(Source: happy3d.fr by Boulanger)

Merci à Suren Erkman, le professeur d’écologie industrielle à l’Université de Lausanne, qui m’a signalé cet article “Electroménager : Boulanger lance les pièces détachées imprimables en 3D” paru le 2 juin 2016 sur www.industrie-techno.com. On y apprend que le distributeur français d’électroménager et d’électronique Boulanger (122 magasins, 8000 employés) offre en téléchargement depuis peu les plans 3D de plus de 200 pièces de rechange telles que boutons ou roulettes en plastique pour les articles vendus. L’objectif annoncé de cette “première mondiale” est de prolonger la durée de vie de nos appareils à moindre coût et au-delà de la disponibilité des pièces d’origine. Magnifique! On se met à rêver que l’exception devienne la règle!…

Malheureusement, cette démarche ressemble plutôt à un gros coup de pub pour… les imprimantes 3D vendues par Boulanger et les cours d’initiation à l’impression 3D proposés en région parisienne.

On peut en effet douter de l’utilité de certains objets 3D comme les manettes pour cuisinière électrique qui ne résisteront pas à la chaleur dégagée par le four dès lors qu’elles seront fabriquées en 3D – par définition – avec un fil en thermoplastique…

Il est étonnant que des défenseurs auto-déclarés de l’open source et de l’open hardware ne proposent aucun ordinateur fonctionnant sous Linux/Ubuntu dans tout leur assortiment…

Enfin, j’ai cherché partout un catalogue de pièces de rechange d’origine pour les appareils vendus par Boulanger, mais je n’ai trouvé qu’une mention de la possibilité de commander des pièces sur place en magasin. Il n’y a même pas un lien vers happy3D.fr et les pièces dont on peut télécharger les plans 3D! A croire que ce n’est qu’un truc rigolo pour inciter quelques geeks à s’offrir une imprimante 3D…

Mais l’idée reste bonne et il faut espérer qu’elle sera bientôt copiée, pour de bon!