Internet des objets: le mythe de Prométhée

(Source: Techniques de l’Ingénieur, Plus d’objet connectés = plus de pollution?, 14.07.2022)

Il existe de plus en plus d’objets connectés: thermostats, assistants vocaux, frigidaires, vêtements intelligents, montres et écouteurs connectés, caméras de surveillance, arrosage intelligent, colliers et puces connectées pour les animaux, drones… L’agence internationale de l’énergie prévoit, au niveau mondial, une quantité astronomique d’objets connectés à l’horizon 2030 : pas moins de 46 milliards de ces produits devraient alors être en circulation.  Cette promesse technologique fait furieusement penser au mythe de Prométhée tel que l’interprète le philosophe Hans Jonas (Le Principe responsabilité).Heureusement, l’auteur de l’article perçoit bien les limites à ne pas dépasser. Ainsi, il est toujours incertain, à l’heure actuelle, que les objets connectés destinés à être utilisés pour améliorer la performance énergétique de certains systèmes, aient concrètement un impact positif sur l’environnement, leur fonctionnement consommant plus d’énergie que celle qui est économisée grâce à leur utilisation, écrit Pierre Thouverez (c’est moi qui souligne).

Pour ma part, je serai d’autant plus sévère que bon nombre de ces gadgets n’ont guère d’autre utilité que l’amusement de la nouveauté. Je ne vois personnellement pas l’intérêt de posséder un frigo connecté pour dresser ma liste de courses. Reste à savoir si, lorsque je devrai remplacer l’appareil que je possède aujourd’hui, il me sera possible d’en acheter un qui ne sera pas doté d’une intelligence artificielle. Car le moteur de toutes ces innovations n’est pas la réduction de l’impact sur l’environnement, mais bien la part du gâteau de 1500 milliards de dollars que chaque industriel compte bien accaparer à l’horizon 2025…

2 réflexions au sujet de « Internet des objets: le mythe de Prométhée »

  1. bonjour, comme disait Dominique De Bourg en réponse à Macron qui disait que les anti-5G voulaient revenir à la lampe à huile… il rétorqué qu’il préfère éviter le cancer (lié à l’excès d’électrosmog) et renoncer à la cafetière connectée.
    Bon été!

  2. cher monsieur, 100 % d’accord avec “l’amusement de la nouveauté” . Le gadget inutile, ça fait des décennies qu’on connaît ça. 😉
    Je pense qu’il restera toujours des frigos non connectés, le marché, et le marketing ont besoin d’un bas de gamme, et d’un haut de gamme. Depuis 2 ans, on ne prend le chemin d’une disparition du bas de gamme puisque la proportion des ménages devant faire attention à chacune de leurs dépenses a augmenté fortement. Je n’ai pas de sources à citer, mais en cherchant un peu (Offices nationaux de la statistique, périodiques économiques), on trouve ces données.
    Bonnes salutations

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