Rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)

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Quel que soit le niveau (communal, cantonal, national,…), chaque décideur politique devrait avoir lu au moins le résumé élaboré par le GIEC pour la conférence mondiale de Paris en février 2007.

On y apprend par exemple que, depuis le début de la révolution industrielle (1750), la teneur en CO2 dans l’atmosphère a passé d’environ 280 ppm (parties par millions) à 379 ppm en 2005. L’analyse des couches profondes de glace polaire (ainsi que celle des sédiments lacustres et d’autres “enregistrements” de l’état de l’atmosphère) montre d’importantes variations de cette valeur. Cependant, durant les 650000 dernières années, ces variations sont restées dans une fourchette allant de 180 à 300 ppm. Et il semble très improbable que la m trise des émissions de CO2 permette d’éviter de dépasser rapidement la barre des 450 ppm. Le GIEC annonce donc une augmentation de la température moyenne de 1,6 à 3,6 degrés Celsius, une élévation du niveau des océans (essentiellement dû à la dilatation), une importante fonte des glaces et du pergélisol (sol gelé toute l’année assurant la cohésion de la roche en montagne), une intensification de la sécheresse et des fortes précipitations, un accroissement de la fréquence des événements climatiques violents, etc.

Quoi qu’il en soit des émissions de CO2, la présence des gaz à effet de serre dans l’atmosphère se maintiendra sur plus de 100 ans, alors que le rééquilibrage des niveaux d’eau et des calottes glaciaires prendra plus de 1000 ans.

Le GIEC a b ti ses prévisions sur la base de divers scénarios de développement. Le scénario que l’on pourrait qualifier de “catastrophe” et qui conduit à une élévation de température pouvant atteindre 6 degrés (scénario A1) imagine pourtant un déclin de la population mondiale après le milieu du siècle ainsi que “l’introduction rapide de nouvelles technologies plus efficaces”.

Le scénario le plus favorable (B2) décrit un monde convergent avec une population culminant au milieu du siècle, mais avec des changements rapides dans les structures économiques vers une économie de services et d’information, avec des réductions dans l’intensité des matériaux et l’introduction de technologies propres et utilisant les ressources de manière efficiente. L’accent y serait placé sur des solutions mondiales orientées vers une viabilité économique, sociale et environnementale, y compris une meilleure équité. C’est le programme du base d’un Agenda 21 tel que le Conseil d’Etat vaudois pourrait l’adopter au mois de juin prochain…

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