Le droit à la réparation fait son chemin

(Source: Parlement européen, communiqué de presse du 24.10.2020)

Lors de la dernière réunion du Club de la Durabilité organisé par HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée), dont why! open computing est membre fondateur, l’eurodéputé David Cormand (EELV) nous a présenté les premières conclusions de son rapport sur la durabilité des produits. Par 20 voix pour, 2 contre et 23 abstentions, la commission sur le marché intérieur dont il est le rapporteur a adopté une batterie de recommandations à l’adresse de la Commission européenne. Le Parlement tranchera en novembre prochain. Lire la suite

L’OREA du gaspillage

(Source: projet de révision de l’OREA du 03.04.2020)

Cela pourrait être une petite révolution en direction de plus de durabilité… Le projet de révision de l’Ordonnance fédérale sur la restitution, la reprise et l’élimination des appareils électriques et électroniques (OREA, RS 814.620) entrouvre la porte à une réutilisation (réparation, remise sur le marché, récupération de pièces pour en réparer d’autres). L’intention est louable, mais on voit mal comment elle pourrait se concrétiser, face au lobbying du prêt-à-jeter et aux communes qui ne souhaitent pas se compliquer la tâche. La consultation court jusqu’au 20.08.2020 et je m’engage à faire tout mon possible pour que ce texte soit clairement renforcé. Lire la suite

Économie circulaire: le Parlement oublie le réemploi

(Source: Initiative parlementaire 20.433 de la CEATE-CN adoptée le 18.05.2020)

Dans un communiqué des Verts suisses diffusé le 20.05.2020, Christophe Clivaz se réjouit: Moins de déchets grâce à l’économie circulaire, et meilleure valorisation de ceux qui restent. Les ressources sont ainsi ménagées, des emplois créés ou maintenus… une bonne réponse à la crise liée au coronavirus. Certes, la commission de l’environnement du Conseil national (CEATE-CN) réintroduit des idées qui figuraient dans le contre-projet du Conseil fédéral à l’initiative “Pour une économie verte” et qui avait été retoquée par le Parlement en 2014, mais les notions de réparation et de réemploi n’y figurent pas, alors que la valorisation matière des métaux ou des matériaux d’excavation est déjà très largement réalisée. Lire la suite

Recyclage des batteries Li-ion

(Source: Battery Forum 2019, Association suisse infrastructures communales)

Il est rare que je poste deux sujets différents le même jour sur mon blog. Mais il se trouve que j’ai suivi l’émission A Bon Entendeur de la RTS du 04.02.2020 consacré en partie à la seconde vie des batteries Li-ion de nos smartphones, ordinateurs et voitures électriques.

Et je suis toujours fasciné de voir que les défis écologiques constituent autant d’opportunités pour créer des emplois, y compris en Suisse!… Ainsi, le projet de la start-up Libattion mérite d’être relayé et je ne vais pas manquer de les contacter pour voir comment soutenir leur démarche consistant à revaloriser les batteries Li-ion supposées usagées…

L’EMPA donne sa caution “scientifique” au gaspillage

(Source: Detailstudie_Wiederverwendung_E+E_FINAL, EMPA, 15.02.2018, p. 32)

Je continue inlassablement à promouvoir la réparation et la réutilisation d’équipements électriques et électroniques (voir https://blogs.verts-vd.ch/marthaler/2019/autoriser-recuperation-dechetteries-polluer-planete/). Alors je m’étrangle, quand l’EMPA (Laboratoire fédéral d’essai sur les matériaux, qui appartient au Domaine des EPF) rend un rapport à l’OFEV (Office fédéral de l’environnement) qui conclut que, au-delà de 4-8 ans, il serait plus écologique de jeter un appareil qui fonctionne pour en acheter un nouveau! Ces conclusions découlent d’une erreur intellectuelle grave. En effet, pour l’EMPA, les équipements tels que lave-linge, réfrigérateur, ordinateur ou smartphone consomment toujours moins et leur fabrication nécessite de moins en moins d’énergie et de matières premières. Lire la suite

Autoriser la récupération dans les déchetteries sans polluer la planète

(Source: Arte, Cosima Dannoritzer, La tragédie électronique, 2014)

Vendredi 12 avril 2019, j’étais invité par la FIFEL (Fondation Internationale du Film sur l’Énergie, Lausanne) et Ingénieurs du Monde à exposer les solutions apportées par why! pour une informatique plus durable. Mais avant cela, il a fallu visionner l’insoutenable documentaire de Cosima Dannoritzer “La tragédie électronique” (accessible sur Arte moyennant 2,99€). J’ai aussi pu discuter avec le journaliste et environnementaliste ghanéen Mr Mike Anane, protagoniste du film, qui est allé demander des comptes à plusieurs institutions publiques européennes et américaines dont les noms figuraient sur les carcasses d’ordinateurs trouvés dans l’immense décharge d’Agbogbloshie dans la banlieue d’Accra. Voilà qui m’a amené à revoir mon projet visant à autoriser la récupération de pièces dans les déchetteries pour permettre de faire durer d’autres appareils… Lire la suite

Les 18-25 ans se posent les bonnes questions!

(Source: vidéo type draw my life réalisée par Aymeric Schmid, Léonard Donzel, Jonas Vuilleumier et Samuel Schläppi, mars 2019)

J’en ai été très touché. Quatre jeune étudiants du Centre Professionnel du Littoral Neuchâtelois (CPLN) m’ont demandé de fonctionner comme expert pour le travail interdisciplinaire exigé pour obtenir leur maturité professionnelle. A l’heure où les jeunes manifestent un peu partout sur la planète sur l’urgence climatique, ces quatre gymnasiens ont choisi de faire un zoom sur les impacts environnementaux, mais aussi sociaux et économiques, du remplacement accéléré des smartphones. Et, plutôt que de dénoncer les scandales qui émaillent ce domaine d’activité, ils se sont attachés à réaliser une vidéo destinée aux 12-25 ans pour les sensibiliser à ces enjeux et tenter de modifier leurs comportements de consommateurs. Lire la suite

Multinationales responsables, une évidence!

(Source: Le Temps, rubrique Opinion, 10.01.2019)

Je n’ai pas hésité une seule seconde à soutenir l’initiative pour des multinationales responsables des actions de leurs filiales à l’étranger!

C’est donc tout naturellement que je répercute ici l’opinion de Franz Werro, expert du sujet, publiée dans le journal Le Temps du 10 janvier 2019. Lire la suite

Économie circulaire ET collaborative!

(Source: AFNOR, projet de norme XP X30-901 sur l’économie circulaire)

C’est mon ami Alain Guye – l’un des promoteurs du référentiel et de la certification EcoEntreprise – qui me l’a signalé hier. L’AFNOR (organisme français de normalisation) a élaboré une norme en faveur de l’économie circulaire (XP X30-901) et la France a pris le leadership d’un comité technique de l’ISO (International Standardisation Organisation) sur le sujet (ISO TC 323) “pour réunir des professionnels désireux d’élaborer la norme internationale, sur les bases du texte tricolore”. Cocorico!

Je suis évidemment très heureux de cette initiative française (d’autant plus que je suis double national franco-suisse par mariage). J’ai donc souhaité prendre connaissance de la norme élaborée par l’AFNOR. Je pensais naïvement pouvoir la télécharger sur le web. Malheureusement, à mon plus grand dam, la norme AFNOR XP X30-901 Economie circulaire – Système de management de projet d’économie circulaire – Exigences et lignes directrices ne peut être consultée que moyennant l’achat d’un PDF à EUR 200.28 HT (EUR 240.34 TTC) qui ne peut être lu que par 3 personnes (!?!) ou la souscription d’un abonnement donnant droit au téléchargement d’un certain nombre de normes sur une durée plus ou moins longue.

Sachant que l’économie circulaire est principalement portée par les tenants de l’économie collaborative, souvent appelée économie du partage, j’avoue que cela me choque. D’autant plus que l’élaboration de ladite norme s’est faite principalement – si ce n’est exclusivement – avec des financement publics ou parapublics. La logique voudrait que ces résultats puissent être accessibles et discutés par tout un chacun.

Mais le plus grave est que cette “barrière tarifaire” empêche une large diffusion de la norme et des concepts sous-jacents. C’est parfaitement contre-productif! Si l’économie circulaire devait permettre de réorienter l’économie vers la durabilité – ce que je crois – il faudrait au contraire rendre ces idées accessibles à l’échelle planétaire.

PS: Je crois que je vais aller m’acheter un gilet jaune. Et tant pis s’il n’est pas certifié AFNOR!