Gérer le patrimoine immobilier de l’Etat dans une perspective de long terme

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L’Etat se doit d’être exemplaire dans la gestion de son parc immobilier. Si le canton de Vaud possède près de 1’400 immeubles, il loue encore à des tiers une part importante des surfaces nécessaires à son fonctionnement et verse à ce titre des loyers annuels qui totalisent CHF 43 mios. Dans les immeubles en location, il lui est difficile de mettre en oeuvre les engagements pris en matière d’économie d’énergie ou de gestion durable du patrimoine immobilier. C’est pourquoi le Conseil d’Etat a adopté en décembre dernier une stratégie immobilière qui vise, entre autre, à devenir majoritairement propriétaire des murs dans lesquels s’exercent les activités pérennes de son administration. Un investissement rentable et durable évalué à CHF 350 mios. Voir la Stratégie immobilière, pdf, 5,4 Mo.

Le Conseil d’Etat veut inscrire son action dans le cadre général du développement durable et il a confié au Département des infrastructures (DINF) et à son Unité de Développement Durable la mission de fournir les outils et compétences nécessaires. La publication de cette stratégie pour la gestion du patrimoine immobilier de l’Etat résulte d’une même volonté: évaluer les politiques publiques et les projets de l’Etat dans une perspective de long terme et en les faisant converger vers les objectifs quantifiés retenus pour l’Agenda 21 cantonal, partie intégrante du programme de législature 2007-2012.

Cette stratégie vient compléter celles qui ont été précédemment adoptées pour les transports publics (2006), l’information sur le territoire (crédit cadre de 2008 et projet de loi sur la géoinformation de 2010), l’informatique (2009), les routes et la promotion du vélo (2010). Ces stratégies déclinent, chacune dans son domaine, les objectifs d’un Etat économiquement efficace, limitant son impact sur l’environnement au strict minimum et garantissant l’équité et la solidarité au sein de notre société. Pour les services du DINF, la feuille de route est claire et les défis à relever tout comme les moyens nécessaires pour y parvenir sont identifiés pour les 10 à 15 prochaines années. De quoi démentir l’idée fort répandue selon laquelle l’horizon politique se confond avec celui des prochaines élections.

Le secteur de la construction engloutit à lui seul 40% de l’énergie consommée, est responsable de 70% des déchets et mobilise probablement plus de 80% des matières premières. En outre, sous nos latitudes, on passe l’essentiel de notre temps dans des immeubles plus ou moins sains et confortables, alors que l’environnement urbain représente le cadre de vie quotidien de la plupart d’entre nous en même temps qu’un patrimoine culturel tout à fait essentiel. Enfin, le patrimoine immobilier de l’Etat “ 1’400 b timents dont la valeur à neuf excède CHF 4 milliards “ représente une charge importante dans le budget de l’Etat qui peut fortement varier en fonction des choix effectués pour son entretien et son affectation au fil des décennies. C’est dire si les enjeux écologiques, économiques et sociaux sont ici primordiaux et à quel point il convient de les aligner sur une stratégie de développement durable. L’exercice est réussi.

Cinq ans après la fusion du Service Immeubles et Logistique (SIL) avec le Service des B timents, Monuments et Archéologie (SBMA) au sein du Service Immeubles, Patrimoine et Logistique (SIPAL), cette nouvelle entité dispose d’objectifs et de missions validés par le Conseil d’Etat, tout en m trisant au sein d’un même service l’entier du cycle de vie d’un b timent, de la planification à la démolition (ou transformation), en passant par la construction et l’exploitation. La stratégie, les outils, les compétences sont là pour permettre au SIPAL, dans son domaine de responsabilité, de contribuer au développement durable et à l’exemplarité de l’Etat.

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