Open access: booster l’innovation


(Source: émission #DataGueule mise en ligne le 17.09.2016 sur YouTube)
C’est ma sœur qui m’envoie le lien vers la vidéo de cette émission de vulgarisation #DataGueule consacrée au secteur très lucratif des publications scientifiques, pesant 7,6 milliards d’euros par an et dominé par une poignée d’éditeurs, dont le plus gros est Elsevier. Cette émission expose bien la mainmise de ces éditeurs sur les budgets publics de nos universités, les profits extraordinaires résultant de ces quasi monopoles et les avantages immenses de l’open access pour le développement de la recherche mondiale.S’agissant des alternatives aux revues scientifiques classiques, l’émission cite notamment openedition.org et ses 492 revues, mais aussi le très critiqué sci-hub et ses 62 millions d’articles dont un certain nombre auraient été “piratés”.

Ils auraient pu ajouter frontiers, fondé il y a 10 ans à l’EPFL, que j’ai découvert par hasard, il y a un an. Avec ses filiales à Londres, Madrid et Seattle, la petite start-up emploie déjà 160 personnes, ce qui démontre bien que cette nouvelle économie collaborative peut générer des emplois directs, tout en boostant la recherche scientifique.

En fait, comme l’explique bien l’émission, il n’y a rien de vraiment nouveau en dehors de la diffusion via Internet. Ce n’est qu’assez récemment que certains éditeurs ont réussi à accaparer le droit de diffusion des articles scientifiques issus de recherches qui sont la plupart du temps financées par de l’argent public!

Cependant, rien n’est jamais acquis et j’ignore ce que va entraîner la prise de participation majoritaire de Nature Publishing Group en 2013 dans frontiers mentionnée dans l’article de wikipédia… Mais si frontiers tente de tirer un profit excessif de son bon classement dans les rankings des publications scientifiques en modifiant son business model ou en restreignant les droits de copie, je fais le pari que d’autres revues en open access s’imposeront, car le modèle est simplement économiquement plus efficace!

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