Dernière étape franchie pour le nouveau Parlement?

(source: http://www.parlement.vd.ch)

Ce mardi 7 juin 2012, par 115 oui, 3 non et 9 abstentions, le Grand Conseil est entré en matière sur le crédit de reconstruction du Parlement sur le site de Perregaux. Dix ans après l’incendie qui a entièrement détruit le monument érigé par l’architecte Perregaux sur les fondations de la maison du Chapitre, c’est un projet de grande qualité qui est ainsi arrivé à maturité. La menace d’un référendum m’empêchera de poser la première pierre avant la fin de mon mandat au Conseil d’Etat, le 30 juin prochain. Le très large soutien politique dont bénéficie ce projet pourrait faire hésiter les référendaires en puissance, lesquels n’ont pas d’autre projet crédible à lui opposer. Si ce n’est l’idée du MDL de reconstruire le bâtiment du Grand Conseil à l’identique et de laisser… le Grand Conseil siéger au Palais de Rumine!

Malgré la polémique lancée par une poignée d’élus lausannois au sujet de la couleur de la toiture, les député(e)s ont résolument soutenu le projet après avoir examiné attentivement les détails du projet lauréat d’un concours international d’architecture. C’est qu’un projet architectural ne se juge pas (uniquement) à son aspect extérieur. Qualités fonctionnelles ou énergétiques, durabilité, coûts, intégration de la dimension patrimoniale, sont autant d’aspects sur lesquels le projet Rosebud finit par convaincre quiconque prend la peine d’entrer dans le dossier. C’est ainsi qu’à l’issue de trois longues séances, la commission du Grand Conseil, unanime, a décidé de défendre ce projet.

Le service immeubles, patrimoine et logistique (SIPAL) qui est en charge du dossier a produit une excellente documentation démontrant la rigueur et la qualité de la démarche (voir le mémorandum élaboré pour la commission du Grand Conseil, pdf 15 Mo). J’invite toute personne, que l’aspect extérieur du bâtiment surprend, à s’y plonger avant de décider du sort qu’elle entend réserver à ce projet du XXIe siècle…

Même en cas de votation populaire, je suis persuadé que ce projet se réalisera et que, dans une génération, il figurera à l’inventaire du patrimoine historique du canton de Vaud. Comme le relève très justement le mémorandum, la modernité de Rosebud n’est pas plus osée que le fronton néoclassique du bâtiment inscrit par Perregaux en 1803 dans l’environnement bâti de la Cité, alors encore très médiéval…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *