs ou encore la salée au sucre ne font pas partie du patrimoine culinaire vaudois, car c’est bien connu : pour en faire partie il faut être composé de VIANDE !

Plus sérieusement, ce type d’attaques stériles ne font avancer en rien le débat politique, et attisent au contraire un climat d’opposition qui nuit au bon fonctionnement des institutions.

La figure de la Présidente du Grand Conseil mérite le respect dû à sa fonction, et l’attaquer de la sorte pour de telles futilités revient à manquer de respect non seulement à une personne choisie par ses pairs pour mener les débats de notre Parlement, mais à l’institution elle-même.

Espérons donc que ce type d’attaques reste l’exception et non la règle, et que les forces politiques de ce canton poursuivent ensemble ce pourquoi elles sont mandatées par la population vaudoise : la recherche de solutions constructives pour les défis qui nous attendent.

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