Un pas de plus en direction d’une mobilité durable

tendence part modale TIM 2009

Le Conseil d’Etat s’est donné en 2007 l’objectif de réduire tendanciellement la part de la voiture dans l’ensemble des déplacements des Vaudoises et des Vaudois (objectif programme de législature, PL). De 75% en 2005, cette part devrait être réduite à 70% en 2012, puis à 60% en 2030 et à 50% en 2050. Il faut pour cela:

  • améliorer à tout point de vue l’offre en transports publics;
  • favoriser les mobilité douces, notamment dans les villes et à destination des gares;
  • poursuivre la politique de densification des centres bien desservis par les transports publics.

Tout laisse à penser que l’objectif fixé pour 2012 pourra être atteint. Le bilan 2009 de la mobilité dans le canton de Vaud indique en effet que la part des transports individuels motorisés (TIM) s’est encore réduite de 0,7 point de pourcent pour s’établir à 72,3% (estimation). Le défi est d’autant plus difficile à relever que la dynamique démographique est tout à fait exceptionnelle: la population vaudoise s’est accrue de 1,9% en 2009 (2,4% en 2008). Le trafic automobile a augmenté environ autant que la démographie (2%), mais les transports publics enregistrent des croissances 2 à 3 fois plus élevées (entre 5 et 7% selon les régions). Petit à petit, ce canton se rapproche de la situation que l’on peut observer dans les grandes agglomérations suisses alémaniques de Zurich, B le ou Berne. Voir le communiqué de presse du 16.04.10.Le taux de motorisation (nombre de véhicules immatriculés pour 1000 habitants) est un bon indicateur de cette évolution. En 2009, comme en 2008, celui-ci s’est réduit (523) pour se rapprocher de la moyenne nationale (517). Bien sûr, la population augmentant, le nombre de véhicules en circulation augmente cependant légèrement. Mais l’amélioration des transports en commun est bien plus rapide: nouvelles rames sur le RER vaudois et bientôt sur le LEB, extension de la communauté tarifaire vaudoise (Mobilis) et genevoise (Uniréso), bus et trains supplémentaires aux heures de pointe (par ex. RE Lausanne – Genève), nouvelles lignes de bus dans l’agglomération Lausanne-Morges, etc.

Il est important de souligner qu’il ne s’agit ici que d’estimations fondées sur des mesures du trafic au travers de divers “écrans” de comptage sur les routes et les lignes de transports publics. En particulier, on ne sait que peu de choses sur ce qui s’est passé dans les agglomérations. Des données précises, incluant les transports urbains et les mobilités douces (marche à pied, vélo, …) ne sont recueillies que chaque 5 ans lors du micro-recensement transports (MRT), la prochaine fois en 2010 (données publiées en 2011 et 2012). Mais il ne fait aucun doute que l’évolution dans les transports d’agglomération ne va pas inverser la tendance d’une mobilité plus durable telle qu’on la constate aux différents “écrans” placés entre les principales localités.

D’ailleurs, le rapport de gestion 2009 des Transports publics lausannois (tl) fait état de résultats plus qu’encourageants. Le nombre de voyageurs s’est accru de 16% en 2009, et même de 18% si l’on tient compte des distances parcourues (voyageurs.kilomètres). Il y a toutefois un bémol: les recettes voyageurs (tickets, abonnements) suivent une évolution sensiblement moins forte (+8,7%). Ceci s’explique par le fait que les usagers porteurs d’abonnements utilisent tendanciellement plus souvent les TP et sur des distances plus longues. On observe d’ailleurs le même phénomène aux CFF, qu’il s’agisse des titulaires de l’abonnement général ou du demi-tarif. Si l’on veut permettre aux entreprises de transport de continuer à développer l’offre, une adaptation des tarifs au volume de prestations consommées semble donc inévitable et parfaitement justifiée…

Pour en savoir plus: diapositives de la conférence de presse du 16.04.10

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