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Les bienfaits d’une journée sans viande

Le dernier rapport de la Commission fédérale de l’alimentation (COFA) publié dans la NZZ am Sonntag est sans équivoque : une consommation excessive de produits carnés accroit, entre autres, les risques de développer un cancer ou un diabète de type 2. Sans pour autant faire l’apologie du végétarisme ou du végétalisme, de tels constats doivent nous inciter à nous interroger sur notre comportement face à la consommation, ainsi qu’à intensifier la promotion d’une alimentation variée et équilibrée.

À cet égard, la volonté de la COFA d’influer sur les habitudes alimentaires des 35-70 ans est certes louable, mais éminemment discutable. Il va sans dire que celui ou celle qui entend changer la société doit en premier lieu sensibiliser la nouvelle génération, de façon à générer un résultat pérenne. La mise en place d’une journée sans viande dans les cantines scolaires du canton pourrait donc s’avérer bien plus salutaire qu’une action préventive auprès de la tranche d’âge précitée. Au moins trois éléments plaident en faveur d’un changement de paradigme en la matière.

Pour des raisons de santé publique tout d’abord. En effet, beaucoup de jeunes collégiens tombent dans le piège de la malbouffe, la publicité et les vitrines pour celle-ci étant omniprésentes dans la société actuelle. De plus, tous les enfants n’ont pas l’occasion de manger suffisamment de fruits et légumes à la maison. Pouvoir, ne serait-ce qu’une fois dans la semaine, se nourrir sainement est un minimum exigible.

Ensuite, relevons que la production de viande est particulièrement énergivore, puisqu’il faut en moyenne quinze tonnes d’eau pour obtenir un kilo de viande de bœuf, contre une tonne d’eau pour obtenir une tonne de céréales. À cela, il faut ajouter les émissions de méthane occasionnées par les ruminants, ou encore la pollution à grande échelle causée par l’élevage intensif. Une alimentation carno-centrée est, par conséquent, contraire à l’idée même de durabilité.

Enfin, et c’est probablement l’argument massue pour les familles, le budget repas des écoliers pourrait se trouver allégé. Les aliments contenus dans une assiette végétarienne coûtent, sans conteste, bien meilleur marché à l’achat que la viande ou le poisson. On pourrait dès lors s’attendre et exiger que les cantines proposent des prix plus bas lors des journées macrobiotiques.

Ne tergiversons pas davantage, et osons faire le choix d’un modèle respectueux tout à la fois de la nature, des espèces qui la composent et de notre organisme.