Si la Suisse était dans la même situation qu’Israël, je n’accepterais pas que mes proches et mes amis risquent tous les jours de se faire massacrer dans un attentat suicide. Qu’un million des mes compatriotes vive sous la menace permanente d’un tir de roquettes ou de mortier. Je souhaiterais certainement que mon gouvernement réagisse!
C’est pourquoi je n’irai pas manifester ce samedi à Berne.
Certes la réaction du gouvernement israélien n’est pas acceptable. Mais le Hamas porte une lourde responsabilité dans les souffrances des Palestiniens de Gaza. Ce mouvement extrémiste mène, comme c’est inscrit dans sa charte, un «combat contre les juifs» … «jusqu’à ce que les ennemis soient vaincus et que la victoire d’Allah soit établie».
Il considère que «Les initiatives et ce que l’on appelle les solutions pacifiques et les conférences internationales sont contraires aux principes du Mouvement de résistance islamique. […] qu’il n’y a pas de solution à la question palestinienne si ce n’est à travers le djihad.»
Pourtant j’irais manifester sans hésiter s’il s’agissait de demander « la Paix maintenant! »
. Que les Palestiniens cessent tout attentat contre les Israéliens. Que l’Etat d’Israël cesse sa campagne militaire et favorise la création d’un Etat palestinien viable et prospère. Que la Communauté internationale s’interpose pour garantir la paix…
Et j’appuierai toute action qui aide Palestiniens et Israéliens à vivre en bonne harmonie, comme les Français et les Allemands aujourd’hui, malgré les guerres et les atrocités du siècle passé…
Mais je ne participerai pas à une manifestation qui condamne unilatéralement Israël, et qui risque d’être comprise comme une légitimation de l’action des terroristes palestiniens.

Le 5 décembre j’écrivais :
« …Aujourd’hui en Suisse, plus du quarante pour cent de toute l’énergie est utilisée pour chauffer l’eau sanitaire et les bâtiments , alors qu’on sait construire des maisons qui n’ont besoin d’aucun apport d’énergie non-renouvelable
Des milliards qui partent chaque année inutilement en fumée!
Mieux vaudrait les utiliser pour améliorer l’énergétique des bâtiments. Ce serait favorable pour l’économie et pour l’écologie. Des encouragements publics inciteraient les propriétaires à investir et soutiendraient toute la branche du bâtiment.
Il faudrait aussi un plan spécifique pour remplacer les ruineux chauffages électriques directs. Ils consomment, en plein hiver, l’équivalent de la production de nos trois plus vieilles centrales nucléaires ! Les remplacer par des chauffages modernes au bois ou par des pompes à chaleur serait bien plus intelligent que persévérer dans la technique désuète des centrales à fission nucléaire… »

Lundi 15 décembre, un pas important a été fait dans la bonne direction :
Le Conseil des Etats, après le Conseil national, a multiplié par 7 le budget prévu pour encourager l’amélioration énergétique des bâtiments :100 millions au lieu de 14.
Cela a été possible grâce à l’engagement de politiciens de tous les partis, mais contre l’avis de M. Merz, du parti radical, de l’UDC et de la commission des finances.

Il faudrait maintenant que les Cantons décident d’investir eux aussi 100 millions et que des règlements d’application sensés suivent rapidement
Ce serait bon pour l’écologie : moins de CO2, moins de pollution, moins de gaspillage…
Bon aussi pour l’économie : avec la crise qui s’annonce, encourager des investissements dans le bâtiment peut contribuer à stabiliser cet important secteur économique.

Selon toute vraisemblance, il y a en Suisse plusieurs milliers de jeunes se trouvant en situation irrégulière car leurs parents sont des clandestins.
A la fin de leur scolarité ils se trouvent dans une situation inextricable.
Le plus souvent ils ne connaissent même pas le Pays d’origine de leurs parents et n’en parlent pas la langue. Ils n’ont d’aucune manière choisi de vivre clandestinement en Suisse, mais, à la fin de leur adolescence, ils ne peuvent pas s’y intégrer harmonieusement. No Future.
La Suisse aurait tout à y gagner à ce que ces jeunes, qu’elle a instruit, puissent y construire leur avenir.
Appuyé par 70 Conseillers nationaux de tous les partis sauf l’UDC, j’ai donc demandé par voie de motion au Conseil Fédéral de proposer des modifications législatives et réglementaires pour que les jeunes clandestins ayant suivi avec succès leur scolarité obligatoire en Suisse :
1) Soient autorisés à suivre une formation professionnelle ou des études en Suisse.
2) Soient autorisés, au terme d’une formation réussie, à déposer une demande de permis d’établissement, toutes les années de scolarité et de formation étant prises en compte.

Il s’en est fallu d’une voix!

Maurer 122, Walter 121!

De trop nombreux parlementaires radicaux et PDC ont voté Maurer. Désir d’ancrer le Conseil fédéral à droite? De s’assurer l’appui de l’UDC lorsqu’il s’agira de remplacer Couchepin?

Nous n’avons pas réussi à empêcher l’élection d’un Conseiller fédéral qui, lorsqu’il dirigeait l’UDC, s’est distingué par des campagnes racistes et isolationnistes, par son opposition à la protection de l’environnement et par ses déclarations misogynes.

Reste à espérer que cette élection très serrée fasse comprendre à M. Maurer que le Parlement surveillera de près son action; qu’une fois élu au Conseil fédéral M. Maurer quitte ses habits de chef de clan et tienne les promesses faites devant les groupes parlementaires.

Les chinois représentent le mot crise par un double pictogramme, le premier signifie «Danger» le second signifie «Opportunité, chance».

La crise qui secoue le monde de la finance et menace l’économie réelle, nous offre l’opportunité de prendre des mesures qui contribuent non seulement à surmonter les difficultés qui s’annoncent, mais aussi à préparer notre Pays à affronter les crises que l’épuisement et le renchérissement des énergies non renouvelables ne manqueront pas de provoquer ces prochaines décennies.

Nos autorités, ont annoncé un plan de relance de 1 milliard et demi, mais à y regarder de plus près 341 millions seulement sont prévus pour des investissements supplémentaires, dont une quarantaine de millions dans l’amélioration énergétique des bâtiments.
On est loin d’un plan ambitieux pour encourager en Suisse la rénovation énergétique des bâtiments et les énergies renouvelables, à l’instar de ceux annoncés aux Etats-Unis par Barak Obama et dans de nombreux autres Pays.

Aujourd’hui en Suisse, plus du quarante pour cent de toute l’énergie est utilisée pour chauffer l’eau sanitaire et les bâtiments , alors qu’on sait construire des maisons qui n’ont besoin d’aucun apport d’énergie non-renouvelable… Des milliards qui partent chaque année inutilement en fumée!
Mieux vaudrait les utiliser pour améliorer l’énergétique des bâtiments.
Ce serait favorable pour l’économie et pour l’écologie. Des encouragements publics inciteraient les propriétaires à investir et soutiendraient toute la branche du bâtiment.
Il faudrait aussi un plan spécifique pour remplacer les ruineux chauffages électriques directs.
Ils consomment, en plein hiver, l’équivalent de la production de nos trois plus vieilles centrales nucléaires… Les remplacer par des chauffages modernes au bois ou par des pompes à chaleur serait bien plus intelligent que persévérer dans la technique désuète des centrales à fission nucléaire.
Par ailleurs, des milliers d’investisseurs privés sont prêts à s’engager pour augmenter la production de courant vert: alors que le Parlement a voté une loi dans ce sens, cette volonté du législateur a été stoppée par une ordonnance qui, dans les faits, empêche tout soutien pour de nouveaux projets dans le photovoltaïque : seuls deux megaprojets sont retenus et déjà bloqués… Nos autorités devraient au plus vite adopter une législation analogue à celle en vigueur en Allemagne où les énergies renouvelables se développent rapidement en créant des centaines de milliers d’emplois.

Une crise peut être dangereuse, mais elle peut offrir la chance d’évoluer.
Avec d’autres parlementaires de tous bords, je m’engage pour que nos autorités en profitent pour lancer un plan national de rénovation énergétique des bâtiments et de promotion des énergies renouvelables.

Le débat concernant les prix de l’électricité pour 2009 est surréaliste : l’UDC et les radicaux, qui ont voulu la libéralisation du marché de l’électricité, découvrent avec effarement qu’il en découle des hausses des coûts, et pas les baisses qu’ils annonçaient.
Pour certains les prix de l’électricité augmenteront l’année prochaine jusqu’à 60 %!

Mais radicaux et UDC proposent des remèdes fantaisistes :

  • Construire des centrales nucléaires, mais ils oublient que même si le peuple l’acceptait, elles produiraient du courant très cher et n’entreraient pas en service avant 20 ans.
  • Supprimer les taxes que les collectivités ou le réseau prélèvent pour développer l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, mais ils taisent que la hausse due au rachat du courant vert au prix coûtant ne représente que 0,45ct, donc en moyenne le 3%.

En réalité, maintenant que la libéralisation est lancée, il s’agit au minimum de :

  • Éviter que les barons de l’électricité engrangent des bénéfices excessifs.
  • Éviter qu’au fil des ans des milliards soient prélevés sur nos factures d’électricité pour financer des centrales au charbon dans le nord de l’Allemagne, dans le sud de l’Italie ou des centrales nucléaires en Suisse.
  • Exiger que la Commission fédérale de l’électricité (ElCom) fasse son travail et empêche d’éventuelles hausses injustifiées des tarifs du réseau de transit.
  • Taxer d’éventuels bénéfices exceptionnels réalisés par des entreprises qui produisent du courant ou en font commerce.
  • Favoriser, par ces taxes, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, permettant ainsi aux consommateurs de réduire leur consommation et, au final, leur facture électrique. Les Verts déposeront une initiative parlementaire à cet effet le 4 octobre.

Ça se fait dans d’autres pays. Il s’agit maintenant de corriger le tir et, ces prochaines années, d’éviter qu’une deuxième vague de libéralisation ne touche encore plus tous les ménages.

Berne, Conseil national, le 1er octobre

Colorants alimentaires à interdire

Qui n’a jamais été frappé par le nombre considérable d’additifs qu’on trouve dans la plupart des aliments industriels ? Colorants, antioxydants, conservateurs, épaississants, gélifiants, émulsifiants, antiagglomérants, antiagglutinants, humectants, exhausteurs de goût, anti-moussants, agents d’enrobage, gaz d’emballage, gaz propulseurs et gaz de protection, édulcorants, acidifiants/régulateurs de l’acidité, amidons modifiés, sels de fonte, poudres à lever, agents de charge, affermissants, stabilisants, arômes
En fait, leurs noms ne sont pas indiqués, juste de petites lettres E 102, E621, E
Qui ne s’est jamais interrogé sur leur innocuité ?
L’administration fédérale et les grands distributeurs nous disent que leur emploi s’impose dès qu’on vise à une qualité parfaite et à une longue conservation et nous assurent que pour être légalement autorisés ils doivent remplir trois conditions:
ne pas présenter de danger pour la santé
être nécessaire sur le plan technologique
ne pas risquer d’induire le consommateur en erreur
Mais est-ce réellement le cas ?
En les autorisant, ne tient-on pas d’avantage compte des intérêts de l’industrie agroalimentaire, qui veut masquer la qualité médiocre de certains produits, que de l’intérêt et de la santé des consommateurs ?
A-t-on testé tous les effets croisés de ces centaines de produits ? Leurs effets à long terme ?
Est-ce normal de devoir payer plus cher, par exemple en choisissant des produits « bio », pour être sûrs de ne pas trouver dans nos assiettes des substances potentiellement dangereuses ?

En tout cas, ce que nous sommes en droit d’exiger de nos autorités, c’est l’interdiction des substances dangereuses et une mise en garde bien visible pour toute substance pouvant nuire à certaines catégories de consommateurs.

C’est pourquoi, vu que le Parlement européen a reconnu que la consommation de certains colorants alimentaires artificiels peut causer des comportements hyperactifs chez les enfants, et que certains de ces colorants sont déjà interdits dans les pays scandinaves et aux Etats-Unis, je demande par voie de motion que ces colorants soient interdits en Suisse.
Il s’agit de : la Tartrazine (E 102), le Jaune de quinoléine (E 104), le Jaune orangé S (E 110), l’Azorubine (E 122), le Ponceau 4R (E 124), le Rouge allura (E 129), qu’on trouve couramment ajoutés à des boissons, bonbons et à de très nombreux aliments préparés.

Texte de la motion (dépot le 29.9.08)

Le Conseil fédéral est chargé de prendre des mesures nécessaires pour interdire les colorants alimentaires azoïques pouvant provoquer des effets allergènes et de l’hyperactivité chez les enfants

Développement

En 2007, l’étude : Food additives and hyperactive behaviour in 3-year-old and 8/9-year-old children in the community: a randomised, double-blinded, placebo-controlled trial 1) (McCann D et al. Lancet 2007 ; 370 : 1560-7) a établi clairement que la consommation de certains colorants alimentaires artificiels peut causer des comportements hyperactifs chez les enfants 2) . Ce sont la Tartrazine (E 102), le Jaune de quinoléine (E 104), le Jaune orangé S (E 110), l’Azorubine (E 122), le Ponceau 4R (E 124), le Rouge allura (E 129), qu’on trouve couramment ajoutés à des boissons, bonbons et à de très nombreux aliments préparés.
Depuis cette étude n’a pas été contestée et, le 8.7.08, le Parlement européen a approuvé une résolution législative prévoyant que l’étiquetage des denrées alimentaires contenant ces colorants porte, clairement visibles, le nom ou numéro du ou des colorants présents suivis de la mention: peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants.
Certains de ces colorants sont par ailleurs déjà interdits dans les pays scandinaves et aux États-Unis.
Il est important d’introduire, en Suisse aussi, des dispositions protégeant les consommateurs. En effet, l’hyperactivité chez les enfants n’est pas une affection banale : moments d’absence, changements d’humeur, problèmes de concentration et impulsivité, handicapent les enfants, désespèrent parents et enseignants et sont des causes importantes d’échecs scolaires puis professionnels. Certes, éviter la consommation de ces colorants ne supprimera pas tous les cas d’hyperactivité, mais protégera de très nombreux enfants.
Je demande donc que conformément à son article 6, l’Ordonnance sur les additifs admis dans les denrées alimentaires soit modifiée :
1) En interdisant dans les meilleurs délais ces colorants et les laques aluminiques préparées à partir de ces colorants 3).
2) En prescrivant, le cas échéant en tant que disposition intermédiaire, que les denrées alimentaires contenant ces colorants et les laques aluminiques préparées à partir de ces colorants, portent le nom ou numéro du ou des colorants présents et la mention: peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants. Cette indication, par analogie avec les paquets de cigarettes, devrait constituer au moins 35 % du recto du paquet, être encadrée et rédigée en allemand, en français et en italien.

1) Étude téléchargeable sous
www.cspinet.org/new/pdf/mccann.pdf

2) Le chercheur en psychologie Jim Stevenson et ses collègues ont testé des colorants et l’acide benzoïque chez des enfants de trois, sept et huit ans avec une méthodologie “en double-aveugle” avec placebo (un groupe reçoit les produits testés, un groupe de comparaison reçoit un produit inactif -le placebo-, les participants ne savent ce qu’ils reçoivent).
Les enfants participant à la recherche ne souffraient pas au départ d’un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité. Après avoir consommé un mélange contenant une quantité d’additifs équivalant à celle que les enfants peuvent prendre en moyenne quotidiennement pendant une semaine, plusieurs devenaient turbulents, manquaient de concentration et étaient plus impulsifs.

3) Colorants et laques aluminiques préparées à partir de ces colorants
E 102 Tartrazine, CI Food Yellow 4; FD&C Yellow 5
E 104 Jaune de quinoléine, CI Food Yellow 13
E 110 Jaune orangé S, Sunset Yellow FCF; CI Food Yellow 3; FD&C Yellow 6
E 122 Azorubine, Carmoisine, CI Food Red 3
E 124 Ponceau 4R, Rouge conchenille A, CI Food Red 7
E 129 Rouge allura AC, CI Food Red 17, FD&C Red 40

Message de soutien prononcé le 20 septembre à Benken, en tant que porte-parole de l’association romande Sortir du nucléaire.

NON à l’enfouissement définitivement irresponsable de déchets nucléaires, ni à Benken, ni ailleurs !
Bonjour,
Dans le canton de Vaud aussi, nous avons dû nous opposer à un projet de « dépôt définitif de déchets nucléaires » de la NAGRA.

Ce fut une longue bataille :

1975 Le Chablais a été pressenti comme site pour un dépôt de déchets radioactifs, dans les mines de sel de Bex.

1982 C’est la colline de la Glaivaz, près d’Ollon avec son sous-sol en anhydrite qui a été retenue parmi les 20 sites sélectionnés en vue de la réalisation d’un dépôt définitif pour déchets de faible et moyenne activité.

1983 Ollon se retrouve site prioritaire. En juin, les citoyens se prononcent contre le dépôt de déchets radioactifs par 1671 non contre 32 oui (taux de participation: 62 %). En septembre, les Vaudois refusent à leur tour le dépôt de déchets par 74500 voix (69,2 %) contre 33000.

1985 Le Conseil fédéral, malgré le refus populaire, autorise la NAGRA à effectuer des sondages.

1986 Première action spectaculaire: le murage, à Salins, d’une galerie de mine historique susceptible de servir de site d’investigation aux hommes de la NAGRA.

1989 A deux reprises, la population a empêché les arpenteurs d’effectuer leur travail. Les manifs étaient pacifiques et plutôt théâtrales; les paysans défilaient avec fourches, tracteurs et bossettes à purin, aux côtés de grands-mamans et de mères de famille. La troisième fois, c’était juste avant Noël, la police vaudoise avait prévu les grands moyens: cars spéciaux, brigades canines et treillis métalliques. Renseigné à l’avance, le CADO avait défilé silencieusement dans les rues d’Ollon… La partie était gagnée: Ce jour-là, on a montré que la violence était dans le camp de l’Etat et de la NAGRA.

1996 L’Office fédéral de la justice a rayé, sans autre frais, toutes les causes en expropriation pendante.

La dépréciation des vins du Tricastin, après les fuites radioactives qui ont eu lieu cet été, et l’échec de tous les essais pour se débarrasser définitivement des déchets nucléaires, ont montré que les Vaudois avaient raison d’être inquiets, malgré les déclarations rassurantes des experts de la NAGRA ;
et qu’ils ont eu raison de se battre contre le projet de dépôt à Ollon.

Les experts du lobby nucléaire ont déjà prétendu à plusieurs reprises avoir résolu le casse-tête posé par les déchets radioactifs. Ils ont tout essayé :

– Les immerger en haute mer, comme la Suisse , entre 1971 et 1982, avec ses 6700 fûts de déchets radioactifs : mais la plupart des fûts, qui devaient résister mille ans, étaient éventrés après quelques années.
– Les mettre dans des anciens puits de pétrole, comme en URSS,
mais des substances radioactives remontent à la surface et contaminent les nappes phréatiques.
– Les retraiter à la Hague ou à Sellafield,
mais ces installations ont relâché dans l’environnement, par petites doses, autant de radioactivité que Tchernobyl !
– Les vitrifier, comme en Europe occidentale,
mais on a découvert des bactéries qui rongent le verre plus vite que l’acide.
– Les enfouir dans une mine de sel, à Hesse, en Allemagne,
mais aujourd’hui l’eau a envahi la mine.
– Les encapsuler dans des céramiques au zircon,
mais, contrairement aux simulations, la radioactivité les fragilise rapidement.
– Et maintenant, on prétend avoir trouvé LA SOLUTION : les enterrer dans des roches à opalinus, peut-être ici à Benken,
mais l’Office fédéral de l’énergie annonce d’ores et déjà dans un rapport que les radionucléides contamineront un jour la biosphère.

Dans quel pays vivons-nous, pour qu’un gouvernement, complaisant envers le lobby nucléaire, propose d’enfouir des déchets hautement toxiques dans son sous-sol, sachant pertinemment qu’un jour ils contamineront de manière irrémédiable le territoire ?
La première loi sur l’énergie nucléaire stipulait que si aucune solution n’était trouvée pour les déchets nucléaires, il faudrait arrêter les centrales.
Nos autorités ont “résolu” le problème en changeant la loi !

Trente-cinq ans de vaines recherches: malgré l’engagement remarquables de dizaines de chercheurs les solutions restent théoriques.

Plus d’un milliard pris sur nos factures d’électricité, et toujours pas de solution acceptable !

Il faut arrêter de produire des déchets radioactifs dont personne ne veut !

Arrêter les centrales nucléaires et surtout ne pas en construire de nouvelles qui ne feraient qu’amplifier les problèmes !

Les Forces Motrices Bernoises ont demandé une autorisation d’exploitation illimitée pour la centrale nucléaire de Mühleberg.
Les études menées à cette occasion montrent que le Conseil fédéral, au lieu d’accorder une autorisation illimitée, devrait exiger l’arrêt immédiat de cette centrale dépassée.

Quatre problèmes majeurs nécessitent l’arrêt de Mühleberg:
La progression des fissures dans le manteau du coeur de la centrale, qui n’a pu être stoppée par les agrafes posées par l’exploitant.
L’absence de séparation physique entre différentes installations de sécurité: un même accident risque d’en endommager plusieurs.
La vulnérabilité en cas d’attaque terroriste de type 11 septembre.
La résistance insuffisante en cas de fort tremblement de terre.

Les FMB, en demandant une autorisation illimitée, tentent d’éviter :
1. Que l’autorité de surveillance exige les travaux nécessaires pour rendre l’installation conforme aux exigences de sûreté actuelles, ce qui serait financièrement très lourd et mettrait en cause la poursuite de l’exploitation.
2. Que l’arrêt de cette centrale montre clairement qu’on peut se passer progressivement du nucléaire en Suisse à condition de:
Augmenter l’efficacité énergétique
Réduire les gaspillages
Développer les énergies renouvelables
Recourir, si nécessaire, à la cogénération.

Si les autorités de surveillance et le Conseil fédéral accordent plus d’importance à la sécurité de la population qu’aux intérêts économiques de l’exploitant, ils devraient exiger l’arrêt de Mühleberg d’ici 2012, si la sûreté n’a pas été mise à niveau. (Cela conformément aux articles 20.1.c, 22.2.c et 67.1 de la loi sur l’énergie nucléaire-LENu)

QUOI DE NEUF A BERNE ?

Echo des travaux parlementaires de la session d’été 08

Malgré la vague orange, qui a marqué d’une présence sympathique les rues de la capitale (Berne étant LA Fan Zone des Hollandais), malgré les millions de litres de bière consommés et la nécessité de parfumer certaines chaussées au petit matin pour que les travailleurs et les parlementaires ne tournent pas de l’oeil en se rendant au turbin, on peut quand même relever certaines décisions importantes prises pendant cette session parlementaire sous la Coupole :

LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES : UN SEUL VOTE
Le Parlement a décidé de fusionner les deux arrêtés fédéraux portant respectivement sur la reconduction et sur l’extension de l’accord sur la libre circulation des personnes.
Les VERTS ont soutenu avec constance ce choix car la question qui se pose est de savoir si l’on veut poursuivre ou pas l’accord sur la libre circulation, ainsi que l’ensemble des accords bilatéraux, ce qui n’est possible qu’avec l’ensemble de l’UE et pas seulement avec certains de ses membres.
L’UDC l’a combattu car un seul vote l’empêche de mener une campagne focalisée sur le problème des roms.

EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE
Le Parlement a adopté définitivement de nombreuses propositions visant à réduire la consommation d’énergie. Au Conseil fédéral maintenant de concrétiser rapidement ces dispositions très intéressantes pour l’avenir énergétique de la Suisse :
Augmentation de l’efficacité énergétique
Introduction de prescriptions de consommation pour les appareils ménagers et de bureau, les sources lumineuses, les moteurs électriques standard et les installations techniques des bâtiments. Les dispositions d’exécution devant être adaptées périodiquement en fonction de l’état de la technique et tenir compte aussi bien de l’efficacité énergétique en mode utilisation que de la limitation des pertes inutiles en mode veille ou veille prolongée.
Information des consommateurs
Introduction d’un certificat énergétique pour les bâtiments, uniforme pour toute la Suisse. Et introduction d’une étiquette énergie, actualisée périodiquement, pour les installations électriques, les véhicules et les appareils.

ARMEE
Au Conseil national, VERTS, PS et UDC ont tenu tête jusqu´au bout au Conseil fédéral : Aucun soldat, sauf ceux des unités spéciales comme l´aviation, ni aucun employé du DDPS ne devrait être contraint à un engagement à l´étranger.
Par contre le Conseil des Etats a approuvé le programme d´armement 2008, devisé à 917 millions de francs. Une proposition rose-verte visant à reporter la modernisation des FA-18 (404 millions) a été balayée.
Décidemment, seul le succès de l’initiative populaire fédérale
«Contre de nouveaux avions de combat» permettra d’éviter que des milliards de francs soient gaspillés ces prochaines années pour «notre» aviation militaire

PRIX DU PÉTROLE ET CRISE ALIMENTAIRE
Refusant d´intervenir contre la flambée de l´or noir, le Conseil fédéral a exhorté le pays à saisir cette chance pour réduire la dépendance au pétrole et à miser sur le développement durable. (presque écolo Merz, lorsqu’il s’agit de ne pas voir diminuer les ressources fiscales ?)

EXPULSION DE PARENTS ETRANGERS
La majorité des parlementaires a estimé que l´égalité de traitement avec les parents suisses n´était pas respectée par cette initiative parlementaire UDC. Il l’a repoussée par 106 voix contre 36.

Et, parmis les décisions du Conseil fédéral…

PROLONGATION DU MORATOIRE OGM
Le Conseil fédéral a annoncé le 14 mai qu’il souhaite prolonger de trois ans le moratoire «pour une agriculture sans OGM», qui arrive à échéance le 27 novembre 2010.
L’introduction du moratoire en 2005 a été motivée par le fait que l’agriculture n’a pas besoin du génie génétique et que les risques liés à cette technologie sont encore peu connus. Peu après le début du moratoire, le Conseil fédéral a donc lancé le Programme national de recherche « Utilité et risques de la dissémination des plantes génétiquement modifiées » (PNR 59) (Malheureusement ce programme n’étudie pas LA question qui fâche : les OGM sont-ils nuisibles à la santé ? n cvs).
Le CF évalue la situation actuelle comme suit:
* les résultats du Programme national de recherche « Utilité et risques de la dissémination des plantes génétiquement modifiées » (PNR 59)., et donc les réponses aux particularités de l’agriculture et de l’environnement suisses, ne paraîtront pas avant l’été 2012;
* il n’est pas judicieux d’élaborer des dispositions d’exécution pour la culture d’organismes génétiquement modifiés en plein air avant de disposer des bases attendues du PNR 59. L’on attend en particulier des réponses aux questions de la sécurité biologique des plantes génétiquement modifiées et de la coexistence de l’agriculture traditionnelle, de l’agriculture biologique et des cultures biotechnologiques;
* le moratoire en vigueur n’a entraîné aucun problème perceptible aux plans de l’agriculture, de la recherche et des relations internationales jusqu’à présent. Au contraire: l’agriculture suisse a pu se profiler comme agriculture exempte d’OGM par rapport à d’autres pays de production.

ENERGIE NUCLEAIRE ET IRRESPONSABILITE CIVILE
Le Parlement a adopté une loi et ratifié des conventions internationales, qui maintiennent à la charge des collectivités la majeur partie du coût d’assurance du nucléaire.
Nos autorités refusent non seulement d’assurer pleinement les risques que le nucléaire nous fait courir, mais même de connaître l’ampleur de ces risques. Ils essayent de cacher la situation réelle aux citoyens. En maintenant des conditions de faveur pour l’assurance RC des centrales nucléaire, ils faussent la concurrence entre nucléaire et énergies renouvelables.
En reprenant le montant minimum prévus par la convention européenne, les autorités fédérales ne tiennent pas compte des études de l’Office fédéral de la protection civile, montrant qu’un accident nucléaire majeur provoquerait en Suisse morts, déplacés, souffrances et des dommages directs et indirects qui dépasseraient les 4000 milliards de francs!
Vu la densité de la population et des infrastructures, les dégâts potentiels diffèrent d’un pays à l’autre. La fixation des montants à assurer ne devrait pas être minimaliste, mais tenir compte des dommages possibles et des réparations à verser en cas d’accident.
Fixer le montant à assurer à 1,8 milliards de francs pour exaucer les voeux du lobby nucléaire, revient, toutes proportions gardées, à accepter qu’un véhicule roule avec une assurance RC limitée à 1000 francs, pour tenir compte des souhaits de la branche automobile et pour baisser artificiellement le montant des primes
La loi sur la responsabilité civile en matière nucléaire aurait dû prévoir l’obligation de contracter des assurances couvrant la totalité des dommages pouvant être provoqués par un accident nucléaire majeur.
Fixer des primes réduites de manière arbitraire pour le nucléaire, laisse la population sans couverture en cas d’accident, fausse la concurrence et nuit au développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

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