Energies renouvelables: la Vallée de Joux montre l’exemple

EolJoux

(source: http://www.sevj.ch)

Le WWF suisse et la Société électrique de la Vallée de Joux (SEVJ) viennent de parvenir à un accord sur l’implantation du parc éolien EolJoux, en bordure d’un territoire inscrit à l’inventaire fédéral des paysages (IFP). Au terme de cet accord, l’impact sur le paysage n’est pas négligé ou jugé sans importance. Outre les compensations écologiques (extension du périmètre IFP dans un autre secteur), le projet EolJoux s’accompagne surtout d’un engagement de la SEVJ et de ses communes actionnaires à réduire la consommation d’électricité. C’est exactement la position que je défends depuis des années dans le dossier des éoliennes en Suisse. J’espère ardemment que cet exemple sera suivi et généralisé!

En effet, sacrifier nos paysages en implantant des éoliennes – souvent contre l’avis des populations locales – pour assouvir notre boulimie croissante d’énergie électrique représente une voie sans issue. Si nous voulons sortir du nucléaire, comme le proposent le Conseil fédéral et les Chambres, il est indispensable que les nouvelles énergies renouvelables viennent se substituer au nucléaire, mais aussi que l’on stoppe la croissance exponentielle de la consommation. Faute de quoi, on aura et le nucléaire et les éoliennes!

Or, le potentiel d’économie d’énergie est énorme. Ne dit-on pas que la suppression des consommations de veille (stand by) de tous nos appareils représente l’équivalent de la production de la centrale nucléaire de Muehleberg? Une énergie dissipée en pure perte (aucun service rendu).

Il est vrai que les compagnies électriques, si elles peuvent décider des sources de production de l’énergie qu’elles distribuent, n’ont, de prime abord, guère de prise sur le comportement et les choix de consommation de leurs clients. Elles ne sont toutefois pas plus mal placées que les pouvoirs publics pour orienter ces comportements par des politiques tarifaires incitatives, des conseils personnalisés ou des actions de promotion de l’efficacité énergétique. Alliées aux autorités locales – comme c’est le cas à la Vallée de Joux -, elles peuvent certainement mettre en oeuvre des plans d’action efficaces et ambitieux à long terme.

L’exemple EolJoux est aussi remarquable du point de vue du développement durable en ce sens qu’il offrira à la Vallée une autonomie totale en matière d’approvisionnement en électricité. Ainsi, le sacrifice “environnemental” a-t-il une contre-partie très concrète pour la population locale. Voilà pourquoi ce projet est majoritairement soutenu par les habitants de la région. Un bel exemple qui devrait inspirer d’autres promoteurs de parcs éoliens, tout comme celles et ceux qui s’y opposent!

33 réflexions au sujet de « Energies renouvelables: la Vallée de Joux montre l’exemple »

  1. Le dossier EolJorat avance bien: le parc dit EolJorat Sud a été retenu parmi ceux qui peuvent être réalisés conformément à  toutes les exigences cantonales en matière d’impact environnemental et qui apportent une contribution substantielle à  l’approvisionnement énergétique du canton. Sitôt que la synthèse des préavis énoncés par les services cantonaux sera disponible, on pourra passer à  la mise à  l’enquête. Cela devrait être possible en tout début d’année 2012.
    Quant au parc EolJorat Nord, et selon les informations dont je dispose, il devrait également passer le cap des exigences cantonales imminemment.
    Nous avons donc toutes les chances de voir réapparaître tout prochainement la discussion publique sur ces parcs. Bien sûr, des doutes et des oppositions vont s’exprimer (et ne doivent pas être stigmatisés). Mais j’espère vivement que ces parcs pourront se réaliser: il en va de la crédibilité des intentions communales et cantonales en matière énergétique: si nous arrivons à  coupler les économies d’énergie et la conversion progressive aux énergies renouvelables, nous contribuerons de manière effective à  la réorientation de cet immense paquebot en quoi consistent les stratégies énergétiques. Passer aux énergies renouvelables, c’est aussi se donner la chance de construire des installations (comme les éoliennes) dont l’impact sur le paysage et sur l’environnement est limité dans le temps.
    Jean-Yves Pidoux, directeur des Services industriels de Lausanne, conseiller municipal vert

  2. Projet: EolJorat Sud
    Des données de vent officielles ainsi que l’expérience des installations comparables démontrent que les chiffres de rendement avancés sont nettement surévalués. La nuisance à  basse fréquence est perfide et voudrait toucher des nombreuses habitations aux environs. Le risque de givre et glace sur les hélices va être une menace pour les promeneurs du Jorat.
    En resumé voici les points contestés :
    Potentiel du parc avancé par EolJorat: 90 GWh/an ???
    ..utilisant une puissance maximale de 37.5MW /h de vent en charge
    Selon Industrie électrique suisse l’utilisation de vent est
    dans l’ordre de 1250 €“ 1500 heures!
    En comparaison l’installation au Nufenen a 2500m exposée au vent fort livre 1300h
    par conséquent : 37.5MW x 1300h = 49 GWh/an !!!!!

    L’impact Infrason ou basses fréquences :
    EOL Jorat : Le projet EolJorat respecte bien sûr les valeurs-limites fixées en matière d’émissions sonores par l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB).
    Malheureusement la Suisse n’est pas seulement en retard avec les Eoliennes, mais aussi avec une réglementation pour l’emplacement !!!
    Distance demandée :
    – Suisse : 300m
    – France : 500m (recommandation sanitaire 1.5km !!)
    – Allemagne : 1.5km
    – Grand Bretagne : selon hauteur mats : mats de 200m  2000m !
    – Espagne 2km et USA 3.2km
    Il existe de nombreux témoignages dans les pays mentionnés qui expliquent pourquoi on a établi une distance raisonnable avec les habitations.
    Les Infrasons ont une portée à  grande distance et un impact d’usure sur les habitants exposés.

    POURQUOI NE PAS APPRENDRE DES AUTRES ???

    Risques pour les promeneurs et passants:
    Le givre et la glace se collent aux ailes des hélices, qui tournent jusqu’à  300km/h et comportent des risquent de projection. Il faut donc chauffer les hélices. Des modèles de ce type doivent encore être adaptés.
    Ralph Brà¼hlmann, Savigny

  3. Monsieur Brà¼hlmann, si vous avez raison, alors la SEVJ renoncera à  son projet faute de rentabilité et tout rentrera dans l’ordre. Quant aux infrasons, j’ignore si des habitants proches y seraient exposés. Pour m’être arrêté au pied de l’éolienne de Collombey (et d’autres en Allemagne), la nuisance sonore m’a semblé imperceptible et considérablement plus faible que celle du tremble situé à  20 mètres de ma maison lorsqu’il vente. Reste que toutes les questions que vous posez sont légitimes et devront trouver réponses. Meilleures salutations.

  4. Je vous invite volontiers à  venir passer quelques jours venteux chez mes amis (écolos sans étiquette) qui ont le malheur d’habiter à  proximité des éoliennes de St-Brais et du Peuchapatte, vous pourrez non seulement les entendre (les habitants) à  ce sujet, mais également remettre en question :
    “la nuisance sonore imperceptible et considérablement plus faible que celle du tremble situé à  20 mètres de ma maison lorsqu’il vente” ,
    ainsi qu’expérimenter la considérable différence entre le bruissement des feuilles au vent et le VLOUF VLOUF VLOUF régulier et lancinant de ces monstres industriels.

    Qui, soit dit en passant, ne sont rentables que gr ce aux “subventions” dont les producteurs (actifs dans le nucléaire) profitent !!!!
    Personnellement le bruit du vent ne m’a jamais empêché de dormir ni fatiguée nerveusement contrairement aux éoliennes précitées.

    Pour l’instant à  contrario de ce que vous prônez nous nous précipitons vers “une “boulimie croissante d’énergie électrique qui représente une voie sans issue” et une implantation massive d’éoliennes industrielles,
    ceci sans volonté politique lisible de diminuer la croissance exponentielle de la consommation énergétique.

    Eoliennes et nucléaire nous verrons, couplés à  diminution de la qualité de vie de ce qui vit à  proximité de ces 1/2 tour Eiffel-ventilateurs.

    Et nous pourrons bénéficier sur l’ensemble de notre territoire d’enneigement artificiel, d’appareils en stand by, d’eau chaude, de transport privés, d’éclairages surdimensionnés voire inutilisés, de pères noà«l, de rennes, de guirlandes à  foison sur nos chères villas, j’en passe et des meilleures.

    Cordiales salutations vertes.
    D.Aubry

  5. Père Noà«l, service des réclamations:
    Cher Père Noà«l,

    Je me permets de t’écrire parce que j’ai un problème. Il y a deux ans, tu as déposé devant mes fenêtres deux cadeaux qui devaient me faire plaisir. Tu m’avais dit que c’était pour faire du courant vert. Tu m’avais dit que c’était pour arrêter de produire de l’énergie avec du nucléaire. Tu m’avais dit que cela ne me ferait pas de mal. Tu m’avais dit que cela ne ferait pas de mal aux animaux. Tu m’avais dit que cela ne ferait pas de mal à  la nature. Tu m’avais dit que je ne les verrais pas depuis ma maison et que cela ne faisait pas de bruit. Voilà .

    Moi j’étais assez contente. Bon je me demandais bien pourquoi vert, parce que du courant j’en avais jamais vu, alors la couleur ben je ne la connaissais pas. Alors je me suis dit, vert ou jaune ou orange, ça m’est un peu égal. Mais tu as insisté pour que ce soit vert. Après on m’a expliqué: Vert c’est plus propre. Mais maintenant, il faut que je te dise, c’est pas très propre ce vert là . Quelqu’un t’a dit des mensonges. J’ai appris un tas de truc pas net sur ce vert. Quand je les dit, on me réponds: Tu veux des déchets nucléaires dans ton jardin? Moi je sais pas pourquoi ils me disent ça. Bien sûr que j’aimerais pas des déchets nucléaires dans mon jardin. Mais c’est pas ça le problème. En annexe à  cette lettre je t’ai mis toutes les raisons qui font que ce courant vert ne mérite pas son nom.

    Ensuite justement, ce nucléaire. Ben je ne vois pas non plus le rapport. Nos centrales tournent toujours, et en Angleterre ils ont dit qu’ils en construiraient au moins dix autres. Et dans beaucoup de pays ils disent la même chose. Et puis je suis allée en ville, et moi j’ai vu que pour allumer toutes ces lumières inutiles et toutes ces machines et toutes ces industries, et bien les ménages jurassiens, même si tu m’as dit que des milliers étaient alimentés par ces deux cadeaux de 2009, et bien c’était rien du tout dans l’océan de la consommation. Alors j’ai pas bien compris pourquoi on mettait ici ces machines pour consommer là -bas stupidement de l’énergie verte. Et puis tu sais, on ne peut pas compter dessus. Cette année par exemple, il n’y avait pas de vent. Elles ont pas fait beaucoup de courant vert par rapport à  leur puissance. Et puis ces trois derniers jours elles étaient en panne. Alors je me suis demandé de où venait mon courant pendant ce temps? Et si un jour il n’y a plus que des machines comme ça pour nous alimenter, on fera comment les jours de panne, les jours de grand vent, les jours sans vent, les jours de petit vent… etc? Tu vois, c’est pas une solution comme tu m’avais dit.

    Et puis il faut que je te dise, elle me font du mal. Quand par hasard le vent suffit pour les faire tourner plusieurs nuits et jours sans s’arrêter, et bien j’ai mal à  la tête. J’ai parfois envie de vomir. Et puis surtout, j’ai mal aux oreilles. Comme si elles entendaient tout trop fort. Après quelques jours, je suis fatiguée, je m’énerve avec tout le monde, j’ai mon coeur qui s’emballe des fois. Cela me fait peur. Mais je ne suis pas la seule. Il y a beaucoup de gens comme moi. J’ai mis aussi en annexe tous les témoignages. Tu vois, c’est pas innocent, ça fait du mal. Et ils veulent pas nous écouter les autres, parce que ça les énerve.

    Pour les animaux, on entend plein de trucs pas nets. Aux USA ce sont les aigles royaux qui meurent à  cause des pales. Ici on sait pas parce qu’ils cachent les cadavres. Mais des études disent que des milliers d’oiseaux meurent partout dans le monde à  cause de ces machines. Mais tu sais, je suis allée une fois dans un parc la nuit, et j’ai vu le bruit, la lumière, les ombres portées en pleine nature. Moi je trouve que c’est idiot et méchant de prétendre que cela ne fait pas de mal aux animaux. C’est évident que leur environnement est grandement perturbé. Pourquoi ils disent cela? Il paraît que c’est parce que le courant vert c’est plus important que les animaux qui meurent. Toi père Noà«l, tu penses aussi comme ça? Tu ne trouves pas que les grands pensent bizarre?

    Pour la nature, il y a un truc qui me turlupine. C’est ce béton qui soutient la machine. Il y a plein d’articles dans les journaux spécialisés qui alertent sur le fait que l’eau souterraine est perturbée par les fondations en béton des constructions. Les fondations d’une machine c’est comme les fondations d’un immeuble… Alors si on fait plein d’immeubles au milieu de la nature, l’eau elle va faire comment? Et puis tu sais, la nature c’est plus la même. Il y a du bruit tout partout quand elles tournent. Tu trouves ça bien toi ce bruit tout partout? Au début ils disaient qu’on disait des mensonges, que ça faisait pas de bruit. Et puis après ils ont dit que c’était à  cause de la topographie. J’ai pas bien compris. Mais avec les nouvelles machines au Peuchapatte, ils ont été obligé d’admettre que c’était bien du bruit qu’on entendait. Alors ils ont dit qu’on devait partager les nuisances de la ville. Et ça non plus j’ai pas bien compris. Tu crois que ça veut dire que plus personne n’aura jamais le droit de vivre au calme? Que maintenant tout le monde doit souffrir? Mais alors ils vont aussi nous mettre des cinémas? Des thé tres? des écoles? des bureaux de poste? des transports publics? des vitrines avec des pains éclairés comme des bijoux? Des décorations de Noà«l comme dans les dessins animés? On aura des parcs de vélos et de voitures électriques? …

    à‰coute Père Noà«l, moi je comprends que tu as voulu faire bien. Mais franchement, ces deux cadeaux-là , je les voudrais plus. Je préfère garder le calme que vendre mon me à  la fée verte de l’électricité. Tu voudrais bien venir les reprendre? Il faudrait expliquer que les pauvres jurassiens qui mangent les sous de la péréquation financière, ils préfèrent rester pauvres et heureux. Il y a une vieille demoiselle toujours agressive à  la télé et à  la radio qui aime beaucoup ces machines, elle serait peut-être contente de les accueillir dans son jardin à  côté de leur toute petite soeur.

    Je t’envoie la photographie que quelqu’un a réussi à  prendre de toi lorsque tu es venu déposer tes cadeaux. J’espère qu’elle te plaît.

    Réponse du Père Noà«l

    Chère voisine d’éoliennes industrielles,

    Je suis vraiment désolé si ton cadeau ne te plaît pas. C’est vrais que j’ai beaucoup menti sur ce coup là , et que je continue de le faire. Mais vois-tu il y a tellement d’argent à  gagner pour quelques petits malins comme moi avec ces machines ailées, que tes préoccupations, même si elles sont parfaitement fondées, je n’ai pas du tout l’intention de m’en inquiéter. Je suis d’ailleurs bien trop occupé à  continuer de les distribuer dans vos paysages merveilleux. Mais inutiles! Il faut en convenir tout-de-même. De nos jours paysages et rentabilité doivent aller de pair. Les sottises sur la qualité de vie font partie d’un passé révolu. Des sous pour les uns et des ennuis pour les autres. Voilà  qui me plaît. Surtout que je m’arrange toujours pour que ces machines ne gênent qu’une minorité bien vite écrasée. Allez courage, tu as de belles années derrière toi. Baisse la tête, dis merci, et circule. Il n’y a rien à  dire.

  6. Même si je ne partage pas ce point de vue, je comprends les raisons de votre hostilité et vos critiques doivent être prises au sérieux. L’essentiel étant de ne pas créer des nuisances pour l’Homme ou la Nature avec pour seul résultat une croissance continue du gaspillage énergétique. Il faut pour cela que les électriciens et les consommateurs s’engagent pour les économies d’énergie avec la même conviction et les mêmes moyens que pour la promotion des énergies renouvelables: 1 kWh produit devrait s’additionner à  1 kWh économisé.

    Cela étant, le cas de Saint-Brais est certainement le plus mauvais exemple d’une implantation raisonnable.

  7. ” le cas de Saint-Brais est certainement le plus mauvais exemple d’une implantation raisonnable.”
    TSSSS TSSSS bémol ! LE MEILLEUR EXEMPLE D’UNE IMPLANTATION DERAISONNABLE.

    Mais merci pour cette reconnaissance, que j’espère sincère. Ca ne diminue pas les nuisances subies, c’est juste un peu réconfortant, et bon à  prendre.

    Quant “au il faut….” à  part des conseils que j’applique depuis longtemps, voire même au-delà  … Une piste politique ? Dans celles que vous suivez comme conseiller d’Etat et celles que le citoyen lambda peut politiquement mettre en pratique ?

  8. Les pouvoirs publics peuvent – comme autorité organisatrice ou actionnaire majoritaire, ou les deux – conditionner la construction d’une éolienne à  l’exigence de réduire la consommation des clients. C’est précisément ce qu’a fait la SEVJ et que j’ai voulu saluer!

    Quant au citoyen lambda, la marge de manoeuvre est variable. Pour des gens sensibilisés comme vous et moi, elle est relativement limitée. Mais dans l’ensemble, à  niveau de confort comparable, la consommation varie certainement du simple à  plus du double. Pour relever le défi, tous doivent s’y mettre: consommateurs, fournisseurs d’électricité, fabricants d’appareils, …

    Quoi qu’il en soit, la production ne pourra que décliner et l’augmentation des prix qui en résultera ne pourra que nous inciter à  utiliser l’énergie de manière plus rationnelle! Et là , les plus écologistes d’entre nous encaisseront les dividendes…

  9. Se tenir au pied d’une éolienne de 100m de haut, pales comprises, et estimer juste en passant, que cela ne fait pas plus de bruit que l’arbre traversé par le vent, n’a malheureusement rien à  voir avec le fait d’habiter en permanence à  proximité.

    D’autre part, cette éolienne fait partie du passé puisque celles qui sont désormais proposées partout, atteignent des hauteurs de près de 150 à  200m…
    Les 200m devenant petit à  petit la norme.
    Les distances de sécurité, autorisées par rapport à  de telles installations industrielles, sont toujours de 300m, même si les machines ont doublé de taille et balaient près de 13 000 m2 jour et nuit, très haut, là  où plus aucun obstacle empêche la propagation des ondes sonores jusqu’à  plusieurs kilomètres.

    Les dernières études scientifiques concernant les nuisances sonores et infra soniques de ces gigantesques machines implantées à  moins de 2km des habitations sont alarmantes.
    Elles émanent de scientifiques du monde entier, physiciens, ingénieurs, acousticiens, médecins, qui tentent d’alerter les pouvoirs politiques sur les dangers sanitaires avérés
    que l’on fait courir à  la population.
    Je vous laisse le soin d’aller visiter ce site très complet pour votre propre information:

    http://www.windvigilance.com/

    Il semble que comme bon nombre de politiciens, et de votre propre aveu, n’ont pas le temps d’approfondir la question des nuisances de ces machines. La plus importante concerne les nuisances sonores qui sont de plusieurs sortes: aérodynamiques et mécaniques, ultrasons, basses fréquences, infrasons.
    Or indépendamment du massacre environnemental et paysager, inévitable avec de tels complexes industriels disséminés dans l’environnement, vous devez savoir que partout en Europe et dans le monde entier, que ce sont les impacts sonores si caractéristiques des éoliennes industrielles, qui provoquent la révolte des populations… Et partout les populations décrivent exactement la même souffrance au quotidien.. Il est dès lors impossible de prétendre que ce sont de pauvres affabulateurs.

    Ne pensez-vous pas, que au lieu de nier systématiquement ce grave problème, par mauvaise foi comme nous le voyons souvent, ou alors de le minimiser comme vous le faites par simple ignorance du dossier, il vaudrait tout de même la peine de se pencher plus sérieusement sur ce qui rend les éoliennes industrielles si insupportables même pour ceux qui à  priori soutenaient leur installation?

    Plus personne n’a le droit de dire qu’il ne sait pas. Ni ne pourra dire par la suite qu’il ne savait pas, puisque tous ces travaux de mise en garde, sont à  disposition sur le net pour peu qu’on prenne le temps de s’y intéresser.

    Sans une réflexion plus approfondie, et la tentation que nous voyons apparaître partout, qui est de changer les lois de l’aménagement du territoire à  coup d’exception et d’imposer cette industrie de force aux populations, les politiciens de ce pays ne prennent-ils pas le risque de provoquer, au vu du nombres de parcs prévus, une grave atteinte à  la santé et à  la qualité de vie d’une grande partie des habitants de ce petit pays.
    N’oubliez pas qu’il s’agit de dizaines de parcs de 9 à  40 machines, dans certains lieux, et souvent situés à  moins de 3 ou 5 km, les uns des autres.

    ( le dessous des cartes: http://www.pro-cretes.ch/default.asp/2-0-41-16-6-1/ )

    En attentant que cet aspect des nuisances sonores soit approfondi, il suffirait de supprimer les chauffages électriques, de couvrir les infrastructures existantes de panneaux solaires, de supprimer les stand-by, d’isoler les b timents, de supprimer les lumières nocturnes inutiles entre 24h et 6 h dans toutes les villes de Suisse etc.
    Nous pouvons ainsi produire/économiser, bien plus que les quelques 6% de production, des 800 à  1500 éoliennes géantes, que d’aucun veulent absolument implanter sur les crêtes, les p turages, les campagnes, les forêts, bref dans toutes ces zones protégées jusqu’alors de tout b ti.
    il est impossible de prétendre protéger l’environnement de cette manière. Ce n’est pas un “emprunt à  la nature” pour 20 ans. Ce sera définitif.
    Surtout si l’on sait que les contrats sont signés pour 30 ans, renouvelables pour 30 ans unilatéralement, les “propriétaires” des terrains ne pouvant s’y opposer…
    D’autres, c’est pour 99 ans directement à  la signature.
    Et le parc peut-être vendu comme un bien immobilier (Lex Friederich) à  n’importe quel entreprise ou fond d’investissement étranger.
    La pratique spéculative étant courante dans ce milieu de l’éolien industriel, de là  à  ce qu’une partie du territoire, ainsi morcelé en centrales éoliennes, devienne la propriété des chinois, des russes, des tchétchènes, il n’y a qu’un pas.

    ( les contrat analysés: http://vent-de-folie.aminus3.com/image/2011-09-12.html

    Pour terminer, si St-Brais et Peuchapatte sont de mauvais exemples, que seront Ste-Croix-l’Auberson, Les Cluds-Le Chasseron, le Val-de-Travers, cernés de tous les côtés par près de 150 machines; le Gros de Vaud, la Chaux-de-Fonds, Tramelan, et les dizaines de villages, de hameaux et de villes, qui seront au milieu de ce complexe industriel de production d’électricité?

    Je crois sincèrement que pour toutes les raisons expliquées ci-dessus, il n’y a pas d’urgence à  ériger ces parcs, comme on veut nous le faire croire.
    C’est “mettre la charrue avant les boeufs” pour des raisons essentiellement idéologiques et politiques d’une part, et financières d’autre part.

    N’ y a-t-il pas eu un excédent de production d’électricité dans le pays en 20011?

    Bonne année 2012.

  10. Mais Monsieur vous ne pourrez jamais partager mon point de vue (il est imprenable d’ailleurs: vue sur les éoliennes). Mais il est surtout le fruit d’un vécu, une histoire, un attachement, un idéal. Vous ne partagerez jamais mes racines, celles qui forcent mon respect. Celles qui rendent impensable l’industrialisation de ces terres qui nous nourrissent, qui nous grandissent. Celles qui ont forgé nos caractères, auxquelles nous voulions donner nos restes plus tard, parce que nous pensions que nous y étions chez nous, en sécurité pour l’éternité. Vous n’avez aucune idée du tsunami que déclenchent votre point de vue sur notre coin de vie. N’essayez même pas de comprendre. c’est de l’ordre de l’intime, de l’être.

  11. Enfant, j’ai passé une bonne partie de mes vacances scolaires à  la Métairie de Nidau, dans le Jura bernois. C’est certainement là -bas que j’ai acquis mes convictions écologistes: émerveillement pour la nature et sensibilité sociale…

    Depuis une vingtaine d’années, ce petit paradis est traversé par une autoroute qu’il m’est même arrivé d’emprunter. A chaque fois un crève coeur… Pourtant, je comprends l’importance de l’A16 pour les Jurassiens.

    Instinctivement, je dirais que les nuisances causées par l’autoroute excèdent de loin celles occasionnées par les éoliennes. Avec une différence de taille: les éoliennes pourront être démantelées si l’on trouve mieux, mais pas l’autoroute!

    Meilleures salutations.

  12. Cher M.Mathaler

    “Instinctivement” vous vous trompez et votre réflexion démontre ce que je vous ai écrit.
    Vous n’avez pas étudié la particularité des nuisances sonores générées par les éoliennes industrielles géantes.
    De nombreuses études expliquent pourquoi cette comparaison, de l’autoroute ou du train toujours utilisée par les promoteurs d’ailleurs, est totalement inappropriée.
    Voici le lien vers celle du professeur Honrojeff. pdf téléchargeable en fin de page:
    http://www.windaction.org/documents/28251
    lire la page 3.

    Des voitures qui roulent produisent des sons de type intermittent et irrégulier, puisqu’elles ne font que passer. Ainsi le bruit arrive, s’amplifie, puis disparaît.
    Bien que les nuisances des autoroutes soient épouvantables pour les riverains, trop proches, essentiellement aux heures de pointe la nuit, le trafic diminue.
    Les camions notamment n’ont pas le droit de rouler à  certaines heures ni d’ailleurs le dimanche. De même les trains qui sont soumis à  un règlement nocturne.
    De plus, c’est un bruit qui provoqué au sol, pas à  150m ou 200m de haut €¦

    Tout l’industrie de ce pays est soumise soit à  des réglementations strictes (interruption ou diminution), la nuit, pour respecter un minimum le sommeil des populations.

    Avez-vous au moins remarqué que l’industrie éolienne, classée selon la loi comme une installation industrielle fixe de production d’électricité, a, non seulement le droit de s’installer hors zone industrielle, en pleine nature et dans des zones protégées et interdites à  tout b ti, mais en plus, elle a le droit de fonctionner toute la nuit?
    Pourriez-vous m’expliquer pourquoi ?

    Est-ce parce que les premières études du potentiel éolien en Suisse, décrivaient des machines de moins de 100m et qu’il s’agissait d’en mettre quelques unes par-ci par-là ?
    Elles pouvaient être alors décrite comme respectueuses de l’environnement puisqu’il y en avait peu et qu’elles étaient petites.
    Avez-vous été regarder la cartographie mise en lien dans mon premier commentaire?
    L’ampleur de cette invasion majeure de type industriel n’a plus rien à  voir avec cette image “verte” de par la quantité de projets et la taille des machines.
    C’est le moins que l’on puisse constater.

    Savez-vous aussi que l’ordonnance pour la protection du bruit est totalement inadaptée à  cette nouvelle industrie? C’est alors facile de dire que les normes en vigueur sont respectées.
    (Voir p 22 à  24: http://www.pro-cretes.ch/d2wfiles/document/125/5085/0/
    Colonisation_terrestre_spatiale.pdf
    Ainsi, permettre le classement en zones II et III , sous prétexte qu’il y a une petite industrie, ou quelques machines agricoles en autorisant 45 et 50 décibels la nuit, dans ces lieux où le bruit résiduel ne dépasse pas les 20 décibels, c’est ajouter 25 décibels.
    Or 3 décibels supplémentaires correspondent à  un doublement du bruit émis. Si le bruit perçu ne correspond pas immédiatement à  un doublement, cela change rapidement à  partir de 6 décibels supplémentaires.
    Je vous laisse faire le calcul pour comprendre ce que représente 25 décibels supplémentaires au-dessus de la tête des gens en pleine nuit ou en pleine nature pour la faune sauvage… Sans parler de toutes les autres pollutions visuelles et lumineuses nocturnes.
    D’autre part, ces mesures sont établies sur une moyenne à  l’année, permettant ainsi d’annuler purement et simplement les dépassement sonores, qui peuvent s’élever jusqu’à  plus de 80 décibels, certains jours et nuits où le vent souffle fort.
    Les habitants de Peuchapatte, durant le derniers grand épisode de bise, qui a duré 2 semaines, jour et nuit , n’ont pratiquement pas pu dormir.
    Expliquez-moi pourquoi ils raconteraient des mensonges, alors qu’ils se réjouissaient de participer au développement de l’énergie renouvelable à  côté de chez eux, avant que les machines ne se mettent à  tourner?

    Et là  nous ne parlons que du bruit perçu par l’oreille humaine et calculé en décibels A. Cette mesure ne peut être appliquée pour évaluer les autres nuisances “sonores”, moins perceptibles par l’oreille humaine, mais qui agissent dans l’oreille interne, sur le cerveau et dans le squelette et les organes €¦
    Mais les promoteurs ne veulent absolument pas mesurer, les ultra sons, les sons de basse fréquences et les infrasons. Car ces mesures avec des appareils plus sophistiqués et plus chers évidemment, révéleraient des résultats qui ne leur conviennent pas du tout. il est ainsi plus simple de dire que cela n’existe pas!
    Une éolienne à  150m ou 200m de haut provoque plusieurs sons caractéristiques.
    Pour ne parler que des bruits mécaniques et aérodynamiques et mesurables en dbA:
    1. Grincements et sifflements du rotor lorsqu’il cherche la meilleur orientation des pales.
    2. Brassage perpétuel de l’air par les pales (surface équivalente à  2 stades de football pour les plus grandes)
    2. Passage des pales devant le m t, provoquant une compression qui fait vibrer la pale et produit ce fameux “Wouf-Wouf” sourd et répétitif.
    Cette impulsion peut-être comparée aux basses entendues lorsqu’une voiture passent vitres fermées avec la sono réglée sur un bonne puissance..
    Mais le meilleur exemple est celui du battoir, dans une usine métallurgique, bien que celui-ci soit irrégulier, puisqu’il s’interrompt.
    Dans le cas de l’éoliennes ce son est continuel, bien que sa force varie selon les conditions météo du moment ( saisons, vent plus ou moins fort, brouillard, froid, chaud, humide, sec, nuit, jour, configuration du terrain etc.).

    Les bruits aérodynamiques cités ci-dessus, sont dans un mode répétitif, impulsif, continuel, et surtout spatial, puisque cela se passe à  des hauteurs qui représentent 6x à  8 x la hauteur des arbres et un immeuble de 40 à  70 étages.
    Ils sont dès lors très pénibles pour les riverains, jusqu’à  des distances considérables et sciemment sous-estimées.
    Mais ce qui est si difficile à  comprendre pour les “passants”, c’est que selon la configuration du terrain et la disposition des maisons, et donc des murs dans un village, les vibrations sonores se promèneront et frapperont les maisons de manière différentes. Ainsi il peut arriver que des maisons situées à  350m sont moins touchées que d’autres situées à  500m à  700m, et parfois même plus loin…

    Il est inadmissible, qu’une industrie si particulière et nouvelle, ne soit pas soumise à  des règles qui conviennent à  sa spécificité et aie le droit de fonctionner la nuit, alors que toutes les autres doivent s’arrêter afin de préserver le sommeils des riverains.

    Toutes ces personnes, et les témoignages se multiplient dans le monde entier, étaient heureuses d’accueillir chez eux, cette énergie si prometteuse, si intégrable dans l’environnement, si propre et si silencieuse. Car c’est ce que tout le monde leur promettait.
    C’est “croyance” est en passe d’être balayée par la réalité. Plus les projets sortiront de terre, avec cette attitude qui consiste à  minimiser les impacts environnementaux, paysagers et sonores sur les populations, plus la révolte s’amplifiera. N’en déplaise à  certains des politiciens qui souhaitent désormais instaurer un “droit spécial” pour forcer la population à  accepter cette industrie.
    Les nuisances des infrastructures de ce pays, telles que les autoroutes , les chemins de fer, les aéroports etc., touchent selon les derniers rapports beaucoup trop de nos concitoyens. Est-ce un argument valable pour dire que désormais l’Arc jurassien doit être industrialisé et que les habitants, humains et animaux de ces régions n’ont qu’à  subir aussi ce genre de développement? Faut-il en rajouter ailleurs, plutôt que de tout faire pour diminuer les nuisances des régions déjà  touchées?
    Pour ma part je ne souhaite à  personne l’enfer sonore vécu dans les agglomérations.
    Au contraire, je me bats pour que les derniers espaces protégés de notre patrimoine environnemental et paysager, et les gens qui y habitent, n’aient jamais à  subir cela.
    Surtout pour une production aussi dérisoire que celle qui est annoncée par les promoteurs eux-mêmes.

    En tant que politicien vert qui aime l’Arc jurassien et la nature de ce pays en général, ne pensez-vous pas qu’il est nécessaire d’exiger des études plus complètes sur tout le spectres des nuisances sonores et visuelles?
    De même pour les distances de sécurité par rapport aux habitations: au minimum de 1500m pour les machines de 150m et de 2000m pour les machines de 200m. Cela correspond à  10x la hauteur des machines et c’est ce qui est généralement recommandé et déjà  réalisé dans de nombreux pays, ayant l’expérience de l’éolien industriel.

    Ne pensez-vous pas aussi que cette industrie doit être soumise aux réglementations en vigueur pour l’industrie?
    1. Etre installée prioritairement dans les zones industrielles, et pas en pleine nature à  coup de dérogations systématique à  la LAT. Puisque les promoteurs et les politiciens affirment qu’elles ne font pas de bruit, il ne devrait pas y avoir de problème!
    – Ou/et être arrêtées la nuit, pour respecter le sommeil des populations situées à  moins de 1500m

    C’est ce que demandent depuis une année les gens de St-Brais et de Peuchapatte dans les Franches-Montagnes: l’arrêt total la nuit entre 22h et 6 h du matin, pour pouvoir au moins retrouver le sommeil.
    Cela devrait être entendu et vous pourriez intervenir à  ce sujet en leur faveur.
    Les gens des Franches-Montagnes, qui vivent au pied de ces machines industrielles vous accueilleront à  bras ouverts, avec générosité et respect, si vous allez à  leur rencontre pour essayez d’écouter et de comprendre ce qu’ils vivent et ressentent.
    Et si vous ne changez pas d’avis après les avoir rencontré, vous aurez au moins eu la politesse de les visiter, ce que ne font jamais tous ces politiciens qui défendent avec acharnement ces projets scandaleux à  l’abri derrière leur bureau.

    Je vous remercie de faire l’effort de vous intéresser de manière plus approfondie à  ce sujet grave des nuisances sonores. Car, de part votre fonction de politicien qui encourage ce développement industriel sur l’ensemble du territoire, vous n’avez pas le droit de rester généraliste et de répondre de manière aussi généraliste dans un dossier aussi complexe que les nuisances sonores.
    Nous-mêmes avons dû passer des heures et des heures a étudier le sujet pour comprendre ce qui n’allait pas entre les présentations trop idylliques des promoteurs et la réalité sur le terrain. Vous pourriez faire confiance au travail bénévole réalisé par vos concitoyens et mis à  votre disposition pour vous permettre d’avoir une information complète.
    Pas seulement celle déversée par uniquement par les industriels qui souhaitent implanter le plus de machines possibles, après avoir “plantés des petits drapeaux sur une carte”.
    Position compréhensible, de la part de marchands d’électricité, mais qui n’excuse en rien l’attitude méprisante et irresponsable adoptée face à  la réalité vécue sur place.
    Et ne croyez pas ceux qui vous disent qu’il s’agit de quelques personnes seulement, car la plupart des gens n’osent pas parler, par peur de représailles, comme nous l’avons vérifié partout. Au début ce sont toujours les plus courageux qui parlent. Les autres suivent quand ils ne risquent plus rien €¦

    Avec mes meilleures salutations.
    Myrisa jones.

  13. Que l’on me donne des exemples de zones industrielles redevenues zones naturelles? Vous savez très bien que tout ce que nous l cherons de nature aujourd’hui ne nous sera jamais rendu. Le béton est le mieux servi dans cette affaire. D’ailleurs les fabricants de béton s’installent en Afrique, les fabricants d’éoliennes s’installent en Amérique latine. Partout les populations crient au secours contre ces expropriations et dénaturalisation de terres et les verts sont les complices de cette industrialisation massive de la planète. Incroyable.

  14. Monsieur Mathaler,
    Selon vous, comme des personnes souffrent déjà  du bruit causé par la gloutonnerie humaine, nous devrions accepter les nuisances des éoliennes, les ailes croisées, sagement alignés sur le perchoir de notre pigeonnier, tout en admirant les coins de paradis s’effondrer les uns après les autres ?

  15. Je comprends et respecte votre critique radicale des éoliennes. Cependant, en tant qu’écologiste, je m’étonne de la virulence de vos propos en comparaison avec l’hostilité manifestée à  l’égard de projets routiers, par exemple. Ou encore face au mitage du territoire qui engloutit chaque seconde en Suisse un mètre carré de sol depuis des décennies.

    Sachant que l’Humanité est condamnée à  se contenter des énergies renouvelables (horizon 2050 ou 2100 selon la gloutonnerie dont nos descendants seront capables), il nous faudra soit changer fondamentalement nos modes de vie (y compris les échanges entre citoyens sur Internet!) soit minimiser les nuisances et les risques liés à  une consommation d’énergie drastiquement réduite mais non-nulle.

  16. Monsieur,
    Quand je parle de regarder les coins de paradis s’effondrer c’est dans toutes les activités humaines confondues. J’utilise les autoroutes, mais si il n’y en avait pas je vivrais quand même. Pour moi l’important est d’arriver à  destination ! et si c’est trop compliqué, alors je reste à  la maison = moins de surcharge de traffic dû à  l’aisance des raccordements routiers. Internet, c’est vraiment pratique et je l’apprécie, mais si plus personne n’a Internet, alors on vivra quand même. C’est pareil pour l’électricité, le pétrole, etc… Si plus personne n’en a, on s’en sortira, car on sera tous dans le même panier.
    Moi je pense qu’une électricité propre à  100% et gratuite, c’est la fin de la vie humaine sur terre en accéléré !

  17. Chère Madame, j’ai de la sympathie pour votre vision “ascétique” du future. Comme vous, je pense que l’Humanité survivrait à  tout cela, puisqu’elle en a déjà  fait la preuve. Et probablement plus facilement qu’en poursuivant sur la voie d’un développement non durable! Mais je crains qu’un tel système de valeurs n’emporte pas l’adhésion d’une majorité. Sauf à  renoncer à  nos acquis démocratiques, il va bien falloir “moyenner” comme on dit chez nous…

  18. C’est sûr que je me sens très seule dans ma vision du future ! Mais au moins j’ai la chance de pouvoir vivre en essayant d’être la plus cohérente possible avec ma conscience. Je m’encourage également en sachant que des petites graines semées par ci par là  valent mieux que rien du tout ! Il faut “moyenner” en priorité et non “monnayer” et c’est ce que je reproche aux projets éoliens. Si il n’y avait pas d’argent en jeu, on en entendrait pas parler, alors il ne faut pas venir me dire qu’elles sont plantées pour le bien de la nautre, la nature c’est juste l’excuse !

  19. “Ou encore face au mitage du territoire qui engloutit chaque seconde en Suisse un mètre carré de sol depuis des décennies.”

    Etes-vous de ceux qui veulent en “rajouter” et laisser faire en encourageant l’installation de 1000 à  1500 éoliennes industrielles dans les régions encore préservée de tout b ti par la LAT?
    Nous ne sommes pas contre les éoliennes, nous sommes contre les parcs industriels avec des éoliennes de taille disproportionnée pour notre environnement.
    Les premières éoliennes faisaient moins de 100m de haut, ce qui est déjà  considérable, dans l’étude du potentiel éolien en Suisse de 2004 (Kohl-Nusbaumer). Non seulement il n’était question que de quelques dizaines de machines, mais de plus lorsqu’il était suggéré d’en installer de plus hautes à  la place, c’était pour en diminuer le nombre afin de préservation de l’environnement (écosystèmes et paysage).
    Or depuis, parallèlement au doublement de leur taille, leur nombre a doublé puis triplé.
    C’est une immense folie collective, générée par la RPC de 2008 et la fallacieuse comparaison avec l’énergie nucléaire sans cesse utilisée par le service de marketing des industriels et des politiciens carriéristes et obtus.
    La population est trompée pour des raisons bassement financières…

    D’autre part, ne pensez-vous, comme nous, qu’il est inutile, absurde et criminel d’un point de vue environnemental, à  l’heure où le territoire se bétonne à  vitesse grand V, d’installer ces grandes usines de production d’électricité, en dehors des zones industrielles prévues à  cet effet?

    Pour avoir une vision d’ensemble de cette invasion industrielle sans précédent sur le territoire suisse, et qui fait défaut dans ce dossier, lisez le document suivant, qui a le mérite de résumer ce à  quoi nous allons assister.
    Il se lit rapidement puisqu’il contient de nombreuses photographies:

    http://www.pro-cretes.ch/d2wfiles/document/125/5085/0/Colonisation_terrestre_spatiale.pdf

    Voilà  ce qu’il faut avoir le courage de”moyenner” comme vous dites, d’autant plus si les nuisances visuelles et sonores, ou autre problème de sécurité
    n’existent pas comme l’affirment sans cesse les promoteurs.
    J’habite en ville et je préfère que ces machines soient construites dans l’environnement urbain, ou existent déjà  des infrastructures importantes, et proches de la majorité des consommateurs (c’est l’esprit des vraies renouvelables) plutôt que en pleine nature, dans le peu de patrimoine environnemental et paysager intact qu’il nous reste.
    Je pense que vous êtes d’accord sur ce point.

    Alors en tant que politicien sincèrement engagé pour la préservation de l’environnement, défendez ce point vue avec les quelques politiciens du Grand Conseil Vaudois, qui ont le courage de poser les bonnes questions seuls contre tous.
    Quant à  la vision “ascétique” décrite plus haut, gr ce au greewashing auquel participent ces projets éoliens démentiels et produisant si peu, soyez sûr que notre société y sera confrontée de gré ou de force dans les années à  venir.

    Meilleures salutations
    Myrisa Jones

  20. Seuls contre tous, voilà  une posture magnifique. Mais est-elle efficace? Démocratiquement, cela se discute…

    Des éoliennes en zones urbaine? Pourquoi pas. Encore faut-il que le vent souffle! Il m’arrive souvent de me demander ce qu’auraient fait nos ancêtres, dont le bons sens “terrien” évoque furieusement le concept de développement durable. Nul doute qu’ils auraient placé leurs éoliennes là  oû le vent souffle.

    Je l’avoue, l’énergie que vous mettez à  combattre les éoliennes m’impressionne. Mais je suis tout autant fasciné par l’absence de commentaire lorsque le canton de Vaud s’engage à  investir CHF 2 mias sur 6-7 ans en faveur des transports, prioritairement de la mobilité durable… Voir https://blogs.verts-vd.ch/marthaler/2012/01/15/2-milliards-de-francs-pour-les-infrastructures-de-transport/

    Meilleures salutations.

    François Marthaler

  21. L’éolien industriel est davantage un symbole politique qu’une vraie énergie renouvelable. Et pour nombre de politiciens il remplit magnifiquement le rôle de “grigri” énergétique dans un monde, dont ils ne veulent surtout pas voir l’épuisement, bien qu’ils le présentent…

    Ceux qui se penchent vraiment sur le dossier éolien sont surpris par ce qu’ils découvrent et ce que ne disent pas les promoteurs.
    Mais de là à oser reconnaître que c’est inutile et très dommageable, puis le dire ouvertement, cela semble très difficile. C’est pourquoi “démocratiquement”, ils sont si peu…
    J’ai vu que lors de leur prise de parole au séance du Grand Conseil vaudois, il y a un grand brouhaha dans la salle. Leurs collègues députés ne les écoutent pas, car ce sujet ne les intéresse pas. Trop compliqué!
    Quant à ceux qui veulent émettre quelques remarques négatives, ils commencent toujours leur discours en disant: “Je ne suis pas contre, mais…” comme pour s’excuser d’avance d’oser une critique.

    Les promoteurs se vantent que désormais, avec des éoliennes de 200m de haut, ils peuvent en installer en plaine. L’exemple de Daillens est à ce titre intéressant.
    Si ce lieu est propice parce qu’il y a assez de vent à 200m de haut, alors les nouveaux modèles peuvent être installés dans les zones industrielles et les villes.
    Pourtant la suisse est reconnue par les spécialistes pour ne pas être un pays de vent, à cause de sa situation au centre des terres et de sa topographie accidentée. Il y a donc très peu d’endroit propice aux éoliennes puisque le vent souffle en rafale et de manière très irrégulière.
    C’est pourquoi en Allemagne ou en Autriche, les éoliennes ont été installées dans les grandes plaines à l’agriculture intensive, peu habitée et où le vent est régulier.
    En Suisse il y bien très peu d’ endroits où le vent est favorable aux éoliennes. Le plus connu est la plaine du Rhône (jusqu’à Genève, où là pourtant aucune éolienne n’est prévue…)

    Quant aux investissements du canton pour les infrastructures de transport, c’est évidemment intéressant pour une population qui doit courir dans tous les sens.
    De plus en plus de voitures vont rouler, tant que les gens en auront la possibilité et vu l’augmentation de la population attendue; de plus en plus de trains vont circuler, avec de plus en plus de passagers; de plus en plus de gens vont pouvoir aller s’installer dans les zones périphériques et rejoindre facilement les centres urbains; de plus en plus de zones villas, de plus en plus de routes, de plus en plus de zones industrielles; toujours de plus en plus…
    Au rythme actuel de construction des infrastructures de transport, des habitations, et des industries (sans oublier les 1000km de lignes électriques annoncées) dans 20 ou 30 ans, la Suisse sera devenue un immense centre urbain au milieu de l’Europe, avec quelques zones vertes classées en petits parcs pour le délassement des citadins…
    C’est une vision assez terrible, même si comme vous, je vois qu’il est difficile d’y échapper à cause du modèle de société développé par les humains ces derniers siècles.
    Ce développement accéléré du pays va donc nécessiter de plus en plus d’énergie, notamment électrique.
    Pensez par exemple à la ferme informatique Yahoo qui s’installe dans la Broye et va consommer par année l’équivalent en électricité d’un ville moyenne…
    A cause de sa stabilité politique et économique la suisse attire de plus en plus ce genre d’infrastructures. Notamment dans les bunkers alpins. Le saviez-vous?
    Des exemples énergivores de ce type, il y en a à la pelle dans tout le pays.

    Savez-vous aussi que rien que le développement des infrastructures CFF et de la voiture électrique, vont faire augmenter la consommation d’électricité de 50%, ces prochaines années?
    Laisser croire à toute la population que les renouvelables, tel que l’éolien industriel va nous aider à sortir du nucléaire, dans ces conditions de développement sommairement expliquées plus haut, est irresponsable.

    Dites-moi enfin, ce qui justifie encore la construction de ces 1000 à 1500 éoliennes industrielles partout autour de nous, mais surtout en pleine nature, alors que leur production par année est estimée entre 4% et 6% de la consommation totale du pays par les promoteurs eux-mêmes?
    Voilà l’absurdité de la situation.

    La vision “ascétique” vous fait encore sourire, ce ne sera plus le cas pour ceux qui nous suivent, puisqu’elle leur sera imposée par les circonstances.

    Et comme le fait d’utiliser internet pour vous informer consomme de l’énergie et que de toute manière tout ce que l’on pourrait vous dire ne sert à rien, je m’arrête ici. Je retourne à l’ascétisme choisi il y a de nombreuses années.
    Il me reste à vous souhaiter du courage et de l’inspiration pour la suite de votre carrière politique.
    Meilleures salutations
    Myrisa Jones.

  22. Ma carrière politique s’arrêtera le 30 juin 2012. Et j’arrête là mes commentaires sur ce sujet complexe et très émotionnel, non sans avoir publié votre dernier message “anti”. Merci pour vos mises en garde et bonne suite pour vous.

  23. Bonjour, je suis agent EDF en France, et je m’intéresse à l’éolienne en zone urbaine. Pourriez vous me dire comment ça se passe concrètement chez vous?

    Cordialement,

    Patrick

  24. Quel bel exemple de prise en main de sa région!! Certes, les éoliennes sont des outils pas forcément faciles à caser quelque part (on va dire que ce ne sont pas les objets les plus discrets de la terre 🙂 mais de la à rendre la région autonome du point de vue de son électricité, pour le coup voila un énorme progrès et une belle initiative!
    Je tire mon chapeau!

    Merci pour cet article

    MB

  25. Pour nos enfants…

    -Dis maman, tu sortiras du nucléaire pour moi?fillette.gif

    -Mais bien sûr ma chérie.

    -Tu feras comment?

    -Je mettrai des éoliennes partout partout partout!

    -Mais c’est pas beau les éoliennes!

    -Mais si! MOI je trouve ça beau, et puis cela ne veut rien dire beau ou pas, c’est “suggestif”.

    -Mais ça fait du bruit les éoliennes.

    -Mais non ma chérie, c’est rien du tout. Comme un souffle dans les branches d’un arbre, rien du tout.

    -Alors pourquoi les gens ils les veulent pas près de chez eux?

    -Parce que ce sont des égoïstes ma chérie.

    -Pourquoi on les met dans la campagne?

    -Parce qu’il faut partager les nuisances ma chérie, en ville les gens en ont déjà beaucoup.

    -Quelles nuisances puisque ça fait pas de bruit?

    -Heu… tu veux encore du chocolat?

    -On en verra depuis chez nous des éoliennes?

    -Non, on ne veut pas les voir depuis ici.

    -Pourquoi?

    -Parce qu’il faut conserver de jolis paysages pour les touristes et pour l’image de la Suisse qui est très réputée pour cela.

    -Mais puisque c’est beau ou suggestif, cela ne gênera personne!

    -Bois ton thé ma chérie il va être froid.

    -Quand on aura mis des éoliennes partout partout partout où nous on les verra pas et ou elles feront du bruit pour ceux que ça nous dérange pas, on n’aura plus de centrale nucléaire?

    -Mais si ma chérie. Les éoliennes elles donnent du courant seulement quand il y a du vent. Et du vent il n’y en a pas tout le temps. Elles nous donneront à peu près 4% de notre énergie si on arrive à en mettre beaucoup beaucoup.

    -Alors on fera comment quand il n’y aura pas de vent si on veut sortir du nucléaire?

    -On construira des centrales à gaz pour pallier aux jours sans vent, soit le 75% du temps. Et puis des centrales à charbon, et puis d’autres choses encore comme des panneaux solaires, de la géothermie, des barrages etc. etc.

    -C’est pas dangereux tout ça?

    -Si mais beaucoup moins que le nucléaire. C’est ça qui compte.

    -Mais alors, quand il y aura des éoliennes partout chez ceux que ça nous dérange pas, qu’il y aura plein de malheur à cause des pollutions qu’on va faire pour construire les machines, les panneaux solaires, les usine à gaz et à charbon, quand plein de gens seront malheureux parce qu’ils arriveront pas à vivre à cause de tout cela, quand tout sera moche et triste, on n’aura plus de nucléaire?

    -Je ne sais pas ma chérie.

    -Mais alors pourquoi tu me dis que tu vas sortir du nucléaire pour moi puisque tu sais pas de toute manière.

    -Écoute je fais du mieux que je peux.

    -Mais c’est bête de dire ça. ll y a bien quelqu’un qui a réfléchi tout-de-même?

    -Mais bien sûr!

    -Qui?

    -Des scientifiques, des politiciens, des écologistes, plein de monde.

    -Et ils savent pas, eux, si après il n’y aura plus de centrale nucléaire?

    -Oh mais tu m’embêtes à la fin avec toutes ces questions. Il y a beaucoup d’argent à gagner avec tout ça. Les gens ont peur de tout: de manquer d’énergie, des dangers du nucléaire, il faut bien leur raconter des histoires. Ils sont prêts à payer cher pour qu’on les berce d’illusions, il y a des grands malins qui ont compris cela et qui ont mis au point des stratégies énergétiques bidon. Ceux du gaz veulent le pognon du nucléaire, ceux du charbon veulent leur part du gâteau, pour blanchir leur image ils se cachent derrière des éoliennes industrielles, sauf qu’elles sont pas si blanches ni vertes et que les gens commencent à le savoir, alors ils se bagarrent tous. C’est un chantier immense, sans architecte avec plein de contre-maîtres. On ne sait plus où donner de la tête, qui croire et que faire. Personne ne sait rien, les mains se tendent et ramassent au passage le fric que les états distribuent pour vider les caisses que je remplis et que tu rempliras avec tes impôts plus tard. Sauf que pour toi la facture sera salée.

    -Mais c’est affreux tout ça!

    -Hé oui! Mais qu’est-ce que tu croyais? Qu’on allait tout nettoyer et régler l’affaire pour ta génération? Ma pauvre chérie, on en rajoute quelques couches, c’est tout.

    -Alors tu sais quoi?

    -Non?

    -Moi je suis d’accord avec mamie, vos éoliennes j’en veux pas! J’irai me battre avec elle pour protéger les derniers paysages heureux! Vous êtes malades c’est pas possible!

  26. Pour être cohérente, la jeune fille de ce dialogue fictif aurait dû compléter sa conclusion en s’engageant à défendre le nucléaire, le gaz, le charbon et – surtout – les économies d’énergie.

  27. Chaque parc éolien construit nécessite, à cause de l’intermittence de sa production, une puissance équivalente en centrales thermiques ( gaz ou charbon) capable de prendre immédiatement le relais en cas d’absence de vent…
    Le développement de l’éolien industriel implique ainsi un doublement des infrastructures de production, donc un doublement du coût de l’électricité.
    Les “gaziers” ont le sourire aux lèvres en ce moment.
    De plus le démarrage soudain et l’arrêt soudain de ces centrales thermiques qui compensent l’intermittence de l’éolien, provoquent un gaspillage énergétique et
    d’importantes émissions de CO2. Ainsi l’Allemagne, prise toujours comme exemple par M.Nordmann, a construit des centrales à gaz polluantes et réouvert toutes ses mines de charbon pour pallier à l’intermittence de ses 25 000 éoliennes.
    Non seulement ses émissions de CO2 ont augmenté de 40% mais elle utilise toujours 8 % de la production nucléaire française. Cette part va augmenter avec la fermeture des dernières centrales nucléaires en fonction dans le pays.
    Le nucléaire, pas chez eux, mais venu d’ailleurs… Belle hypocrisie!
    Nous ferons de même à n’en pas douter.
    La France, puissance militaire nucléaire qui ne peut pas arrêter son programme nucléaire, a un grand avenir devant elle, puisqu’elle va fournir en partie les pays d’Europe qui auront fait le choix des parcs éoliens industriels.
    N’est-ce pas magnifique?
    Qui sait cela et qui ose en parler?

  28. Renoncer à sortir du nucléaire pour éviter d’entrer dans l’éolien: la boucle est bouclée! Mais je ne parviens pas à entrer dans cette spirale (il)logique…

    Bien sûr, il faut une production complémentaire d’énergie pour les périodes où, faute de vent, les parcs éoliens ne produisent pas. Chez nous, cette production complémentaire sera idéalement fournie par l’hydraulique. Grâce au pompage-turbinage, la Suisse peut même offrir aux pays environnant une possibilité de stockage de la production éolienne excédentaire, limitant ainsi le recours aux productions d’énergies non renouvelables.

    D’autre part, les réseaux sont de plus en plus interconnectés et “intelligents”. Si localement la production éolienne varie fortement, il n’en va pas de même à l’échelle du réseau européen, les baisses de production dans une région pouvant parfaitement être compensées par un regain ailleurs.

    Comme pour la fiscalité, c’est la diversité des sources qui constitue la meilleure garantie de stabilité du système. Il est vital de développer l’ensemble des nouvelles énergies renouvelables: éolien, photovoltaïque, biogaz, etc.

  29. Cher Monsieur,

    Quelle imposante correspondance vous avez eu…Je ne rajouterai pas grand chose. si ce n’est que vos réponses n’ ont pas été vraiment convaincantes…
    Je me permettrais juste de reprendre quelques phrases extraites de votre billet…
    “aussi que l’on stoppe la croissance exponentielle de la consommation. Faute de quoi, on aura et le nucléaire et les éoliennes!”

    Au vu de l’article dont voici le lien:
    “3xW.energie.24heures.ch/article/les-suisses-ne-se-tiennent-pas-%C3%A0-la-limite-d%C3%A9nergie”.

    Nous allons donc avoir l’éolien ET le nucléaire…

    Vous l’avez dit:
    ” sacrifier nos paysages en implantant des éoliennes – souvent contre l’avis des populations locales – pour assouvir notre boulimie croissante d’énergie électrique représente une voie sans issue”.

    Une voie sans issue….Commencer par les éoliennes avant mêmes de mettre en place les économies d’énergies…

    La voie sans issue du sacrifice des paysages…C’est pourtant exactement ce qu’a choisi le canton de Vaud qui approuve l’érection de 156 éoliennes de 200m de haut pour la plupart.

    Une politique de fossoyage du canton portée par des politiciens naïfs. Quelle désolation…Je ne vois pas de quoi me réjouir…Et je n’ai même pas parlé des aspects de santé publique que la classe politique rose verte a choisi d’ignorer. En prenant connaissance de la littérature médicale et des multiples avertissements de la communauté scientifique internationale, on peut s’attendre en Suisse à un scandale sanitaire qu’il sera impossible d’étouffer.

    Quel beau futur…Vert de gris…
    Toute ma sympathie aux futurs riverains.

  30. Bien sûr, les économies d’énergie devraient être un préalable. Seul problème: elles ne se décrètent pas (sauf à rationner la distribution)! A la Vallée de Joux, la société électrique locale qui promeut le parc éolien s’engage, avec ses clients, sur un programme d’économie volontariste. Du coup, la population adhère de manière très majoritaire. J’applaudis des deux mains et me dis que c’est un exemple à suivre…

    Sur les 156 éoliennes en projet dans le canton de Vaud, seules celles qui trouveront un soutien populaire se réaliseront finalement. Seriez-vous de ceux qui refuseraient même celles-là?

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