Prix vélo: bravo à l’EPFL!

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C’est avec grand plaisir que j’ai participé, mardi 2 juin 2009, au lancement de l’opération Bike to work (“A vélo au boulot”). Durant tout le mois de juin, 50’000 personnes iront, par équipes de quatre, au travail à vélo. Dans le canton de Vaud, avec plus de 1’200 participants inscrits, l’EPFL fait fort et récolte les fruits d’une politique volontariste de promotion du vélo. Il était donc parfaitement légitime qu’elle reçoive le Prix de reconnaissance vélo 2009 décerné par Pro Vélo Suisse (voir communiqué de presse du 14.05.09). Quant à l’Etat de Vaud, il s’est inscrit pour la deuxième fois. En 2008, le canton de Vaud était le premier canton romand à s’engager dans cette action, m’a-t-on appris. En 2007, seul le Département des infrastructures s’était inscrit. Visiblement, l’émulation fonctionne.

Bien sûr, cela ne remplace pas les infrastructures favorables à la pratique du vélo comme moyen de transport (en ville) ou de loisir (pistes cyclables). Mais il ne fait aucun doute que le succès de telles actions les précèdent et préparent en quelque sorte le terrain.

A l’EPFL, l’existence d’un groupe vélo actif depuis 2005 (voir http://rumba.epfl.ch/page18794.html) a précédé une série d’actions en faveur des cyclistes: parkings sécurisés, atelier de réparation, vente de vélos (neufs et d’occasion). On est maintenant entré dans la phase des aménagements “lourds” avec des pistes cyclables sur l’ensemble du site des hautes écoles et le long des routes cantonales qui y mènent (en particulier la RC 1, mieux connue sous le nom de Route suisse).

Aux yeux de certains, le vélo peut appar tre comme un mode de locomotion d’un autre ge ou alors réservé aux personnes à faible pouvoir d’achat. L’engagement de l’Ecole polytechnique tend à montrer au contraire que le vélo est un mode de locomotion high tech, imbattable sur le plan énergétique et bien plus performant que les gens ne l’imaginent en ce qui concerne la vitesse réelle de déplacement en ville. Quant au statut social qu’il “véhicule”, le fait que “l’élite scientifique” s’y intéresse modifie petit à petit la perception que l’on peut avoir du vélo. De plus en plus souvent, le cycliste se voit comme un “privilégié”. C’est en effet un luxe que de pouvoir se libérer de cet appendice de deux tonnes qu’est la voiture et, à destination, de se garer devant la porte sans avoir à chercher une place de parc. Sans parler de la jouissance de dépasser en toute légalité de longues files de voitures aux heures de pointe!

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