Open source, open hardware et crowdfunding…

www.indiegogo.com_pi-top-a-raspberry-pi-laptop-you-build-yourself

(Source: www.indiegogo.com)

Voici un petit avant-goût de la 3e révolution industrielle qui va bouleverser nos modes de consommation, de production et de financement… Le pi-top est un micro-ordinateur basé sur la célèbre carte-mère Raspberry-Pi (de la taille d’une carte de crédit) open hardware, tournant avec l’OS open source GNU/Linux, proposé en kit ou bien entièrement assemblé. Pour les plus débrouilles, on peut télécharger les plans du boîtier et l’imprimer soi-même avec du filament de plastique recyclé sur une imprimante 3D open hardware!! Ce projet industriel a été financé grâce au financement participatif (crowdfunding) et a réuni en quelques mois plus du double du financement nécessaire.J’adore! La mondialisation peut aussi avoir un visage humain et n’est plus exclusivement gouvernée par les multinationales. Une poignée de copains-copines peuvent innover, lever rapidement des fonds importants sans passer sous les fourches caudines des banques ou de la Bourse, produire localement et distribuer dans le monde entier (sauf s’il est plus rationnel de produire sur place).

Le modèle open s’impose systématiquement pour développer cette nouvelle économie. Avec un avantage immédiat pour l’environnement et les ressources, parmi d’autres conséquences favorables au plan économique et social: le produit ainsi conçu ne saurait être sujet à aucune obsolescence programmée. Si on peut fabriquer sa machine soi-même (ou chez l’artisan du quartier), on pourra toujours la réparer ou la mettre à niveau!

Bon, il est vrai que 200’000 USD de pré-ventes d’un portable à 300 USD, cela représente juste quelques centaines de machines. Pas de quoi menacer les multinationales du secteur! On aurait cependant tort de ricaner. Si le modèle est économiquement viable – ce qui semble être le cas ici – il faut s’attendre à ce que des centaines d’autres projets similaires lui emboîtent le pas. A l’échelle mondiale, les volumes en jeu pourraient devenir rapidement significatifs

Cette évolution sera d’autant plus rapide que le modèle open permet à une équipe brésilienne de ne pas réinventer la roue et de simplement améliorer le projet du petit team londonien. Ou le contraire! C’est ce qu’on désigne sous le néologisme de coopétition: un mélange explosif de compétition (concurrence parfaite, diraient les économistes) et de coopération (mutualisation des connaissances). Et je ne vois pas ce qui pourrait empêcher cette vague de déferler sur l’économie capitaliste telle qu’on la connaît…

Let’s go!

 

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