La Bonne Combine saura-t-elle renaître?

(source: 24 Heures du 11.05.2023, photo Patrick Martin)

En 2000, un moratoire a été décrété par le canton de Vaud pour éviter un développement urbain anarchique de l’Ouest lausannois. Dans la foulée, le Schéma directeur de l’Ouest lausannois (SDOL) a été lancé, avant même la création du district de l’Ouest lausannois, suite au nouveau découpage territorial. Vingt ans plus tard, les pelleteuses ont remplacé les crayons. Et ça ne fait que commencer… Lire la suite

Que faire des pics de production photovoltaïque?

(Capture d’écran de l’app Huawei Fusionsolar du 10.11.2022)

Nous avons décidé de conserver la maison héritée de mon père en 2014 (voir https://blogs.verts-vd.ch/marthaler/2018/vendre-louer-maison-espagne-4-ans-de-bataille/) et nous avons mis en service une installation photovoltaïque de 6,8 kWp (puissance de pointe), soit environ 32 m2, supposée fournir 8’700 kWh par an, soit un peu plus que la consommation annuelle. Depuis sa mise en service, le 18.10.2022, j’observe que l’installation ne produit plus rien lors des pics de production de la mi-journée… Lire la suite

La durabilité dans les moindres recoins

(Cache d’une prise suisse T13 encastrée fourni par André Duvoisin électricité)

En 2015, j’ai hérité d’une maison en Espagne. Comme j’ai de qui tenir et que feu mon père était lui aussi bien dans la récup’, il avait fait installer quelques vieilles prises suisses pour pouvoir raccorder des appareils venant de Suisse. Malheureusement, malgré des tentatives de recollage, un cache sur l’une d’elles était cassé. J’aurais pu faire remplacer le tout par une prise encastrée espagnole et remplacer les fiches suisses par des fiches EU. Mais je me suis mis en tête de ne remplacer que la pièce cassée…

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Capter le CO2, c’est bien, l’utiliser, c’est mieux!

(Source: Neustark)

En collaboration avec Climeworks (voir mon billet de blog de 2017), la start-up bernoise Neustark, fondée en été 2019 (!), propose de fixer du CO2 capturé dans les gaz d’échappement pour le fixer sous forme de calcaire dans des granulats de béton de démolition. Selon son co-fondateur, Valentin Gutknecht, cela permet de surcroît de réduire le besoin en ciment pour la production de nouveau béton recyclé (voir son interview dans Forum du 26.11.2020 sur la RTS). Lire la suite

Une micro-usine open hardware

(Source: https://microleanlab.ch/)

En octobre 2016, je publiais un billet de blog sur la Micro5, une machine-outil à cinq axes développée par la Haute École Arc ingénierie dans une approche open hardware. Quatre ans plus tard, la Micro5 est proposée par plusieurs constructeurs de machines et la HE-Arc vient de lancer la micro-usine open hardware, construite dans le cadre du MicroLeanLab. Elle m’a demandé d’en être en quelque sorte le parrain écoresponsable. Malheureusement, la conférence de presse de présentation du MicroLeanLab prévue le 30.10.2020 a dû être annulée pour cause de COVID-19. Lire la suite

Open source, open hardware et crowdfunding…

www.indiegogo.com_pi-top-a-raspberry-pi-laptop-you-build-yourself

(Source: www.indiegogo.com)

Voici un petit avant-goût de la 3e révolution industrielle qui va bouleverser nos modes de consommation, de production et de financement… Le pi-top est un micro-ordinateur basé sur la célèbre carte-mère Raspberry-Pi (de la taille d’une carte de crédit) open hardware, tournant avec l’OS open source GNU/Linux, proposé en kit ou bien entièrement assemblé. Pour les plus débrouilles, on peut télécharger les plans du boîtier et l’imprimer soi-même avec du filament de plastique recyclé sur une imprimante 3D open hardware!! Ce projet industriel a été financé grâce au financement participatif (crowdfunding) et a réuni en quelques mois plus du double du financement nécessaire. Lire la suite

Imprimer un immeuble en 3D: patience, ça vient!

(Source: http://www.journaldunet.com)

Je suis tombé par hasard là-dessus… Je n’ai pas les éléments à disposition pour savoir si cette idée va dans le sens du développement durable. Je constate que les murs porteurs ne sont pas armés mais structurés. Cela pourrait permettre d’économiser de l’acier et du béton (énergie grise importante). On pourrait aussi imaginer utiliser de la terre battue additionnée d’un liant hydraulique (matériaux locaux nécessitant moins d’énergie). Quoi qu’il en soit, cela fait rêver les grands enfants comme moi…

Parfois, le bon dieu se cache dans le détail!

(source: http://www.vd.ch/themes/mobilite/routes/projets-routiers/rc-705-axe-des-mosses/galerie-photos-inauguration/)

En 2005, en vertu des accords bilatéraux avec l’Union Européenne (UE) signés par la Suisse, les camions de 40 tonnes (charge effective de 26 tonnes) devaient pouvoir circuler sur le réseau national suisse. En échange, l’UE acceptait que les camions en transit à travers la Suisse – tout comme le trafic intérieur de marchandises – s’acquittent de la redevance poids lourds liée aux prestations (RPLP). Jusque là, la limite de poids était fixée à 28 tonnes (charge effective de 14 tonnes). La route du col des Mosses (RC 705) comporte de nombreux ponts et estacades construits dans les années 1940 et calculés pour supporter des charges de 10 tonnes (par essieu). Dans l’urgence, après examen de la résistance de ces ouvrages, le trafic sur la route du col des Mosses a dû être interdit aux véhicules de plus de 32 tonnes, en attendant des travaux de renforcement des ouvrages d’art. L’ASTAG et les communes de la région ont fait opposition et le département des Infrastructures a lancé un grand projet d’assainissement de la RC 705. De 2006 à 2012, plus de 80 ouvrages d’art ont été rénovés pour un montant de CHF 26 mios et j’ai eu le grand bonheur d’inaugurer cette réalisation, le 23 novembre 2012, avec Nuria Gorrite, qui a pris ma succession à la tête du Département. Mais l’opération aurait coûté 25% de plus si le service des Routes n’avait pas innové! Lire la suite

Diagnostic amiante des bâtiments: un démarrage en douceur!

(source: portail de publication des diagnostics amiante http://www.amiante.vd.ch/)

A l’horizon 2020-2025, selon les experts, l’amiante auquel sont exposés les ouvriers du bâtiment, les locataires et les visiteurs pourrait occasionner plus de décès que les accidents de la routes. Identifier et assainir l’amiante dans les bâtiments construits ou transformés jusqu’en 1990 est donc une priorité sanitaire pour les pouvoirs publics. Comme il n’était pas politiquement concevable de décréter une obligation générale d’assainir les immeubles privés (par exemple, dans un délai de 10 ans), j’ai choisi la méthode douce en soumettant au Grand Conseil une base légale permettant au moins d’exiger un diagnostic amiante avant travaux, soit au moment où les risques d’exposition sont les plus grands. A ce rythme, il faudrait environ 100 ans pour que tous les bâtiments contenant de l’amiante soient identifiés et, cas échéant, assainis. D’où l’idée d’inciter les propriétaires à aller plus vite en faisant connaître la situation de leur immeuble sur un site Internet, pour attester d’une démarche responsable et préserver la valeur de leur bien (limitation des risques pour un éventuel acquéreur). Depuis 2012, le portail de publication des diagnostics amiante vaudois existe bel et bien, mais il devrait gagner en accessibilité si l’on veut réellement accélérer le mouvement de la lutte contre le fléau de l’amiante. Lire la suite