A Bex, TOBO ne fait pas tout beau !

Un immeuble de 18 appartements et 38 places de parc (29 à l’extérieur et 9 au rez-de-chaussée), mis à l’enquête récemment, vont complètement défigurer le quartier de l’Avenue de la Gare à Bex si aucune opposition n’est déposée d’ici au 12 juin 2022.

Voici ce qui attend les habitants de Bex…

Ce projet a été mis à l’enquête par la société Tobo Immobilier SA (Rue de la Gare 28, c/o Hôtel Suisse, 1860 Aigle), qui vient d’acquérir les parcelles 69 (4 février 2022) et 6679 (21 février 2022) à Bex. L’on s’étonne donc de la célérité avec laquelle l’architecte Chiara Tombolini, à Vionnaz (VS), a réalisé les plans de cette horreur (plans déposés pour la mise à l’enquête datés du 18 avril 2022).

L’unique administrateur la société Tobo Immobilier SA, Tommaso Bonaccorsi – pour qui le patrimoine n’a aucune importance –  avait défrayé la chronique lorsqu’il souhaitait raser le Café de l’AOMC à Monthey (VS), comme en témoigne un article du Nouvelliste publié le 9 octobre 2017 :

MONTHEY Le projet de raser le buffet de l’AOMC débouche sur une pétition en ligne, deux oppositions au projet et une démarche politique.
La polémique ne cesse d’enfler sur les réseaux sociaux et dans certains bistrots. Une pétition en ligne contre la démolition du buffet de l’AOMC avait récolté hier plus de 300 «J’aime» sur Facebook alors que le projet mis à l’enquête publique prévoit un nouvel immeuble de 41 studios et 39 deux-pièces, tous dévolus à la location. «Le projet est estimé entre 14 et 16 millions de francs», explique son promoteur Tommaso Bonaccorsi. «Le restaurant et le bar actuels seront déplacés et pendront place au rez-de-chaussée où il reste encore 450 m² de surfaces commerciales à louer.» Pourtant, hier, seulement deux oppositions avaient été enregistrées: celle d’un privé et du Vieux-Monthey, l’association de sauvegarde du patrimoine.

L’Association Patrimoine suisse avait du reste également réagi à ce projet.

Une raison de plus pour s’inquiéter de ce projet situé dans la zone ISOS du village de Bex (Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse ISOS et protection des sites construits).

L’immeuble (en orange) se trouvera dans la zone No 5 de l’inventaire ISOS de l’Avenue de la Gare.

L’immeuble projeté, sera situé entre les habitations pittoresques de 1902 et 1908 et l’ancienne pension Bauckhage des années 1860. Une zone qui, selon l’inventaire ISOS, comporte des qualités de situation, des qualités spatiales et des qualités historico-architecturales, qualité évidentes reconnues au niveau national. Pour cette raison, ce quartier est classé en catégories B et C, soit :

B : La partie de site a une structure d’origine. L’organisation spatiale historique est conservée ; la plupart des bâtiments présentent les caractéristiques propres à une
même époque ou à une même région.

C : La partie de site a un caractère spécifique d’origine. Les constructions anciennes et
nouvelles sont mélangées ; les bâtiments et les espaces présentent des caractéristiques propres à une époque ou à une région différentes.

Selon les objectifs de sauvegarde de l’ISOS :

Sur la base de leur évaluation, des parties de site se voient attribuer un objectif de sauvegarde, auquel sont rattachées des règles standardisées de conservation et d’aménagement. Elles doivent permettre d’assurer que les qualités du site construit restent intactes lors de développement futurs, ou qu’elles soient dans tous les cas ménagées le plus possible.

Ce qui à l’évidence n’est pas le cas !

Selon le document Protection des sites construits et densification. La pesée des intérêts dans les communes disposant d’un site construit d’importance nationale (ISOS) :

Les communes devraient réfléchir le plus tôt possible à la question de savoir où et comment densifier leur territoire urbanisé. C’est lors de l’établissement du plan d’affectation et des plans d’affectation spéciaux qu’il leur appartient de définir comment faire un usage attentif et constructif de l’ISOS. Cette étape de planification est précédée de l’élaboration d’une vision du développement du territoire communal (conception directrice, projet de territoire, plan directeur communal). Ces instruments revêtent une importance croissante et sont désormais exigés dans de nombreuses lois ou plans directeurs cantonaux.

A Bex cependant, les autorités peinent à réfléchir – malgré les belles déclarations précédant les élections – et ne respectent pas ces principes !

Les promesses du parti Avançons…

Peu avant les élections, le parti Avançons « souhaitait veiller à un développement harmonieux du centre du village et des hameaux, malgré la densification imposées par la LAT (Loi sur l’aménagement du territoire) » et « poursuivre les efforts pour conserver et valoriser le patrimoine bâti sur l’ensemble du territoire bellerin ». Le municipal Michael Dupertuis, de ce parti, responsable en particulier de l’Urbanisme, de la Police des constructions, du développement durable, de la Cité de l’énergie, des énergies renouvelables et de la mobilité, semble avoir totalement oublié cette promesse…

Les promesses du PS…

Du côté du PS, la situation n’est pas meilleure : « NON à la spéculation immobilière » et « Encourageons la mobilité douce » figuraient sur la propagande électorale du parti à la rose…

Quand au PLR, on apprend qu’ « Un urbanisme intelligent doit permettre de créer des espaces vivants qui offrent à la population l’entier des services nécessaires à la vie quotidienne (crèches, parcs, écoles, bibliothèques, etc.) » (site https://www.plr-bex.ch/parti/programme consulté le 5 juin 2022).

Le projet de Tobo Immobilier SA est-il en accord avec ces belles déclarations ? Absolument pas…

Alors même qu’un nouveau PPA (Plan partiel d’affectation) est en consultation auprès du canton (Information de Radio Chablais du 21 mars 2022), le promoteur Tommaso Bonaccorsi semble très pressé de construire son immeuble, qui à l’évidence ne correspond pas aux objectifs annoncés: « Un centre-ville dynamique et restructuré. Un secteur d’activités mixtes du côté de la gare. Sans oublier des zones de verdure agréables pour la population locale. Voilà ce que prévoit le nouveau plan d’affectation communal de Bex »…

Voyons ceci de plus près.

Le pan de situation est sans appel

Du côté du secteur d’activités mixtes du côté de la gare, c’est raté : le projet ne prévoit aucune activité mixtes, ni même de mixité dans l’immeuble, celui-ci étant composé uniquement d’appartements de 9 appartements de 3,5 pièces et de 9 appartements de 2,5 pièces.

Pour les zones de verdure agréables pour la population locale, il ne restera qu’une bande d’herbe entre le trottoir et les places de parc, utile il est vrai pour les locataires puissent aller soulager leurs toutous. Les quelques arbres restant seront du reste abattus (Note : feu l’ancien propriétaire des parcelles 6679 (vendue à Tobo Immobilier SA) et 71 avait déjà du reste mis à l’enquête l’abattage de plusieurs arbres pour des raisons fort douteuses).

« Encourageaons la mobilité douce » clamait le PS ! Ce projet, situé à 400 m environ de la gare CFF, comporte pas moins de 38 places de parc, soit plus de 2 par appartement. Cet apport de véhicules apportera des nuisances supplémentaires dans un quartier déjà largement pénalisé par la présence d’un grand parking (parking de Bellevue), des terrains de football et d’une toute nouvelle station de téléphonie mobile installée sur toit de l’Hôtel le Cèdre, propriété de Warcom SA. Ce trafic devra nécessairement traverser la ligne  du train Bex-Villars-Bretaye, ainsi que le trottoir emprunté par de très nombreux élèves. Les critères de développement durable ne sont pas appliqués.

Une conception très particulière du développement harmonieux du centre du village !

Pour une municipalité qui souhaite un développement harmonieux du centre du village, il est permis de se demander si le concept d’harmonie est bien compris. Comment peut-on défendre un développement harmonieux et accepter la construction d’un bloc de 3 étages à toit plat posé sur un ensemble de places de parc couvertes et de caves (!) situées au rez-de-chaussée ?

Un quartier très convoité

Promoteurs, agents immobiliers et autres agents d’assurance ont depuis longtemps les yeux rivés sur le quartier dit Sous-le-Montet. Il y a quelques années, suite à la nouvelle Loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT), plusieurs d’entre-eux ont déchanté et fini par revendre certaines parcelles chèrement acquises (et parfois dans des conditions pour le moins douteuses)…

Le Pland de quatier Sous-le-Montet ou la folie des grandeurs…

Et heureusement pour les Bellerines et les Bellerins qui auraient vu la construction de près de 25 immeubles, comme en témoigne le projet établi par la société Esplanade Aménagement SA, auteur en autre du plan de quartier Perruet où s’est développé le complexe immobilier Bex-Jardins, un autre ensemble composé de cubes superposés…

A suivre…

Liens utiles :

 

Groupe Mobilité Chablais

Poids lourd dans le débat

Poids lourd dans le débat…

«Poids lourd dans le débat» de la mobilité dans le Chablais, le Groupe Mobilité Chablais a récemment vu ses efforts récompensés. En effet, sa proposition de boucle ferroviaire à voie normale entre Bex et Massongex permettant de connecter la ligne du Simplon à celle du Sud-Léman (Tonkin) fait désormais partie des propositions qui seront officiellement déposées à Berne.

Le Régional - 18 mars 2015

Le Régional – 18 mars 2015

Le Régional - 18 mars 2015

Le Régional – 18 mars 2015

Pour Pascal Bovey, délégué à la mobilité de l’Etat du Valais, «Le GMC propose des solutions plausibles, pragmatiques, sans faire de sculpture sur nuage».

24Heures - 10 mars 2015

24Heures – 10 mars 2015

24Heures - 10 mars 2015

24Heures – 10 mars 2015

Et selon Radio-Chablais, «Le Groupe Mobilité Chablais [est) sur de très bon rails». Ce media omet cependant de citer la liaison Bex-Massongex-Monthey !

Radio Chablais - 12 mars 2015

Radio Chablais – 12 mars 2015

Affaire à suivre, dès que le rapport transmis à Berne sera disponible.


Liens:

 

 

Les partis nous transportent

A l’approche des prochaine élections, le thème de la mobilité dans le Chablais inspire les partis politiques. La présidente du parti bellerin Ouverture, Anne Bielman, en a «marre d’avoir un train de retard» (1) et se penche avec intérêt sur les problèmes de la gare de Bex, comme en témoigne le 24Heures du 24 novembre 2014 : «On pourrait mener une étude à l’échelle de la région pour démontrer les besoins. Nous sommes entrés dans un cercle vicieux: on attend que le nombre d’usagers augmente pour se préoccuper du problème, mais on ne fait rien pour rendre notre gare attractive. Des habitants de Monthey se rendent sur la Riviera ou sur Lausanne en voiture, faute de train à Bex et de parkings adéquats à Aigle. En améliorant la situation, on gagnerait en fréquentation» (à noter qu’il existe aussi des habitants et habitantes bellerines qui se rendent à Lausanne sans prendre le train en gare de Bex). Rien de très nouveau puisque de nombreuses études ont été entreprises, en particulier dans le cadre de ChablaisAgglo et que le Groupe Mobilité Chablais, en collaboration avec d’autres associations, planche depuis plusieurs années sur différentes solutions réalistes.

Les pros du covoiturage !

Ouverture: les pros du covoiturage !

La proposition de monorail de la jeune section chablaisienne des Verts’libéraux semble plus accrocheuse, mais en y regardant de plus près, on découvre une publicité cachée pour une société québécoise (2)… La photo publiée par le quotidien 24Heures ne laisse que peu de doute la-dessus.

On peut toujours rêver !

On peut toujours rêver !

Bientôt un monorail à Montréal ? Comme à Villeneuve ?

Bientôt un monorail à Montréal ? Comme à Villeneuve ?

Bientôt un monorail au Luxembourg ?  Comme à Villeneuve ?

Bientôt un monorail au Luxembourg ? Comme à Villeneuve ?

Du Luxembourg au Canada en passant par le Maroc, le même monorail semble apporter LA solution aux problèmes de transport !

Image connue...

Image connue…

L’idée d’un monorail parcourant le Chablais, en particulier en ville de Monthey, n’est cependant pas nouvelle. En 1988, le Conseil général de Monthey se penchait sur le projet d’une telle infrastructure.

Un monorail pour Monthey ?  Comme à Villeneuve ?

Un monorail pour Monthey ? Comme à Villeneuve ?

Mais faute de pouvoir démontrer son utilité, il fut rapidement abandonné !

D'abord démonter l'utilité !

D’abord démonter l’utilité !

On suivra avec intérêt les voies que nous montrent ces petits partis politiques pour résoudre les problèmes de mobilité dans le Chablais.

Proposition pour relier les deux rives du Rhône de manière efficace, économique et réaliste.

Proposition pour relier les deux rives du Rhône de manière efficace, économique et réaliste.

(1) http://www.leregional.ch/N67137/marre-d-avoir-un-train-de-retard.html

(2) http://mgvquebec.ca/

Le Groupe Mobilité Chablais sur la bonne voie

La proposition du Groupe Mobilité Chablais (GMC) de relier la ligne du Simplon à celle du Tonkin par une bretelle à voie normale de 800 mètres environ entre Bex (VD) et Massongex (VS) a retenu l’attention de deux médias spécialisés : le Magazine de la section valaisanne de l’Association transports et environnement (ATE)

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Pour le « pont de la prospérité » – ATE juillet 2014

et Transports romands, la revue francophone sur les transports publics suisses :

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Une liaison efficace pour tous les Chablaisiens – Transports romands juin 2014

Le Conseiller d’Etat valaisan Jacques Melly, président de la Conférence des directeurs cantonaux des transports de Suisse occidentale (CTSO), a salué les belles initiatives visant le développement des infrastructures ferroviaires du Chablais. Celle du GMC en fait partie.

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La mobilité ferroviaire du Chablais suscite de belles initiatives – Transports romands juin 2014

« Conscients de la nécessité de disposer d’un réseau de transports publics pertinent et performant pour soutenir le développement du Chablais, nous nous engagerons avec enthousiasme et détermination pour que les meilleurs de ces projets obtiennent dans un proche avenir l’écho qu’ils méritent » – Jacques Melly.

Les Chablaisiens plus proches !

Les Chablaisiens plus proches !

Aux Vaudois maintenant de s’engager pour que les Chablaisiens soient plus proches !

A quand le « Pont de la prospérité commune » ?

Les préoccupations du Groupe Mobilité Chablais ne datent pas d’aujourd’hui. En effet, le Journal de Bex du 12 juillet 1949 titrait déjà, à propos d’une liaison ferroviaire entre les deux rives du Rhône :

« Un problème d’actualité. BEX-MONTHEY ou AIGLE-OLLON-MONTHEY ? ».

Journal de Bex - 12 juillet 1949

Journal de Bex – 12 juillet 1949

A relire cet article, on se dit que rien n’a vraiment évolué depuis. Ce projet de liaison ferroviaire entre Bex et Monthey répondait pourtant à la motion déposée à l’époque par le socialiste Charles Sollberger, dont voici la teneur :

Séance du Grand Conseil du Canton de Vaud –  29 mai 1945 :

« Les députés soussignés invitent, par voie de motion, le Conseil d’État à présenter au Grand Conseil, en plein accord avec les autorités fédérales et les compagnies intéressées, un projet de réorganisation des chemins de fer secondaires de la plaine du Rhône adapté aux circonstances actuelles et au perspectives d’avenir. »

Séance du Grand Conseil du Canton de Vaud –  30 mai 1945 :

« Développement de la motion Sollberger et consorts invitant le Conseil d’État à présenter au Grand Conseil un projet de réorganisation des chemins de fer secondaires de la plaine du Rhône.

M. Charles Sollberger : – Le but de la motion que j’ai l’honneur de vous présenter est de susciter une émulation créatrice au sein des compagnies de chemins de fer de la vallée du Rhône, créatrice en ce sens que le problème doit être envisagé à la lumière des conditions actuelles de la technique, de la modernisation des transports et de la rentabilité de toute entreprise qui se respecte.

Si, dans notre motion nous faisons appel à l’État, c’est que nous pensons que le rôle de celui-ci est de provoquer cette émulation et d’envisager l’avenir sous tous les angles, fussent-ils douloureux pour certains. C’est à cet esprit supérieur de l’État que nous faisons appel, à cette puissance créatrice d’œuvres durables et profitables à la communauté. L’État, devant la carence de certains faits matériels constatés, se doit d’agir en souverain ; il doit provoquer la coalition de certains intérêts qui, de prime abord, paraissent divergents, mais qui peuvent être amalgamés.

Nous pensons, quant à nous, que les conditions requises par l’état de fait décrit plus haut sont remplies dans le cas qu nous occupe. C’est ce qui nous conduit à déposer notre motion, laquelle n’a qu’un but : permettre un regroupement des forces dans l’intérêt du pays, mais à la petite mesure, si je puis m’exprimer ainsi.

Chacun, de l’ouvrier au paysan, du commerçant au banquier, sait que l’union fait la force. Pour opérer ce regroupement, cette uniformisation dans le matériel et la technique, œuvre de longue haleine, nous le savons, pour détruire de vieilles habitudes que l’on juge excellentes dans son milieu personnel, il faut que les autorités responsables du pays, de la Confédération à la commune, interviennent et demandent aux compagnies intéressées qu’elles étudient le problème de leur regroupement en un organisme financier, technique et commercial unifié, car nous sommes persuadés que les compagnies de chemins de fer de la plaine du Rhône seront, à l’avenir comme dans le passé, dans l’obligation de solliciter des subventions. Cette opinion est partagée également par les personnalités responsables et au courant de la situation des entreprises en question. Et la population de notre région partage ce point de vue.

Or, croyez-vous que le peuple acceptera à la longue ces continuels appels à l’aide de la part d’entreprises de transports qui ne tenteraient rien elles-mêmes pour améliorer leur situation ? Nous ne le pensons pas. Et ce n’est pas en restreignant la liberté du trafic automobile que vous vous attireriez les sympathies de la population. Non, la solution n’est pas là. Ce qu’il faut c’est un examen approfondi de la situation actuelle de ces entreprises, du double point de vue technique et industriel, afin de l’adapter au trafic de demain. Il importe de supprimer ce qui doit être enlevé et de créer ce qui doit être fait. Un service de transports automobiles dans la plaine du Rhône, large de 6 à 10 kilomètres, donnerait satisfaction à la population de cette région et améliorerait certainement la situation financière de ces différentes sociétés fusionnées. Si le Département fédéral des postes et des chemins de fer, l ‘État de Vaud, les communes et les entreprises intéressées comprennent que l’intérêt général exige la mise ne pratique des principes généraux qui doivent être à la base de toute exploitation moderne, quelle que soit soit importance, ce sera un bien pour le pays.

Tout en reconnaissant les immenses services que rendent ces compagnies de chemins de fer, tout en louant le travail de leurs chefs et de leur personnel et comprenant leur position d’auto-défense, nous pensons qu’elles se rendront compte que certaines conceptions dans l’exploitation d’une entreprise sont aujourd’hui périmées en regard des immenses progrès de la technique moderne et de la concurrence ; ces conceptions doivent être d’autant plus révisées que lorsqu’une entreprise de transport bat de l’aile, elle s’adresse à l’État-infirmier, décrié si souvent mais grand dispensateur de cette manne si convoitée, n’est-il vrai ? que l’on nomme argent.

Il n’est nullement question de prévoir l’étatisation de ces entreprises ou leur remise à une société fermière d’exploitation. Non, nous demandons que l’État, ayant adopté la motion que j’ai l’honneur de vous présenter, fasse naître un mouvement d’études et de rationalisation nécessaire à ces entreprises en les invitant à étudier les perspectives d’avenir, à se montrer audacieuses et clairvoyantes, à faire fi des situations acquises et de certains privilèges qui n’ennoblissent jamais ceux qui en bénéficient.

Nous estimons qu’un réorganisation générale des entreprises de la plaine du Rhône est nécessaire et urgente. Si nous donnons suite à ces suggestions avec la hauteur de vues qui s’impose, nous aurons travaillé pour le bien général de notre canton. Si le Grand Conseil veut bien étudier attentivement la présente motion, il fera œuvre utile et constructive. C’est ce qui nous souhaitons.

Cette motion est renvoyée à l’examen d’une commission que le Bureau nommera et dont le motionnaire fera partie de droit. »

Charles Sollberger. Député au Grand Conseil vaudois, syndic de Bex, Conseiller national, puis Conseiller d'Etat

Charles Sollberger. Député au Grand Conseil vaudois, syndic de Bex, Conseiller national, puis Conseiller d’État

Votez pour Sollberge

Votez pour Sollberger

Un demi-siècle plus tard, Georges Mariétan et Roland Ribi présentaient l’avancement de la « vaste étude sur la situation des transports publics dans le Chablais » dans Le Nouvelliste du 9 octobre 2002… Douze ans après, les même questions demeurent !

Le grand défi est toujours d'actualité

Le grand défi est toujours d’actualité

Il est donc grand temps de réparer cette erreur de l’histoire et de bâtir le « Pont de la prospérité commune » !

Groupe Mobilité Chablais – GMC

Fort de ses différents succès, le Groupe Mobilité Chablais a décidé de s’organiser en association dès le début de cette année !GMCUne nouvelle brochure présente d’autre part une Proposition pour un raccordement ferroviaire direct Simplon – Sud Léman et Riviera via Monthey–Bex–Aigle–Rennaz. A découvrir très prochainement !

Proposition pour un raccordement ferroviaire direct Simplon - Sud Léman et Riviera via Monthey–Bex–Aigle–Rennaz

Proposition pour un raccordement ferroviaire direct Simplon – Sud Léman et Riviera via Monthey–Bex–Aigle–Rennaz

Vers un nouveau LEB à Aigle ?

L’acceptation du bout des lèvres par 1624 oui contre 1532 non, soit une très faible différence de 92 voix, du projet Aigle centre 2020 condamne le transfert du tronçon citadin de la ligne Aigle-Leysin sur celle de l’Aigle-Sépey-Diablerets. L’Avenue de la gare risque donc de connaître les même problèmes que l’Avenue d’Echallens à Lausanne.

Il y a 34 ans, la Municipalité d'Aigle souhaitait le transfert de l'AL sur l'ASD...

Il y a 34 ans, la Municipalité d’Aigle souhaitait le transfert de l’AL sur l’ASD…

A lire :

 

Chablais Agglo : 0.00

L’Arrêté fédéral sur la libération des crédits du programme en faveur du trafic d’agglomération à partir de 2015, consultable ici, est sans appel : c’est 0.00 CHF pour les projets d’agglomération Chablais Aggo et Rivelac. Faute d’efficacité suffisante, ces deux projets n’obtiennent pas de contribution fédérale du fonds d’infrastruture indique le rapport.

Jugés sur quatre critères retenus par la Confédération, à savoir :

  1. l’ amélioration de la qualité du système de transports
  2. la promotion du développement de l’urbanisation à l’intérieur du tissu bâti
  3. la réduction des atteintes à l’environnement et à la consommation des ressources
  4. l’accroissement de la sécurité du trafic

les projets Rivelac et Chablais Agglo obtiennent respectivement les notes 2/10 et 3/10. Le temps du questionnement est donc arrivé : comment un score aussi faible est-il possible après tant d’années d’études ? Espérons que les frères Mariétan – Fernand à la tête du Comité de Pilotage (COPIL) et Georges à la présidence du groupe technique – auront quelques réponses à apporter, avant de penser au grand Chablais-Riviera et ses nouveaux projets Interreg…

Le Régional No 665 - 19 juin 2013

Le Régional No 665 – 19 juin 2013

Malgré le gros jeu, Chablais Agglo ne remportera pas le magot !

Le gros jeu

Le gros jeu

A lire également :

 

Bienvenue dans la métropole du Chablais

Berne vient de consacrer officiellement la « métropole du Chablais ». Les « six communes vaudoises et valaisannes forment désormais une entité urbaine éligible aux subventions fédérales » selon l’article publié dans Le Temps du 18 juin 2013.

Pourtant « les principaux bénéficiaires du projet sont Aigle, nœud ferroviaire de la région, Monthey et Collombey-Muraz, qui seront mieux desservis par les transports publics ». Ollon ne revendique en effet que le maintien de la ligne Aigle-Ollon-Monthey-Champéry par son village, Bex se sent un peu marginalisée et Massongex n’attend pas grand chose. On se dirige donc vers une agglomération à deux vitesses, à moins que la boucle CFF proposée par le Groupe Mobilité Chablais, qui permettrait d’intégrer Bex et Massongex, ne soit retenue.

César Confortidu bureau Team+ a défendu le projet Chablais Agglo auprès les membres de la commission fédérale ad hoc le 16 juin dernier. Mais rien n’est encore acquis, car la Confédération décidera prochainement jusqu’à quel pourcentage elle subventionnera les 206 millions nécessaires à la réalisation des mesures projetées. Le taux oscillera entre 0 et 40%.

Chablais Agglo concerne principalement Monthey. Collombey-Muraz et Aigle.

Chablais Agglo concerne principalement Monthey, Collombey-Muraz et Aigle.