Dissémination d’OGM à Pully

img_2506ter.JPGJe passe régulièrement devant les parcelles ensemencées de blés OGM à Pully et ai pu constater que les mesures prises pour empêcher une dissémination par les oiseaux sont insuffisantes.
Des centaines de passereaux picorent gaiement le blé.
Les filets simplement posés sur les céréales, servent même de perchoir pour mieux atteindre les épis…
Quant aux gardiens, ils se montrent plus empressés à relever les numéros de plaques des voitures stationnant à proximité qu’à chasser les oiseaux.
Jeudi 9 juillet, en fin de matinée, quelques perches ont été posées pour soulever une partie des filets, mais est-ce suffisant?
Les expérimentateurs feraient-ils preuve d’amateurisme dans la mise en place des mesures de protection?

On peut se demander si le but principal de ces essais n’est pas d’habituer la population à la présence d’OGM et de provoquer des disséminations. Une fois nos champs contaminés, les multinationales prétendront qu’il est inutile d’interdire la culture d’OGM en Suisse!

Les chercheurs ne devraient pas oublier que si l’on a autorisé la recherche sur les OGM pendant le moratoire, c’est avant tout pour connaître les effets des OGM sur la santé humaine. En effet les multinationales qui en font commerce n’ont aucun intérêt à entreprendre de telles études. Mais à Pully on ignore délibérément cette problématique essentielle.
Pour étudier la dissémination, sans nous faire courir des risques inutiles, les chercheurs pourraient se rendre dans des pays où les OGM sont cultivés librement. Et récolter échantillons et plaintes des agriculteurs dont les champs sont contaminés.

P.S.    OGM à Pully, l’enjeu
Les chercheurs sont rassurants : les oiseaux ne peuvent s’attaquer qu’aux céréales semées en bordure, qui ne seraient pas des OGM…
J’écris bien seraient, car quelques % de ces graines sont probablement des hybrides, et sont donc bel et bien des OGM.

Ce détail met bien en évidence toute la problématique de ces essais : réalisés en plein en air, ils sont susceptibles de provoquer des disséminations malencontreuses d’OGM. D’ailleurs, même sans l’intervention d’animaux, le simple passage des véhicules à proximité peut avoir des effets inattendus : on trouve par exemple des graminées méditérranéennes le long des talus des autoroutes suisses…

Mais par contre, les mesures « de précaution » prises par les chercheurs rendent ces essais artificiels. Ils n’infirmenront pas les expériences concrètes, vécues par des agriculteurs dans le monde entier, qui montrent clairement les risques de dissémination non souhaitée d’OGM. Les essais à Pully sont donc inutiles à cet égard.
Par contre, ils ne répondent pas à « la question » fondamentale: les OGM risquent-ils de porter atteinte à la santé humaine?
Mais surtout, quels que soient les résultats de ces essais, ils sont insignifiants face aux dégâts sociaux provoqué par les OGM: enrichissement de quelques multinationales au détriment du monde agricole dans la plupart des pays qui ont accepté leur culture.

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