Les entreprises de Littoral Parc veulent rattraper la sauce

Flirt à Allaman

C’est avec un vif intérêt que j’ai pris connaissance le 4 mars dernier du résultat des études engagées voici un an par les entreprises de Littoral Parc (Aubonne – Allaman – Etoy – St-Prex) pour m triser la mobilité individuelle motorisée dans ce secteur (voir le communiqué de presse du 04.03.10). Le quotidien 24 Heures publie aujourd’hui un article qui minimise la démarche au motif que ce plan de mobilité de sitele premier dans le canton de Vaud – concerne en premier lieu les employés (bientôt 4’300). Cette démarche aurait plutôt mérité quelques encouragements…

La concentration de telles surfaces commerciales dans ce secteur éloigné des zones urbanisées a été décidée dans les années ’80. C’était certainement une aberration. Avec le recul, je suis sûr que l’on ne s’y prendrait plus ainsi aujourd’hui. La principale motivation du projet était, à l’époque, la proximité immédiate de l’autoroute. Un atout qui s’est, depuis peu, transformé en cauchemar, puisque les automobilistes s’y précipitent en masse, notamment le samedi, au point de congestionner le réseau routier local jusqu’à provoquer régulièrement des encolonnements de voitures jusque sur l’autoroute. Un peu comme les papillons à proximité de la bougie!

On pourrait bien sûr agrandir encore les parkings et les routes d’accès, créer une nouvelle jonction autoroutière, comme l’ont réclamé certains députés de la région. Mais conscients de ces erreurs d’aménagement du territoire, le canton et les communes ont décidé de changer de cap en privilégiant l’implantation d’emplois plutôt que de commerces. Une révision du plan d’affectation cantonal (PAC) est en cour, qui devrait stopper le développement des surfaces commerciales au profit d’une plus grande mixité. Dans cette perspective, on a même vu un établissement médico-social (EMS) s’implanter dans la zone!

Mais une telle réorientation n’est possible qu’à la condition que les parcelles qui restent à développer soient accessibles malgré la saturation croissante du réseau routier. Je suis donc très heureux que les entreprises de la zone (y compris commerciales) aient accepté ma proposition d’établir un plan de mobilité de site pour leurs employés. Une plate-forme de covoiturage est déjà en place et on parle de développer une navette bus entre les gares CFF d’Allaman et de St-Prex, des pistes cyclables, des stations de vélos en libre service, des règles d’attribution des places de parc (favorables aux covoitureurs), voire des restaurants et des crèches pour faciliter la vie de celles et ceux qui auront renoncé à la voiture.

On sait que le développement du RER vaudois devrait bientôt assurer une desserte à 30 minutes des gares d’Allaman et de St-Prex. De leur côté, les CFF envisagent l’introduction d’un deuxième train RE chaque heure (arrêt à Allaman). L’accessibilité de Littoral Parc en transports publics devrait donc atteindre un excellent niveau. Une raison de plus pour revoir l’affectation de ce secteur.

Tout cela va dans le bon sens. Une association des entreprises devrait prochainement voir le jour, avec comme première mission celle de mettre en oeuvrele plan de mobilité de site. Nul doute que la gestion de la mobilité des clients pourra être prise en main dans la foulée.

4 réflexions au sujet de « Les entreprises de Littoral Parc veulent rattraper la sauce »

  1. et pourquoi pas n’y installer aussi des résidences?

    la mixité habitat-emploi-commerces pourrait être un bon moyen pour épargner des longs trajets aux employés du littoral parc!

  2. J’adhère totalement au principe de mixité fonctionnelle – comme disent les spécialistes de l’aménagement du territoire – et il n’est pas exclu que cette proposition se retrouve dans la modification du Plan d’affectation cantonal de Littoral Parc.

    Cela étant, il faudrait que les terrains voués à  l’habitation soient en lien avec le tissu b ti existant. Pour ma part, je n’irais pas volontiers me loger à  proximité immédiate d’IKEA ou de Hornbach: un peu glauque comme ambiance de quartier!

  3. Bonjour,

    Un extrait de votre billet a attiré mon attention:

    “De leur côté, les CFF envisagent l’introduction d’un deuxième train RE chaque heure (arrêt à  Allaman).”

    D’où tenez-vous cette info ? S’agit-il d’un RE avec arrêt Ls-Renens-Morges-Allaman-Rolle-Gland-Nyon-Coppet-Ge , donc cadence à  la demi-heure pendant toute la journée?

    Merci d’avance pour votre réponse.

  4. Bonjour,

    L’information vient des CFF qui ont annoncé la commande de nouvelles rames RE (Regio Express) à  deux étages qui devraient être livrées en 2012 déjà . Plus nerveuses et à  plancher bas, elles devraient pouvoir se “glisser” entre les IC et les RER en grapillant de précieuses secondes aux arrêts. J’espère n’avoir pas gaffé en annonçant cela…

    En plus du RE à  la demi-heure, dès 2016, Coppet sera très bien desservie par le RER au quart d’heure, après la construction des points d’évitement de Mies et Chambésy (cf. Accord Vaud-Genève).

    Ce devrait être une petite révolution, qui plus est à  brève échéance. En outre, elle ne nécessite pas de lourds investissements dans l’infrastructure. Reste à  vérifier que ce nouveau “produit” (selon la terminologie CFF) ne nécessitera pas des réductions d’offre sur d’autres trains, y compris ailleurs que sur l’arc lémanique. Vu l’échéance, nous ne tarderons pas à  le savoir…

    Meilleures salutations.

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