Fleurs du Bhoutan: un patrimoine dont nous sommes aussi responsables

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Remplaçant jeudi 24 mai Anne-Catherine Lyon, cheffe du DFJ, pour le vernissage de l’exposition Fleurs du Bhoutan, j’ai eu l’occasion de me replonger dans la problématique de la biodiversité, qui, comme chacun ne le sait pas encore assez, est très gravement menacée. Certes le nombre d’espèces vivantes n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire de la Vie sur Terre. Mais jamais le rythme des extinctions ne s’est avéré aussi rapide. L’effondrement de la biodiversité étant lié aux changements climatiques, il représente en réalité une menace plus grave que le réchauffement de la planète en tant que tel. J’avais déjà été très frappé par un dossier sur ce thème publié en février 2001 dans la revue de l’Université de Lausanne “Allez Savoir”. A lire ou à relire


Le permien s’était achevé il y a 250 millions d’années avec la disparition de 90% des espèces vivantes. Mais cet effondrement de la diversité biologique s’était produit sur quelques millénaires. Ainsi le rythme d’extinction des espèces constaté au cours du XXe siècle et qui va s’accélérer au cours du XXIe siècle est-il 1000 à 10000 fois plus rapide que lors des cinq grandes périodes de crise de la Vie sur la planète.

Le paradoxe est que, mis à part les scientifiques dont c’est le sujet d’étude, nous ne percevons guère la vitesse de ce changement. Si nous avons une vague connaissance de la liste rouge des espèces en voie de disparition, nous n’avons pas le recul pour juger de la rapidité et de la gravité du phénomène. Un gros effort de vulgarisation et de sensibilisation me semble nécessaire.

Une chose me frappe. Confrontée à l’effondrement de la biodiversité, la communauté scientifique engage des moyens sans précédent pour le développement des biotechnologies et la mise au point d’OGM qui sont l’expression même de la “bio-uniformité”. Sans parler des graves menaces supplémentaires que la migration de certains gènes artificiels fait peser sur une biodiversité déjà chancelante. Décidément, quel drôle d’animal que l’être humain!

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