Le Gouvernement plie devant les Industriels de l’Education et de la Formation

Vincent Peillon

(Source: Picasa officiel de Vincent Peillon, Ministre français de l’Éducation Nationale)

Dans son projet de Loi sur la Refondation de l’Ecole de la République (sic), le gouvernement socialiste prévoyait de donner la priorité aux logiciels libres et aux formats ouverts dans le cadre du développement des technologies numériques au sein de l’éducation nationale. Mais l’Association Française des Industriels de l’Éducation et de la Formation (AFINEF) a vivement réagi et Vincent Peillon a déposé un amendement au texte originel pour noyer le poisson, amendement voté par l’Assemblée Nationale le 4 juin dernier (voir l’article de www.developpez.com).

Ainsi, pour passer de nouveau marchés, il suffira au service public de “tenir compte de l’offre de logiciels libres et de documents au format ouvert, si elle existe”.

C’est d’autant plus navrant que l’argument consiste, selon le ministre, à éviter des distorsions de concurrence dans le cadre des marchés publics. Curieuse conception de la concurrence que celle-là, dans la mesure où rien n’empêche un éditeur propriétaire de proposer des logiciels libres et/ou respectant les standards ouverts! Tout au contraire, l’amendement voté perpétue une situation de monopole de fait, tel que le service public n’a d’autre choix que de continuer à acheter les produits (software et hardware) propriétaires s’il veut éviter de devoir re-développer ses moyens pédagogiques. Plus grave encore, cette situation limite, voire interdit, le partage de ces moyens d’enseignement entre les établissements scolaires. Tout cela avec de l’argent public et sans compter l’avantage indu résultant d’une probable fidélisation des consommateurs de demain à certaines marques!

Bon, je ne suis probablement pas bien placé pour critiquer cela, sachant que, dans l’éducation publique vaudoise, on ne connaît, depuis une vingtaine d’années, que les produits Apple et que les appels d’offres pour le renouvellement d’environ 2’000 ordinateurs par an sont rédigés de telle sorte qu’il ne puisse y avoir aucune offre concurrente…

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