Bonne année 2012, pleine de défis!

acide formique

(source: enerzine.com)

2012 s’annonce comme une année plutôt indécise. En Allemagne, le chômage est au plus bas depuis 20 ans, avec 7% de la population active. Tandis que l’Espagne bat son propre record avec 21%. On ne parle pas de la Suisse, car on n’a pas véritablement d’explication sur sa situation atypique et enviable (dumping fiscal et secret bancaire ou flexibilité du marché de l’emploi et diversification économique?). Pour moi, dès le 1er juillet, ce sera le début d’une nouvelle aventure sur le long chemin du développement durable. Parmi les opportunités figure le stockage de l’hydrogène sous forme d’acide formique.Une technologie prometteuse développée à l’EPFL.

Faire le plein d’acide formique plutôt que de diesel, voilà une idée à laquelle on peine à croire! Bien sûr, l’acide méthanoïque n’est pas un carburant, ni même un combustible. Mais la combinaison d’hydrogène et de gaz carbonique (CO2) sous forme d’acide formique permet bel et bien de stocker le carburant de la célèbre “pile à hydrogène” de manière deux fois plus dense et nettement plus sûr que dans des bombonnes de gaz à 350 bars. Gr ce à un catalyseur, il est possible de séparer à nouveau les deux gaz et d’introduire l’hydrogène dans une pile électrochimique ne produisant que de l’énergie (électricité et chaleur) et de l’eau.

Bien sûr, il ne s’agit là que d’une piste permettant de stocker de l’énergie et non pas d’en produire. Certains scientifiques émettent d’ailleurs des doutes (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Pile_à_combustible_à_acide_formique).

Une fois encore, les lois de la physique et de la chimie – souvent connues depuis plus d’un siècle – ne sont pas dépassables. Mais le principal facteur limitant reste les coûts économiques. Et ces derniers ne sont pas sans relation avec la disponibilité des ressources rares: platine, palladium, rhodium, etc. De même, la rentabilité de ces diverses technologies de stockage de l’énergie dépend fortement du rendement énergétique des différents processus: panneaux photovoltaïques, hydrolyse de l’eau, production de l’acide formique, récupération de l’hydrogène, pile à combustible. Bref, il n’y a pas de solution miracle et il est important de s’en convaincre. Mais il devient de plus en plus urgent de trouver des alternatives intelligentes au fait de brûler “bêtement” des hydrocarbures dans des moteurs ou des chaudières… Avant que le monde ne prenne conscience de l’avénement du “pic pétrolier“.

Voilà un projet qui pourrait bien occuper les 15 prochaines années de ma vie professionnelle…

3 réflexions au sujet de « Bonne année 2012, pleine de défis! »

  1. Là  aussi, les lois de la physique posent des limites indépassables! Le rendement énergétique des opérations de compression / expansion s’établit à  27% (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_à _air_comprimé). Si l’air est liquéfié à  l’aide d’un compresseur électrique, le bilan CO2 s’avère moins favorable que celui d’un véhicule diesel, sachant que 3/4 de l’électricité produite dans le monde vient du gaz, du pétrole ou du charbon.

    Certes, l’air comprimé a fait ses preuves… au XIXe siècle. Depuis, il a été remplacé par des systèmes plus performants et donc plus économiques.

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