NON à l’enfouissement irresponsable de déchets nucléaires !

Message de soutien prononcé le 20 septembre à Benken, en tant que porte-parole de l’association romande Sortir du nucléaire.

NON à l’enfouissement définitivement irresponsable de déchets nucléaires, ni à Benken, ni ailleurs !
Bonjour,
Dans le canton de Vaud aussi, nous avons dû nous opposer à un projet de « dépôt définitif de déchets nucléaires » de la NAGRA.

Ce fut une longue bataille :

1975 Le Chablais a été pressenti comme site pour un dépôt de déchets radioactifs, dans les mines de sel de Bex.

1982 C’est la colline de la Glaivaz, près d’Ollon avec son sous-sol en anhydrite qui a été retenue parmi les 20 sites sélectionnés en vue de la réalisation d’un dépôt définitif pour déchets de faible et moyenne activité.

1983 Ollon se retrouve site prioritaire. En juin, les citoyens se prononcent contre le dépôt de déchets radioactifs par 1671 non contre 32 oui (taux de participation: 62 %). En septembre, les Vaudois refusent à leur tour le dépôt de déchets par 74500 voix (69,2 %) contre 33000.

1985 Le Conseil fédéral, malgré le refus populaire, autorise la NAGRA à effectuer des sondages.

1986 Première action spectaculaire: le murage, à Salins, d’une galerie de mine historique susceptible de servir de site d’investigation aux hommes de la NAGRA.

1989 A deux reprises, la population a empêché les arpenteurs d’effectuer leur travail. Les manifs étaient pacifiques et plutôt théâtrales; les paysans défilaient avec fourches, tracteurs et bossettes à purin, aux côtés de grands-mamans et de mères de famille. La troisième fois, c’était juste avant Noël, la police vaudoise avait prévu les grands moyens: cars spéciaux, brigades canines et treillis métalliques. Renseigné à l’avance, le CADO avait défilé silencieusement dans les rues d’Ollon… La partie était gagnée: Ce jour-là, on a montré que la violence était dans le camp de l’Etat et de la NAGRA.

1996 L’Office fédéral de la justice a rayé, sans autre frais, toutes les causes en expropriation pendante.

La dépréciation des vins du Tricastin, après les fuites radioactives qui ont eu lieu cet été, et l’échec de tous les essais pour se débarrasser définitivement des déchets nucléaires, ont montré que les Vaudois avaient raison d’être inquiets, malgré les déclarations rassurantes des experts de la NAGRA ;
et qu’ils ont eu raison de se battre contre le projet de dépôt à Ollon.

Les experts du lobby nucléaire ont déjà prétendu à plusieurs reprises avoir résolu le casse-tête posé par les déchets radioactifs. Ils ont tout essayé :

– Les immerger en haute mer, comme la Suisse , entre 1971 et 1982, avec ses 6700 fûts de déchets radioactifs : mais la plupart des fûts, qui devaient résister mille ans, étaient éventrés après quelques années.
– Les mettre dans des anciens puits de pétrole, comme en URSS,
mais des substances radioactives remontent à la surface et contaminent les nappes phréatiques.
– Les retraiter à la Hague ou à Sellafield,
mais ces installations ont relâché dans l’environnement, par petites doses, autant de radioactivité que Tchernobyl !
– Les vitrifier, comme en Europe occidentale,
mais on a découvert des bactéries qui rongent le verre plus vite que l’acide.
– Les enfouir dans une mine de sel, à Hesse, en Allemagne,
mais aujourd’hui l’eau a envahi la mine.
– Les encapsuler dans des céramiques au zircon,
mais, contrairement aux simulations, la radioactivité les fragilise rapidement.
– Et maintenant, on prétend avoir trouvé LA SOLUTION : les enterrer dans des roches à opalinus, peut-être ici à Benken,
mais l’Office fédéral de l’énergie annonce d’ores et déjà dans un rapport que les radionucléides contamineront un jour la biosphère.

Dans quel pays vivons-nous, pour qu’un gouvernement, complaisant envers le lobby nucléaire, propose d’enfouir des déchets hautement toxiques dans son sous-sol, sachant pertinemment qu’un jour ils contamineront de manière irrémédiable le territoire ?
La première loi sur l’énergie nucléaire stipulait que si aucune solution n’était trouvée pour les déchets nucléaires, il faudrait arrêter les centrales.
Nos autorités ont “résolu” le problème en changeant la loi !

Trente-cinq ans de vaines recherches: malgré l’engagement remarquables de dizaines de chercheurs les solutions restent théoriques.

Plus d’un milliard pris sur nos factures d’électricité, et toujours pas de solution acceptable !

Il faut arrêter de produire des déchets radioactifs dont personne ne veut !

Arrêter les centrales nucléaires et surtout ne pas en construire de nouvelles qui ne feraient qu’amplifier les problèmes !

Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *