Le canton de Vaud est-il sur la voie du développement durable?

Avant de faire des propositions pour orienter la société vaudoise sur le chemin du développement durable, il faut savoir un peu plus précisément où nous en sommes aujourd’hui. Après avoir constitué en 2004 une unité spécialisée (UDD) au sein de mon département pour traiter du sujet, je lui ai donné la mission d’élaborer un système d’indicateurs statistiques permettant de décrire la situation. C’est aujourd’hui chose faite et le Conseil d’Etat a pris acte de ce document et décidé de s’atteler à la rédaction d’un véritable Agenda 21, conçu comme un cadre général d’action pour le 21e siècle.

Ce rapport, qui a pris la forme d’un quatrième numéro de la brochure “Jalons”, peut être consulté en ligne sur le site de l’UDD. Constitué de 90 indicateurs qualitatifs et quantitatifs, il dresse un portrait sans fard de notre canton.

On y trouve des éléments positifs, en particulier en ce qui concerne l’environnement. Par exemple, l’épuration des eaux usées, l’interdiction des phosphates dans les lessives ou l’utilisation plus parcimonieuse des engrais azotés ont contribué à une nette amélioration de la santé des lacs et des cours d’eau. Au chapitre de l’économie, on constate qu’un tiers des emplois se situent dans des branches à haute valeur ajoutée.

Mais les sujets de préoccupation sont nombreux. La consommation d’énergie, les émissions de CO2 et l’étalement urbain constituent certainement les plus grands défis. D’autres indicateurs montrent une situation sociale que l’on peut qualifier de plus tendue: inégalité croissante dans la répartition des revenus, augmentation du nombre de bénéficiaires des aides sociales, multiplication des délits violents, très faible part des postes dirigeants occupés par des femmes.

En parcourant ces indicateurs, on voit assez bien se dessiner les politiques à mettre en place pour avancer sur la voie du développement durable. Cela vaut bien sûr pour le canton et les communes, mais aussi pour les entreprises et les individus. Le plus difficile étant que ces réorientations politiques devront se concrétiser au travers d’indicateurs aujourd’hui mesurés et publiés une fois par législature. Il ne s’agit plus simplement de “dire ce que l’on fait et de faire ce que l’on dit”, mais il faut agir de manière efficace pour améliorer l’état de la société et de son environnement…

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