RepRap: une révolution dans les modes de production

RepRap

(source: http://reprap.org/wiki)

Un robot capable de s’auto-répliquer! Ce n’est pas de la science fiction. L’imprimante 3D RepRap existe bel et bien. Chacun peut la construire. Les plans sont disponibles et il n’est pas nécessaire de payer quelque droit de brevet que ce soit. Et il en va de même pour tous les objets que vous pourriez lui demander de fabriquer. La liste de ces objets sera d’autant plus longue que – si vous en avez les capacités – vous décidez d’offrir à la planète entière les dessins de ceux que vous aurez conçus.

Cette idée enthousiasme particulièrement le bricoleur que je suis. Alors que, depuis une cinquantaine d’années, la production de biens se concentre dans des fabriques de plus en plus gigantesques, robotisées et bénéficiant d’une main-d’oeuvre peu rémunérée, voilà qu’il devient possible d’imaginer une production décentralisée et démocratisée. Dans ces “nano-usines”, la valeur ajoutée à la matière première – ici des polymères, voire des bio-polymères ou des matières minérales, métalliques et même biologiques – ne constitue pas une rente de situation accaparée par une entreprise ou une région. Grâce à elles, on peut parfaitement imaginer que la dernière génération des machines high-tech puisse être produite n’importe où, y compris dans les pays les plus pauvres de la planète… Jusqu’ici, la production d’un bien de consommation n’était concevable que pour servir le marché mondial, dans des usines occupant des milliers de personnes et moyennant des investissements colossaux de mécanisation ne pouvant être supportés que par des sociétés transnationales. Et voilà que des millions de particuliers pourraient peut-être entrer dans la compétition, moyennant un investissement de départ très modeste!

Chacun perçoit rapidement comment cette idée pourrait profondément révolutionner nos modes de production. Et probablement aussi nos modes de consommation.

Si ce n’est plus de la science fiction, cela reste du rêve. Mais il est certain que, dans les années qui viennent, je vais m’intéresser à la manière dont les humains vont tirer parti de ces nouvelles opportunités – j’en suis sûr – pour le bien de la planète et des générations à venir! N’avez-vous pas déjà plein d’idées en tête?

Mais RepRap n’est que la partie émergée de l’iceberg. L’idée de partager les savoirs-faire industriels ou artisanaux (on ne sait plus trop bien comment dire) se propage à vitesse grand V. Il n’y a qu’à faire un petit tour, par exemple, du côté de http://opensourceecology.org/. Bonne lecture!

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