septembre 2008

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Colorants alimentaires à interdire

Qui n’a jamais été frappé par le nombre considérable d’additifs qu’on trouve dans la plupart des aliments industriels ? Colorants, antioxydants, conservateurs, épaississants, gélifiants, émulsifiants, antiagglomérants, antiagglutinants, humectants, exhausteurs de goût, anti-moussants, agents d’enrobage, gaz d’emballage, gaz propulseurs et gaz de protection, édulcorants, acidifiants/régulateurs de l’acidité, amidons modifiés, sels de fonte, poudres à lever, agents de charge, affermissants, stabilisants, arômes
En fait, leurs noms ne sont pas indiqués, juste de petites lettres E 102, E621, E
Qui ne s’est jamais interrogé sur leur innocuité ?
L’administration fédérale et les grands distributeurs nous disent que leur emploi s’impose dès qu’on vise à une qualité parfaite et à une longue conservation et nous assurent que pour être légalement autorisés ils doivent remplir trois conditions:
ne pas présenter de danger pour la santé
être nécessaire sur le plan technologique
ne pas risquer d’induire le consommateur en erreur
Mais est-ce réellement le cas ?
En les autorisant, ne tient-on pas d’avantage compte des intérêts de l’industrie agroalimentaire, qui veut masquer la qualité médiocre de certains produits, que de l’intérêt et de la santé des consommateurs ?
A-t-on testé tous les effets croisés de ces centaines de produits ? Leurs effets à long terme ?
Est-ce normal de devoir payer plus cher, par exemple en choisissant des produits « bio », pour être sûrs de ne pas trouver dans nos assiettes des substances potentiellement dangereuses ?

En tout cas, ce que nous sommes en droit d’exiger de nos autorités, c’est l’interdiction des substances dangereuses et une mise en garde bien visible pour toute substance pouvant nuire à certaines catégories de consommateurs.

C’est pourquoi, vu que le Parlement européen a reconnu que la consommation de certains colorants alimentaires artificiels peut causer des comportements hyperactifs chez les enfants, et que certains de ces colorants sont déjà interdits dans les pays scandinaves et aux Etats-Unis, je demande par voie de motion que ces colorants soient interdits en Suisse.
Il s’agit de : la Tartrazine (E 102), le Jaune de quinoléine (E 104), le Jaune orangé S (E 110), l’Azorubine (E 122), le Ponceau 4R (E 124), le Rouge allura (E 129), qu’on trouve couramment ajoutés à des boissons, bonbons et à de très nombreux aliments préparés.

Texte de la motion (dépot le 29.9.08)

Le Conseil fédéral est chargé de prendre des mesures nécessaires pour interdire les colorants alimentaires azoïques pouvant provoquer des effets allergènes et de l’hyperactivité chez les enfants

Développement

En 2007, l’étude : Food additives and hyperactive behaviour in 3-year-old and 8/9-year-old children in the community: a randomised, double-blinded, placebo-controlled trial 1) (McCann D et al. Lancet 2007 ; 370 : 1560-7) a établi clairement que la consommation de certains colorants alimentaires artificiels peut causer des comportements hyperactifs chez les enfants 2) . Ce sont la Tartrazine (E 102), le Jaune de quinoléine (E 104), le Jaune orangé S (E 110), l’Azorubine (E 122), le Ponceau 4R (E 124), le Rouge allura (E 129), qu’on trouve couramment ajoutés à des boissons, bonbons et à de très nombreux aliments préparés.
Depuis cette étude n’a pas été contestée et, le 8.7.08, le Parlement européen a approuvé une résolution législative prévoyant que l’étiquetage des denrées alimentaires contenant ces colorants porte, clairement visibles, le nom ou numéro du ou des colorants présents suivis de la mention: peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants.
Certains de ces colorants sont par ailleurs déjà interdits dans les pays scandinaves et aux États-Unis.
Il est important d’introduire, en Suisse aussi, des dispositions protégeant les consommateurs. En effet, l’hyperactivité chez les enfants n’est pas une affection banale : moments d’absence, changements d’humeur, problèmes de concentration et impulsivité, handicapent les enfants, désespèrent parents et enseignants et sont des causes importantes d’échecs scolaires puis professionnels. Certes, éviter la consommation de ces colorants ne supprimera pas tous les cas d’hyperactivité, mais protégera de très nombreux enfants.
Je demande donc que conformément à son article 6, l’Ordonnance sur les additifs admis dans les denrées alimentaires soit modifiée :
1) En interdisant dans les meilleurs délais ces colorants et les laques aluminiques préparées à partir de ces colorants 3).
2) En prescrivant, le cas échéant en tant que disposition intermédiaire, que les denrées alimentaires contenant ces colorants et les laques aluminiques préparées à partir de ces colorants, portent le nom ou numéro du ou des colorants présents et la mention: peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants. Cette indication, par analogie avec les paquets de cigarettes, devrait constituer au moins 35 % du recto du paquet, être encadrée et rédigée en allemand, en français et en italien.

1) Étude téléchargeable sous
www.cspinet.org/new/pdf/mccann.pdf

2) Le chercheur en psychologie Jim Stevenson et ses collègues ont testé des colorants et l’acide benzoïque chez des enfants de trois, sept et huit ans avec une méthodologie “en double-aveugle” avec placebo (un groupe reçoit les produits testés, un groupe de comparaison reçoit un produit inactif -le placebo-, les participants ne savent ce qu’ils reçoivent).
Les enfants participant à la recherche ne souffraient pas au départ d’un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité. Après avoir consommé un mélange contenant une quantité d’additifs équivalant à celle que les enfants peuvent prendre en moyenne quotidiennement pendant une semaine, plusieurs devenaient turbulents, manquaient de concentration et étaient plus impulsifs.

3) Colorants et laques aluminiques préparées à partir de ces colorants
E 102 Tartrazine, CI Food Yellow 4; FD&C Yellow 5
E 104 Jaune de quinoléine, CI Food Yellow 13
E 110 Jaune orangé S, Sunset Yellow FCF; CI Food Yellow 3; FD&C Yellow 6
E 122 Azorubine, Carmoisine, CI Food Red 3
E 124 Ponceau 4R, Rouge conchenille A, CI Food Red 7
E 129 Rouge allura AC, CI Food Red 17, FD&C Red 40

Message de soutien prononcé le 20 septembre à Benken, en tant que porte-parole de l’association romande Sortir du nucléaire.

NON à l’enfouissement définitivement irresponsable de déchets nucléaires, ni à Benken, ni ailleurs !
Bonjour,
Dans le canton de Vaud aussi, nous avons dû nous opposer à un projet de « dépôt définitif de déchets nucléaires » de la NAGRA.

Ce fut une longue bataille :

1975 Le Chablais a été pressenti comme site pour un dépôt de déchets radioactifs, dans les mines de sel de Bex.

1982 C’est la colline de la Glaivaz, près d’Ollon avec son sous-sol en anhydrite qui a été retenue parmi les 20 sites sélectionnés en vue de la réalisation d’un dépôt définitif pour déchets de faible et moyenne activité.

1983 Ollon se retrouve site prioritaire. En juin, les citoyens se prononcent contre le dépôt de déchets radioactifs par 1671 non contre 32 oui (taux de participation: 62 %). En septembre, les Vaudois refusent à leur tour le dépôt de déchets par 74500 voix (69,2 %) contre 33000.

1985 Le Conseil fédéral, malgré le refus populaire, autorise la NAGRA à effectuer des sondages.

1986 Première action spectaculaire: le murage, à Salins, d’une galerie de mine historique susceptible de servir de site d’investigation aux hommes de la NAGRA.

1989 A deux reprises, la population a empêché les arpenteurs d’effectuer leur travail. Les manifs étaient pacifiques et plutôt théâtrales; les paysans défilaient avec fourches, tracteurs et bossettes à purin, aux côtés de grands-mamans et de mères de famille. La troisième fois, c’était juste avant Noël, la police vaudoise avait prévu les grands moyens: cars spéciaux, brigades canines et treillis métalliques. Renseigné à l’avance, le CADO avait défilé silencieusement dans les rues d’Ollon… La partie était gagnée: Ce jour-là, on a montré que la violence était dans le camp de l’Etat et de la NAGRA.

1996 L’Office fédéral de la justice a rayé, sans autre frais, toutes les causes en expropriation pendante.

La dépréciation des vins du Tricastin, après les fuites radioactives qui ont eu lieu cet été, et l’échec de tous les essais pour se débarrasser définitivement des déchets nucléaires, ont montré que les Vaudois avaient raison d’être inquiets, malgré les déclarations rassurantes des experts de la NAGRA ;
et qu’ils ont eu raison de se battre contre le projet de dépôt à Ollon.

Les experts du lobby nucléaire ont déjà prétendu à plusieurs reprises avoir résolu le casse-tête posé par les déchets radioactifs. Ils ont tout essayé :

– Les immerger en haute mer, comme la Suisse , entre 1971 et 1982, avec ses 6700 fûts de déchets radioactifs : mais la plupart des fûts, qui devaient résister mille ans, étaient éventrés après quelques années.
– Les mettre dans des anciens puits de pétrole, comme en URSS,
mais des substances radioactives remontent à la surface et contaminent les nappes phréatiques.
– Les retraiter à la Hague ou à Sellafield,
mais ces installations ont relâché dans l’environnement, par petites doses, autant de radioactivité que Tchernobyl !
– Les vitrifier, comme en Europe occidentale,
mais on a découvert des bactéries qui rongent le verre plus vite que l’acide.
– Les enfouir dans une mine de sel, à Hesse, en Allemagne,
mais aujourd’hui l’eau a envahi la mine.
– Les encapsuler dans des céramiques au zircon,
mais, contrairement aux simulations, la radioactivité les fragilise rapidement.
– Et maintenant, on prétend avoir trouvé LA SOLUTION : les enterrer dans des roches à opalinus, peut-être ici à Benken,
mais l’Office fédéral de l’énergie annonce d’ores et déjà dans un rapport que les radionucléides contamineront un jour la biosphère.

Dans quel pays vivons-nous, pour qu’un gouvernement, complaisant envers le lobby nucléaire, propose d’enfouir des déchets hautement toxiques dans son sous-sol, sachant pertinemment qu’un jour ils contamineront de manière irrémédiable le territoire ?
La première loi sur l’énergie nucléaire stipulait que si aucune solution n’était trouvée pour les déchets nucléaires, il faudrait arrêter les centrales.
Nos autorités ont “résolu” le problème en changeant la loi !

Trente-cinq ans de vaines recherches: malgré l’engagement remarquables de dizaines de chercheurs les solutions restent théoriques.

Plus d’un milliard pris sur nos factures d’électricité, et toujours pas de solution acceptable !

Il faut arrêter de produire des déchets radioactifs dont personne ne veut !

Arrêter les centrales nucléaires et surtout ne pas en construire de nouvelles qui ne feraient qu’amplifier les problèmes !