Légende des Alpes… bien vivante

Le Petit Muveran n’a pas bougé

La légende de l’inversion des noms des sommets du Petit Muveran et de la Dent Favre, situés dans la chaine alpine séparant les cantons de Vaud et du Valais, a la dent dure !

Que ce soit dans le polar Le Dragon du Muveran de l’ubiquiste Voltenauer :

Soudain, depuis le sommet d’un nuage orageux, un sillon lumineux fendit le ciel et un éclair s’abattit sur la crête de la Dent Favre qui était faussement appelée Petit Muveran sur les cartes de la région.

ou dans le récent film de Nicolas Bossard consacré à Ernest Muret et tourné dans les hauteurs du Chablais, le mythe persiste.

Le Grand Muveran et le Petit Muveran, vus des Plumasses (Ollon)

Et pourtant rien ne permet d’affirmer qu’il y a eu inversion. Grand Muveran, Petit Muveran (appelé parfois Verdan) et Dent Favre (ou Dent aux Favres) figurent dans le bon ordre sur les cartes topographiques du canton de Vaud, sur la carte Dufour. La Pointe des Martinets n’est pas nommée sur la carte topographique du canton de Vaud (Feuille XVII) de 1844 et 1863. Il faut attendre 1875 pour la voir figurer sur la carte Dufour selon l’article Comparaison d’indications d’altitude dans les Alpes vaudoises et le Bas-Valais publié dans l’Echo des Alpes de 1888. Un Roc des Martinets est cependant mentionné sur une carte du vallon de Nant dressée en 1685.

Des cartes aux cartes postales

Une occurrence de la légende, rapportée Jullien frères à Genève, vers 1920

Une simple carte postale ne suffit pas à confirmer la légende, d’autant que de nombreuses autres cartes postales sont correctement libellées.

Sur ce panorama, les sommets sont correctement placés.

Dent Favre (forgeron) et glacier des Martinets (marteau hydraulique ou moulin à fer) font bon ménage dans cette région où l’on a trouvé des traces de minerai de fer.

Le vallon de Nant et la Dent Favre, qui domine le glacier des Martinets

Ernest Muret le confirme, la Dent Favre se trouve bien à proximité des Dents de Morcles.

La fiche Dent aux Favres ou Dent Favre du fichier Muret

Pour en savoir plus, on lira l’article de Pierre-Yves Pièce intitulé Fer et mystère autour des Muverans et publié dans la Revue historique du Mandement de Bex de 2021-2022, pages 44 à 69, nombreuses illustrations, notes et bibliographie en fin d’article.

Revue historique du Mandement de Bex 2022-2022

Bonne promenade dans les hauts de la commune de Bex !

A Bex, TOBO ne fait pas tout beau !

Un immeuble de 18 appartements et 38 places de parc (29 à l’extérieur et 9 au rez-de-chaussée), mis à l’enquête récemment, vont complètement défigurer le quartier de l’Avenue de la Gare à Bex si aucune opposition n’est déposée d’ici au 12 juin 2022.

Voici ce qui attend les habitants de Bex…

Ce projet a été mis à l’enquête par la société Tobo Immobilier SA (Rue de la Gare 28, c/o Hôtel Suisse, 1860 Aigle), qui vient d’acquérir les parcelles 69 (4 février 2022) et 6679 (21 février 2022) à Bex. L’on s’étonne donc de la célérité avec laquelle l’architecte Chiara Tombolini, à Vionnaz (VS), a réalisé les plans de cette horreur (plans déposés pour la mise à l’enquête datés du 18 avril 2022).

L’unique administrateur la société Tobo Immobilier SA, Tommaso Bonaccorsi – pour qui le patrimoine n’a aucune importance –  avait défrayé la chronique lorsqu’il souhaitait raser le Café de l’AOMC à Monthey (VS), comme en témoigne un article du Nouvelliste publié le 9 octobre 2017 :

MONTHEY Le projet de raser le buffet de l’AOMC débouche sur une pétition en ligne, deux oppositions au projet et une démarche politique.
La polémique ne cesse d’enfler sur les réseaux sociaux et dans certains bistrots. Une pétition en ligne contre la démolition du buffet de l’AOMC avait récolté hier plus de 300 «J’aime» sur Facebook alors que le projet mis à l’enquête publique prévoit un nouvel immeuble de 41 studios et 39 deux-pièces, tous dévolus à la location. «Le projet est estimé entre 14 et 16 millions de francs», explique son promoteur Tommaso Bonaccorsi. «Le restaurant et le bar actuels seront déplacés et pendront place au rez-de-chaussée où il reste encore 450 m² de surfaces commerciales à louer.» Pourtant, hier, seulement deux oppositions avaient été enregistrées: celle d’un privé et du Vieux-Monthey, l’association de sauvegarde du patrimoine.

L’Association Patrimoine suisse avait du reste également réagi à ce projet.

Une raison de plus pour s’inquiéter de ce projet situé dans la zone ISOS du village de Bex (Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse ISOS et protection des sites construits).

L’immeuble (en orange) se trouvera dans la zone No 5 de l’inventaire ISOS de l’Avenue de la Gare.

L’immeuble projeté, sera situé entre les habitations pittoresques de 1902 et 1908 et l’ancienne pension Bauckhage des années 1860. Une zone qui, selon l’inventaire ISOS, comporte des qualités de situation, des qualités spatiales et des qualités historico-architecturales, qualité évidentes reconnues au niveau national. Pour cette raison, ce quartier est classé en catégories B et C, soit :

B : La partie de site a une structure d’origine. L’organisation spatiale historique est conservée ; la plupart des bâtiments présentent les caractéristiques propres à une
même époque ou à une même région.

C : La partie de site a un caractère spécifique d’origine. Les constructions anciennes et
nouvelles sont mélangées ; les bâtiments et les espaces présentent des caractéristiques propres à une époque ou à une région différentes.

Selon les objectifs de sauvegarde de l’ISOS :

Sur la base de leur évaluation, des parties de site se voient attribuer un objectif de sauvegarde, auquel sont rattachées des règles standardisées de conservation et d’aménagement. Elles doivent permettre d’assurer que les qualités du site construit restent intactes lors de développement futurs, ou qu’elles soient dans tous les cas ménagées le plus possible.

Ce qui à l’évidence n’est pas le cas !

Selon le document Protection des sites construits et densification. La pesée des intérêts dans les communes disposant d’un site construit d’importance nationale (ISOS) :

Les communes devraient réfléchir le plus tôt possible à la question de savoir où et comment densifier leur territoire urbanisé. C’est lors de l’établissement du plan d’affectation et des plans d’affectation spéciaux qu’il leur appartient de définir comment faire un usage attentif et constructif de l’ISOS. Cette étape de planification est précédée de l’élaboration d’une vision du développement du territoire communal (conception directrice, projet de territoire, plan directeur communal). Ces instruments revêtent une importance croissante et sont désormais exigés dans de nombreuses lois ou plans directeurs cantonaux.

A Bex cependant, les autorités peinent à réfléchir – malgré les belles déclarations précédant les élections – et ne respectent pas ces principes !

Les promesses du parti Avançons…

Peu avant les élections, le parti Avançons « souhaitait veiller à un développement harmonieux du centre du village et des hameaux, malgré la densification imposées par la LAT (Loi sur l’aménagement du territoire) » et « poursuivre les efforts pour conserver et valoriser le patrimoine bâti sur l’ensemble du territoire bellerin ». Le municipal Michael Dupertuis, de ce parti, responsable en particulier de l’Urbanisme, de la Police des constructions, du développement durable, de la Cité de l’énergie, des énergies renouvelables et de la mobilité, semble avoir totalement oublié cette promesse…

Les promesses du PS…

Du côté du PS, la situation n’est pas meilleure : « NON à la spéculation immobilière » et « Encourageons la mobilité douce » figuraient sur la propagande électorale du parti à la rose…

Quand au PLR, on apprend qu’ « Un urbanisme intelligent doit permettre de créer des espaces vivants qui offrent à la population l’entier des services nécessaires à la vie quotidienne (crèches, parcs, écoles, bibliothèques, etc.) » (site https://www.plr-bex.ch/parti/programme consulté le 5 juin 2022).

Le projet de Tobo Immobilier SA est-il en accord avec ces belles déclarations ? Absolument pas…

Alors même qu’un nouveau PPA (Plan partiel d’affectation) est en consultation auprès du canton (Information de Radio Chablais du 21 mars 2022), le promoteur Tommaso Bonaccorsi semble très pressé de construire son immeuble, qui à l’évidence ne correspond pas aux objectifs annoncés: « Un centre-ville dynamique et restructuré. Un secteur d’activités mixtes du côté de la gare. Sans oublier des zones de verdure agréables pour la population locale. Voilà ce que prévoit le nouveau plan d’affectation communal de Bex »…

Voyons ceci de plus près.

Le pan de situation est sans appel

Du côté du secteur d’activités mixtes du côté de la gare, c’est raté : le projet ne prévoit aucune activité mixtes, ni même de mixité dans l’immeuble, celui-ci étant composé uniquement d’appartements de 9 appartements de 3,5 pièces et de 9 appartements de 2,5 pièces.

Pour les zones de verdure agréables pour la population locale, il ne restera qu’une bande d’herbe entre le trottoir et les places de parc, utile il est vrai pour les locataires puissent aller soulager leurs toutous. Les quelques arbres restant seront du reste abattus (Note : feu l’ancien propriétaire des parcelles 6679 (vendue à Tobo Immobilier SA) et 71 avait déjà du reste mis à l’enquête l’abattage de plusieurs arbres pour des raisons fort douteuses).

« Encourageaons la mobilité douce » clamait le PS ! Ce projet, situé à 400 m environ de la gare CFF, comporte pas moins de 38 places de parc, soit plus de 2 par appartement. Cet apport de véhicules apportera des nuisances supplémentaires dans un quartier déjà largement pénalisé par la présence d’un grand parking (parking de Bellevue), des terrains de football et d’une toute nouvelle station de téléphonie mobile installée sur toit de l’Hôtel le Cèdre, propriété de Warcom SA. Ce trafic devra nécessairement traverser la ligne  du train Bex-Villars-Bretaye, ainsi que le trottoir emprunté par de très nombreux élèves. Les critères de développement durable ne sont pas appliqués.

Une conception très particulière du développement harmonieux du centre du village !

Pour une municipalité qui souhaite un développement harmonieux du centre du village, il est permis de se demander si le concept d’harmonie est bien compris. Comment peut-on défendre un développement harmonieux et accepter la construction d’un bloc de 3 étages à toit plat posé sur un ensemble de places de parc couvertes et de caves (!) situées au rez-de-chaussée ?

Un quartier très convoité

Promoteurs, agents immobiliers et autres agents d’assurance ont depuis longtemps les yeux rivés sur le quartier dit Sous-le-Montet. Il y a quelques années, suite à la nouvelle Loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT), plusieurs d’entre-eux ont déchanté et fini par revendre certaines parcelles chèrement acquises (et parfois dans des conditions pour le moins douteuses)…

Le Pland de quatier Sous-le-Montet ou la folie des grandeurs…

Et heureusement pour les Bellerines et les Bellerins qui auraient vu la construction de près de 25 immeubles, comme en témoigne le projet établi par la société Esplanade Aménagement SA, auteur en autre du plan de quartier Perruet où s’est développé le complexe immobilier Bex-Jardins, un autre ensemble composé de cubes superposés…

A suivre…

Liens utiles :

 

Avec la 5G, l’information passe très mal !

Lorsque les citoyens souhaitent obtenir des informations concernant la mise à l’enquête d’installations de communication mobile, la communication est passablement brouillée. L’exemple de Bex (VD) le démontre.

Swisscom (Suisse) SA a mis à l’enquête publique, du 30 octobre au 28 novembre 2019, la modification de son installation de communication mobile située au centre du village de Bex, sur la toiture du bâtiment de la COOP, propriété de SOLUFONDS SA, dont le but est « la création, la direction et l’administration de placements collectifs de capitaux, la gestion de fortune, les conseils en investissement, la garde de parts et l’administration technique de placements collectifs, la représentation de placements collectifs étrangers, l’acquisition de participations dans des sociétés dont le but principal est d’exercer des activités relevant de la gestion de placements collectifs, la gestion de comptes de parts, la distribution de placements collectifs, ainsi que la fourniture de toutes prestations administratives et l’exécution de toutes autres activités liées aux placements collectifs de capitaux et aux fortunes analogues », mais pas la location d’emplacements pour stations de téléphonie mobile.

Cette installation se trouve plein cœur de l’ancien village (PPA Ancien Village), une zone très peuplée qui comporte de nombreux bâtiments historiques. Qu’importe, Swisscom (Suisse) SA souhaite surélever les mâts existants de 2,50 mètres pour y ajouter 3 nouvelles antennes destinées à la 5G, ce qui n’apparaît malheureusement pas dans le dossier de mise à l’enquête (6 antennes sont déjà en service depuis 2008).

Les stations de téléphonie mobile sont-elles compatibles avec la zone de l’ancien village ? En bleu et mauve, les bâtiments figurant à l’inventaire du recensement architectural vaudois.

Dans un rayon de 120 mètres autour du bâtiment de la COOP, on trouve un bâtiment scolaire; dans un rayon de 170 mètres, on trouve un bâtiment scolaire et une garderie d’enfants (Le Mille Pattes); dans un rayon de 200 mètres, on trouve deux bâtiments scolaires et une garderie d’enfants; dans un rayon de 250 mètres, on trouve quatre bâtiments scolaires (dont le collège du Pré de la Cible et le nouveau collège de la Servannaz) et une garderie d’enfants.

Afin de connaître les puissances des antennes installées, une demande a été formulée auprès de Swisscom (Suisse) SA, qui a répondu :

Concernant les fiches spécifiques des installations de téléphonie mobile, vous devriez pouvoir vous les procurer en les demandant au service de l’Etat de l’environnement. Pour le canton de Vaud c’est le DGE (Direction Générale de l’environnement) qui pourrait vous fournir ces fiches.
Merci de votre compréhension.

Interrogée à son tour, la Direction Générale de l’environnement botte en touche et renvoie à la Commune de Bex :

Monsieur,
J’accuse réception de votre message. Une réponse vous sera transmise prochainement. Je relève que s’agissant d’une mise à l’enquête en cours, la fiche peut être consultée à la commune.
Direction générale de l’environnement (DGE)
Direction de l’environnement industriel, urbain et rural (DIREV)
Bruit et rayonnement non ionisant

Le Service technique de la Commune de Bex, qui ne possède pas la fiche demandée, indique pour sa part :

Le dossier d’enquête consultable au service technique communal est complet et contient le WILL (sic) que vous écrivez ne pas avoir pu consulter… (?)
Dès lors et dans le délai d’enquête, vous pouvez passer le visualiser en nos bureaux, dans les heures ouvrables.

De fait, le dossier de mise à l’enquête contient bien une fiche de données spécifique au site concernant les stations de base pour téléphonie mobile et raccordements sans fil (WLL), mais elle concerne la future installation. Impossible donc de connaître les valeurs actuelles.

Retour à la DGE pour obtenir copie de la fiche du 3 juin 2016, qui, par l’intermédiaire du chef de la section Bruit et rayonnement non ionisant, répond dans un courrier daté du 19 novembre 2019 :

Ce document contient des informations sur une/des personnes déterminées/s et ne peut être anonymisé. Conformément à l’article 16 alinéa 5 de la loi du 24 septembre 2002 sur l’information (LInfo ; BLV 170.21), nous avons informé cette/ces personne/s de votre demande (article 16, alinéa 4 LInfo). Elle/s dispose/nt dès lors d’un délai de 10 jours pour s’opposer à la communication de leurs données dans le cadre d’un recours au sens de l’article 31 de la loi du 11 septembre 2007 sur la protection des données personnelles (LPrD ; BLV 172.65) ou pour faire valoir les droits prévus aux articles 32 et suivants LPrD (article 16, alinéa 5 LInfo).

(Note : l’écriture inclusive ne simplifie pas la compréhension du/des lecteur/s)

Dont acte. Si, dans un délai de 10 jours, « la/les personne/s concernée/s donne/nt leur consentement ou n’agissent (sic) pas », alors le document pourrait être transmis. Mais très vraisemblablement après la fin de la mise à l’enquête (28 novembre 2019).

A noter que selon l’article 16 Intérêts prépondérants de la LInfo, « les autorités peuvent à titre exceptionnel décider de ne pas publier ou transmettre des informations, de le faire partiellement ou différer cette publication ou transmission si des intérêts publics ou privés prépondérants s’y opposent ». Dans ce cas, les intérêts privés prépondérants (droit à l’information, santé publique par exemple) devraient au contraire permettre de publier cette information. Force est de constater que ce sont donc bien les intérêts privés, et en particulier ceux de Swisscom (Suisse) SA, qui sont en jeu.

Question anonymisation, Swisscom (Suisse) SA démontre que c’est possible, malgré les déclarations du chef de la section Bruit et rayonnement non ionisant. En comparant deux fiches techniques, celle de 2008 (établie lors de la mise en service de l’installation) et celle qui est soumise à l’enquête publique (2019), on peut observer une petite différence :

Fiche de 2008, avec mention du type de service de radiocommunication (GSM900 et UMTS)

Fiche 2019, SANS mention du type de service de radiocommunication !

La ligne concernant le type de Service de radiocommunication a disparu. Impossible donc de savoir si il s’agit de 5G ou pas. Seule une étude attentive du dossier permet de détecter des bandes de fréquences typiquement utilisées pour la 5G :

Cherchez les bonnes fréquences…. 700-900 MHz et 3600 MHz

Les fréquences de 700-900 MHz et de 3600 MHz sont effectivement utilisées par Swisscom (Suisse) SA pour l’exploitation en 5G. Pour plus de détails sur le sujet, consultez le très intéressant article de Pierre Dubochet, sous www.pierredubochet.ch.

Qu’en est-il alors de la décision du Conseil d’Etat de bloquer tous les dossiers concernant la 5G (voir RTS Info du 9 avril 2019),  par « respect du principe de prudence » ? Les Verts vaudois avaient proposé une résolution pour un moratoire sur l’installation d’antennes 5G (). Résolution qui n’avait malheureusement été signée par aucun des 4 députés bellerins, à savoir Eliane Desarzens (municipale SOC), Alberto Cherubini (municipal SOC), Circé Fuchs (actuelle présidente du Conseil communal AdC) et Pierre-Yves Rapaz (municipal UDC), comme l’atteste le formulaire de dépôt. On comprend dès lors le manque total d’intérêt des élus bellerins pour le sujet. Élus qui du reste ne représentent plus la majorité des électeurs ! Il suffit de consulter le résultat du second tour de l’élection au Conseil des Etats pour s’en convaincre :

Bex : la seule commune verte du district d’Aigle ! Soucce : www.elections.vd.ch

Au second tour de l’élection au Conseil des Etats, les citoyens bellerins ont voté majoritairement pour la candidate Verte Adèle Thorens Goumaz. Toutes les autres communes du district d’Aigle ont viré à droite, Ollon en particulier qui a voté à 61.61 % pour le PLR Olivier Français, alors même que cette commune comporte un municipal Vert et une députée Verte…

En attendant d’autres informations, ne manquez pas de signer l’opposition collective ou  la pétition pour éviter que Bex ne se transforme en laboratoire de Swisscom !

Détails sous : www.stop-antennes.ch.

Pas de 5G à Bex !

 

 

La 5G à Bex pour Noël ?

La mise à l’enquête de la modification de l’installation de communication mobile de Swisscom (Suisse) SA sur la toiture du bâtiment de la COOP, en plein centre du village de Bex, est sans aucun doute prévue pour accueillir la 5G !

En effet, la surélévation des 2 mâts existants de 2.5 mètres et l’adjonction de 3 antennes (soit 9 au total) dans la gamme de fréquence de 3600 MHz ne laisse pas planer de doute à ce sujet (*)… Consultez le dossier sous http://stop-antennes.ch pour en savoir plus.

Mise à l’enquête des nouvelles antennes sur le toit de la COOP de Bex

(*) “The 3400–3600 MHz band is one of the most important candidate frequency bands for the rollout of 5G system

Antennes,ondes et 5G: que faire ?

L’ingénieur électricien EPFL Olivier Bodenmann présentera sa conférence Antennes, ondes et 5G, que faire ? le lundi 14 janvier 2019 au Cinéma Le Grain d’Sel à Bex.

Durant cette soirée, Pierre-Yves Pièce fera le point sur le projet d’installation d’une station de téléphonie mobile sur le toit de l’Hôtel du Cèdre, la municipalité de Bex ayant récemment levé l’opposition collective signée par 35 personnes.

Lundi 14 janvier 2019 au Cinéma le Grain d’Sel à Bex

On en parle sur Radio Chablais. Ecouter l’interview du samedi 12 janvier 2019.

Radio Chablais Le Club 17h00-17h30 – 12 janvier 2019

Les Verts de Bex en phase avec l’actualité !

RTS On en parle – Emission du 15 janvier 2019

A écouter Faut-il avoir peur de la 5G ? et à consulter Appel à l’Union européenne pour demander un moratoire sur la 5G pour des raisons environnementales et sanitaires.

A lire également:

La Municipalité de Bex autorise l’installation de 6 antennes de téléphonie mobile SALT à proximité des écoles

Onze mois après l’opposition collective à l’installation de 6 antennes de téléphonie mobile au centre du village pour le compte de la société SALT Mobile SA, la Municipalité de Bex a décidé de lever cette opposition et de délivrer le permis de construire… peu avant les fêtes de fin d’année ! Détails disponibles dans le courrier de la Municipalité de Bex du 11 décembre 2018.

La Municipalité de Bex lève l’opposition collective.

Très curieusement, la Fiche de données spécifiques au site concernant les stations de base pour téléphonie mobile et raccordement sans fil (WLL) de l’installation projetée VD_1378A pour SALT Mobile SA a été révisée suite aux oppositions, « pour tenir compte de la situation détaillée sous les antennes (verrières) ». La fiche réalisée par Amodus SA en date du 14 novembre 2017 pour la mise à l’enquête ne tenait donc pas compte de cette situation. La révision 1.1 du 28 septembre 2018 révèle que les puissances apparentes rayonnées (ERP) ont été revues à la baisse pour les antennes 1-5 et sensiblement relevée pour l’antenne 6… afin que la valeur limite de 5 V/m soit respectée au niveau de la librairie Le Crime Parfait située au rez-de-chaussée de l’Hôtel du Cèdre. Cette valeur est de 4.99 V/m. Avec les puissances annoncées dans le dossier de mise à l’enquête, cette valeur aurait été de 5.28 V/m, soit nettement supérieure à la limite autorisée !

Pourtant, le service technique de la commune de Bex avait déclaré que le dossier était complet et conforme aux exigences légales et réglementaires. De même, la société Amodus SA avait déclaré que la fiche de données spécifique au site était en accord avec l’ORNI 2009 et que l’installation respectait les valeurs limites de l’ORNI en ce qui concerne les stations de base pour téléphonie mobile et raccordements sans fils. Sauf que non.

Dossier conforme selon la commune de Bex

Dossier conforme selon Amodus SA

Extrait de la fiche technique du 14 novembre 2017

Extrait de la fiche technique 2018

Si l’on calcule le rayonnement au niveau de la librairie en utilisant les puissances mentionnées dans le dossier de mise à l’enquête, on constate bel et bien que la valeur limite de 5 V/m est dépassée… Il suffisait donc à Amodus SA de faire le calcul à l’envers pour connaître la puissance (théorique) maximum de chaque antenne afin de ne pas dépasser les 5 V/m !

Cette révision de fiche pose soulève plusieurs questions :

  • Pour quelles raisons la commune de Bex et l’Etat de Vaud ont déclaré conforme une installation qui ne respecte pas les normes en vigueur ?
  • Pour quelles raisons la société Amodus SA a-t-elle omis le calcul du rayonnement dans le lieu à utilisation sensible (LUS) le plus chargé ?
  • Un permis de construire peut-il être délivré sur la base de documents qui ne correspondent pas à ceux qui ont été mis à l’enquête ?
  • Que se serait-il passé si il n’y avait pas eu d’oppositions ?
  • Quelles sont les garanties qui permettront de s’assurer que la puissance des antennes ne sera pas augmentée et modulée en fonction des contrôles ?

Des réponses devront être apportées.

Autre sujet d’inquiétude : la société concurrente Sunrise, dont les antennes se situent sur le Garage du Rhône, en face de l’Hôtel du Cèdre, a procédé à des adaptations de son installation VD432-4 dans le courant de l’été 2018…

De l’autre côté de la route, on s’active également. Travaux sur les antennes Sunrise le 11 juillet 2018… en collaboration avec Swisscom…

A suivre…


A consulter :


A lire :


Chez nos voisins :


Dernières nouvelles :

Fronde villageoise contre les antennes de téléphonie – 20Minutes 07.01.2019

Villars-sur-Ollon dérape

Cinq ans après la première édition du Villars Easy Riders, l’Office du Tourisme de Villars remet les gaz, avec une toute nouvelle manifestation intitulée Drift n’Fun Togue Villars qui aura lieu sur la route du Col de la Croix. Cette route sera fermée durant le premier week-end de septembre.

L’OT de Villars dérape…

« L’objectif du pilote de Drift est de contrôler sa voiture dans de longues et spectaculaires périodes de glisses l’espace de plusieurs virages combinés » nous renseigne le site internet de l’OT de Villars. Des voitures allant de 300 à 800 cv vont donc se relayer durant tout le week-end dans cette superbe nature du Col-de-la-Croix. Une prestation parfaitement en phase avec les déclarations de Sergei Aschwanden, directeur de station à Villars-sur-Ollon, directeur de l’Association touristique de la Porte des Alpes et député PLR au Grand Conseil vaudois : « Mes principaux engagements politiques sont axés sur le sport, le tourisme, l’économie, la migration. Aujourd’hui député au Grand Conseil vaudois, je souhaite m’engager à long terme afin de contribuer à mettre en place un développement durable dans ces domaines importants pour notre région, pour notre pays. »

Question développement durable, on peut faire mieux, d’autant que la région du Col-de-la-Croix est répertoriée dans quatre inventaires fédéraux au moins:

  1. Réseau Ecologique National REN, Zones forestières
  2. Inventaire fédéral des bas-marais d’importance nationale (OFEV)
  3. Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels (OFEV)
  4. Inventaire fédéral des prairies et pâturages secs d’importance nationale (OFEV)

Le Col-de-la-Croix est une zone sensible

Pour de plus amples détails, on consultera avec intérêt le site geo.admin de la Confédération (https://s.geo.admin.ch/7cb7dc5241). L’onglet Géocatologue permet de sélectionner différents thèmes dans les rubriques Protection de l’environnement et Protection de la nature.

Présenté comme la « toute 1ère compétition de Drift en montagne de Suisse Romande », cet événement nous vient directement de France comme en témoignent plusieurs sites internet. Et il s’agit en réalité du « ROUND 4 CHAMPIONNAT DE FRANCE DRIFT », auquel participeront quelques pilotes suisses.

Ca dérape aussi en France…

Alors pourquoi cette quatrième manche du championnat de France a-t-elle dérivé jusqu’à la porte des Alpes vaudoises ?

Tout simplement parce que la municipalité de Vaulnaveys-le-Haut en Isère (F) s’est prononcée à la quasi-unanimité de ses membres contre cette course et en a fait part à l’association en charge de cette manifestation en novembre 2016 déjà. Le site www.drift-cfd.com annonce pour sa part: « Samedi soir [4 août 2018 ?], la mairie de Vaulnaveys le Haut a officiellement exprimé l’interdiction d’utiliser son territoire pour l’épreuve de drift (une partie de la zone drift est sur cette commune ainsi que des parking). […] Les élus écologistes ont gagné, il n’y aura plus de drift à Chamrousse. […] Malgré cette grosse déception pour tout le monde, nous avons le plaisir de vous annoncer que la course de Chamrousse est déplacée à Villars en Suisse. » L’enfumage est de rigueur chez les drifteurs


On reste en montagne, mais on change de station !

La Commune d’Ollon, bien dotée en élus écologistes (une députée au Grand Conseil vaudois, un municipal et neuf conseillers communaux) semble très en retard sur la France ! Comment un telle manifestation a-t-elle pu être organisée et qui a donné les autorisations ?

Le Col-de-la-Croix pris en otage pour 34 coureurs… qui n’ont rien de Romand !

Félicitations au Maire et aux élus de Vaulnaveys-le-Haut, ils nous ouvrent la route vers un monde sans dérives… bien que la Course de Côte de Chamrousse soit toujours d’actualité !

 

 

 

 

 

BEX – SALT veut installer 6 antennes de téléphonie mobile à proximité immédiate des écoles

La société SALT Mobile SA veut installer 6 antennes de téléphonie mobile et deux antennes à faisceaux hertziens au centre du village, à proximité immédiate des terrains de sports, des écoles et des habitations. L’enquête publique est ouverte jusqu’au 18 février 2018.

Il est donc temps de faire opposition à ce projet qui contribuera à l’augmentation notable de l’électrosmog dans le centre du village. Tout habitant situé dans un rayon de 751 mètres est habilité à faire opposition, c’est à dire toute personne qui habite entre la gare CFF, le quartier de l’Allex et celui de l’Echaud.

Détails de l’enquête sous: http://www.camac.vd.ch/rest/exp/idqry/9008/param/175363

Distance maximale pour former opposition : 751 m

Distance entre les antennes et les écoles: 250 m

Ces 6 antennes devraient être installées sur toit de l’Hôtel du Cèdre, à l’Avenue de la Gare 24 à Bex, pour le compte de Salt Mobile SA, soit:

  • Antenne 1STKE, azimut 310O, 1080 W, 800-900 MHz
  • Antenne 1STSU, azimut 310O, 1500 W, 1800-2100 MHz
  • Antenne 2STKE, azimut 110O, 1080 W, 800-900 MHz
  • Antenne 2STSU, azimut 110O, 1800 W, 1800-2100 MHz
  • Antenne 3STKE, azimut 210O, 1080 W, 800-900 MHz
  • Antenne 3STSU, azimut 210O, 1800 W, 1800-2100 MHz
  • Antenne MW1 SALT, hertzien, azimut 194O
  • Antenne MW2 SALT, hertzien, azimut 270O

Au total, une puissance de 8340 W serait installée en face des actuelles antennes Sunrise VD432 installées sur le toit du Garage du Rhône, avenue de la Gare 15 à 1880 Bex.

Vue de la façade de l’Hôtel du Cèdre, avec le mât supportant les antennes

Le dossier de mise à l’enquête ne tient bien entendu pas compte de la puissance d’émission des antennes Sunrise (téléphonie mobile 3G / UMTS et téléphonie mobile 4G / LTE) soit :

  • Antenne 1, GSM1800, azimut 110O, 1120 W
  • Antenne 2, GSM1800, azimut 210O, 1120 W
  • Antenne 3, GSM1800, azimut 310O, 1120 W
  • Antenne 4, UMTS700, azimut 110O, 700 W
  • Antenne 5, UMTS700, azimut 110O, 700 W
  • Antenne 6, UMTS700, azimut 110O, 700 W

Note: information aimablement transmise par le Département du territoire et de l’environnement du canton de Vaud (DTE), la commune de Bex et Sunrise étant incapables de fournir ces données.

Au total, une puissance d’émission de 5460 W est déjà installée. Elle passerait à 13800 W si la pose des antennes de SALT est autorisée, soit une augmentation de 153% dans le quartier !

Proximité inquiétante (100 m) des antennes SUNRISE et SALT !

Des mesures effectuées en 2009 et 2012 pour les riverains directs les plus exposés de la station de base Sunrise VD432-4 de l’Avenue de la Gare 18 ont donné des valeurs de 0.9 V/m à 5.1 V/m selon l’emplacement contrôlé.

Clairement, le cumul du rayonnement des antennes Sunrise et Salt dépasserait la valeur limite de 5.0 V/m dans le quartier.

Un projet similaire d’implantation d’antennes sur le central téléphonique de Swisscom (BEXV) situé dans le même quartier avait déjà fait l’objet d’oppositions. Ce projet avait été abandonné suite au préavis négatif du service cantonal.

Note: données et informations aimablement fournies par la Direction du territoire et de l’environnement (DGE) en date du 15 février 2018

Ce refus indique nettement qu’une nouvelle installation de téléphonie mobile n’a pas sa place dans le quartier.

Faut-il de nouvelles antennes ?

Bien qu’un opérateur de téléphonie mobile n’aie pas à démontrer que son projet est nécessaire, ni même utile – ce qui semble pour le moins aberrant – il y a lieu de se poser la question de la clause du besoin. SALT affiche clairement sur son site internet [https://www.salt.ch/fr/coverage/?search=bex&country=ch&network=2G3G4G] que « Plus de 99% de la population suisse est couverte par notre réseau mobile et 97% surfe maintenant sur notre 4G ultra-rapide ». En y regardant de plus près, on constate que la couverture est totale à Bex, tant pour le 3G que pour le 4G.

3G – Couverture parfaite

4G – Couverture parfaite

Soit SALT ment sur la qualité de sa couverture, soit SALT n’a pas besoin de nouvelles antennes !

Les dangers sont avérés

De nombreuses études démontrent clairement que les antennes de téléphonie mobile ont une influence néfaste sur les êtres humains.

Téléphonie mobile : Le danger dissimulé

A voir: https://www.youtube.com/watch?v=ek0EPoA84yY

Les élus doivent se mobiliser

Après Orbe et Moutier, Bex aura-elle la sagesse et le courage de s’opposer à la pose de nouvelles antennes de téléphonie mobile au centre du village, dans le périmètre immédiat des écoles ?

Orbe – Plainte pénale déposée contre SALT

A voir: Orbe: polémique autour d’une nouvelle antenne de téléphonie http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/orbe-polemique-autour-dune-nouvelle-antenne-de-telephonie?id=9039518

A lire: Plainte pénale déposée contre Salt Mobile SA comme suite à une demande de permis de construire une antenne relais de téléphonie mobile

http://www.pierredubochet.ch/plainte-penale-contre-salt—orbe.html

A lire : L’installation d’une antenne de Salt à Orbe provoque une levée de boucliers. Un exemple qui illustre les combats juridiques fréquents entre opérateurs et municipalités alors que les effets néfastes du rayonnement électromagnétique sur la santé se précisent

https://www.letemps.ch/suisse/antenne-telephonique-objet-discorde-haute-frequence

Moutier – Le projet de SALT collectionne les oppositions

A lire: Salt will Handyantenne neben Kindergarten platzieren

http://www.tagblatt.ch/ostschweiz/thurgau/frauenfeld/die-opposition-strahlt-weiter-aus;art346854,5208101

SALT rencontre également des problèmes en Suisse alémanique

Dossiers à consulter

 

TAMOIL : saison des grillades

Depuis plusieurs jours, les cheminées de la raffinerie Tamoil de Collombey-Muraz (VS) crachent à qui mieux mieux. Les amateurs de grillades dominicales n’auront pas été déçus en ce dimanche 18 mai 2014 : le gaz est offert !

Une belle journée à la Tamoil

Une belle journée à la Tamoil

Et peu importe que les Chablaisiens respirent d’immondes odeurs ou voient leur ciel noirci par les fumées.

La qualité de l'air du Chablais de dégrade

La qualité de l’air du Chablais de dégrade

Du Chêne-sur-Bex à Vionnaz en passant par Yvorne, le spectacle est le même…

Vue la Tamoil depuis Vionnaz

Vue la Tamoil depuis Vionnaz

Tamoil20140518a

La Tamoil et ses rejets, au pied des Alpes vaudoises

Bon dimanche…

Pour mémoire :

 

TAMOIL : performances accrues

Dans son communiqué aux médias daté du 8 avril 2014, le conseiller d’Etat valaisan Jacques Melly constatait « avec satisfaction l’amélioration des performances environnementales de la raffinerie ». Des performances que les citoyens du Chablais ont eu loisir d’apprécier aujourd’hui…

Amélioration des performances environnementales de la raffinerie ?

Amélioration des
performances environnementales de la raffinerie ?

Constatant cependant divers manquements, le  Service de la protection de l’environnement (SPE) avait pourtant « demandé à Tamoil d’établir et mettre en œuvre un programme de mesures pour limiter la fréquence de ces événements et diminuer l’impact des torchages. »

Mais chez TAMOIL, on s’en torche !

Pour mémoire :