L’agriculture du futur sera-t-elle équitable, de proximité et high tech?

panier

(source: http://www.freshandfashion.fr)

Qui ne rêve pas de payer moins cher des produits de saison, cultivés localement, souvent de manière bio, et dont la distribution n’implique qu’un minimum de transport? Depuis plusieurs années, il est possible de se faire livrer – en général chaque semaine – un panier de légumes de saison dans le cadre de ce qu’on appelle “l’agriculture contractuelle”. Il est souvent nécessaire de payer d’avance le maraicher, ce qui permet de réduire les coûts (puisque toute la production est vendue d’avance) en garantissant un revenu convenable au cultivateur. J’ai testé le modèle il y a quelques années, mais j’avoue qu’arrivé à la saison des choux – dont ma famille ne raffole guère – une certaine lassitude s’est installée… L’idéal eût été de pouvoir commander uniquement ce qui vous faisait envie plutôt que de se voir imposer les repas de toute la semaine. Un genre de Le Shop du commerce de proximité. C’est qujourd’hui chose faite avec http://www.marchedurable.ch/. Un grand bravo à ces pionniers qui ont su tirer un réel avantage des nouvelles technologies de l’information et de la communication!

Ce n’est pas encore tout à fait Le Shop, puisqu’avant de pouvoir commander et vous faire livrer, il vous faut adhérer à, voire constituer, un groupe de quartier afin que la livraison reste rationnelle. Il faut en effet éviter de déplacer une camionette de 3,5 tonnes pour livrer 3 navets! La densité de ces points de livraison dans l’agglomération lausannoise est cependant déjà assez impressionnante. Et si, comme je le crois, le succès est au rendez-vous, s’approvisionner à cette filière pourrait bien devenir demain aussi commode que faire ses achats sur Le Shop. A moins que, flairant la bonne affaire, cette filiale de la Migros ne reprenne le concept avec sa force de frappe commerciale…

Mais ce que Le Shop ne pourra pas faire, c’est précisément créer du lien social. Entre consommateurs et agriculteurs, mais aussi entre consommateurs d’un même quartier. La plupart des témoignages publiés sur http://www.marchedurable.ch/ insistent sur ce point. C’est que le développement durable comporte trois piliers: efficacité économique, responsabilité écologique et solidarité sociale.

Il faut vraiment que je m’y mette. D’autant plus que le site propose d’autres produits que les légumes: farine, huile, viande, oeufs, etc.

Une réflexion au sujet de « L’agriculture du futur sera-t-elle équitable, de proximité et high tech? »

  1. C’est vrai que je partage votre paresse: faire mes courses sur internet ne m’attire pas trop, je préfère encore mes achats dans un vrai magasin et j’aime aussi changer de boutique de temps à  autre.

    Mais à  Lausanne, les magasins qui suivent les trois piliers du développement durable et proposent des légumes de proximité ne sont pas beaucoup:

    – Il y a les marchés de la Riponne et de Grancy, malheureusement pas toujours accessibles pour ceux qui travaillent,

    – pendant l’été, il y a le marché dominical d’Ouchy, qui est ouvert matin et après-midi,

    – A la place de la Palud il y a “la Ferme Vaudoise”, presque le seul commerce à  proposer une gamme complète de produits locaux tout le long de la semaine.

    Donc, le marché des produits locaux semble être encore à  son début, et pour l’instant il semble encore se concentrer seulement sur les rares convaincus, laissant le grand public aux grands distributeurs tels que Coop et Migros.

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