(Source: Neustark)
En collaboration avec Climeworks (voir mon billet de blog de 2017), la start-up bernoise Neustark, fondée en été 2019 (!), propose de fixer du CO2 capturé dans les gaz d’échappement pour le fixer sous forme de calcaire dans des granulats de béton de démolition. Selon son co-fondateur, Valentin Gutknecht, cela permet de surcroît de réduire le besoin en ciment pour la production de nouveau béton recyclé (voir son interview dans Forum du 26.11.2020 sur la RTS).On ne sait pas encore combien cela coûte et pourrait rapporter en terme de vente de permis d’émission de CO2, mais les jeunes chercheurs de l’EPFZ collectionnent déjà les reconnaissances internationales (voir article de l’AGEFI du 12.11.2020).
Interrogé par la journaliste de Forum au sujet du soutien, par exemple, de Lafarge-Holcim, Valentin Gutknecht esquive en disant qu’ils parlent de conduire des essais. Mais est-ce que les géants du ciment ont intérêt soutenir une technologie permettant d’utiliser… moins de ciment?
Mais, si considéré sur l’entier du cycle de vie du béton cela permet en effet de concrétiser l’objectif de neutralité carbone (7% des émissions mondiales, soit deux fois plus que le trafic aérien), on peut imaginer que L’État subventionne son utilisation, en affectant tout ou partie des recettes de la taxe sur le CO2.
A suivre, donc!