Musée cantonal des Beaux Arts: une chance inouïe pour notre canton

MCBA Bellerive

Quoi qu’en disent ses détracteurs, le nouveau Musée cantonal des Beaux Arts est un projet Vert à maints égards. Tout d’abord, l’idée de l’implanter à Bellerive a été soutenue par une majorité des députés verts lors de l’octroi du crédit d’étude en 2002. A l’époque, j’étais député et je m’étais résolu à lancer ce pari dans un contexte plutôt morose pour lutter contre ce que j’appelais la « ratatinette » concrétisée par des programmes d’économies qui n’en finissaient pas.
Ensuite, c’est Philippe Biéler qui a accepté la lourde responsabilité de présider le jury du concours. Un concours qui porte la marque des Verts puisque les quelque 250 projets déposés ont été examinés selon les critères du développement durable. Le projet lauréat aujourd’hui défendu par le Conseil d’Etat et le Grand Conseil présente les meilleures qualités à cet égard: excavation minimale, volume compact favorable aux économies d’énergie, générosité des surfaces, grande souplesse dans l’occupation des espaces (il se jouera aisément des modes muséographiques), utilisation optimale de la lumière naturelle, importance des espaces conviviaux et ouverts (à commencer par la terrasse de la cafétéria).

Enfin, je rappelle que c’est à 3 contre 2 que le groupe des Verts s’est pronconcé le 20 mai dernier en faveur du crédit d’étude soumis à référendum (9 oui, 6 non, 5 abstentions) et que c’est à moi qu’il appartiendra de réaliser le projet dans le respect des directives sur la construction écologique.

Comme tout projet, la construction du musée à Bellerive sur les remblais de l’Expo de 1964 aura bien sûr un impact sur l’environnement. Mais celui-ci aura été limité autant que possible et, si le projet a franchi toutes les étapes administratives et juridiques, c’est bien en raison de son utilité publique. L’accessibilité en transports publics, les aménagements extérieurs, les cheminements (y compris la possibilité de traverser la rade de la CGN) seront l’occasion de requalifier ce site déjà construit, au sens où il n’a rien de naturel, dans un secteur qui est l’espace de délassement préféré des Vaudois… et des touristes.

Il est vrai que les lois changent et que la construction du ch teau de Chillon ou du chemin de fer Lausanne-Villeneuve ne seraient probablement plus autorisée. Il me semble cependant que le nouveau musée de Bellerive ne représente pas l’atteinte la plus sérieuse à notre environnement. Je suis convaincu que les changements climatiques constituent une menace d’une toute autre ampleur, notamment sur la biodiversité (30% des espèces vivantes pourraient dispar tre d’ici 2050!). C’est pourquoi j’ai convaincu le Conseil d’Etat d’imaginer consacrer le Palais de Rumine et les surfaces actuellement occupées par le Musée des Beaux Arts à ces deux grandes thématiques du climat et de la biodiversité (voir le texte du Conseil d’Etat). Le rejet du projet de Bellerive anéantirait ces efforts tout comme ma capacité à orienter les décisions du gouvernement dans le sens du développement durable.

Je suis très heureux que, lors du comité élargi du 3 septembre dernier, les Verts n’aient pas embouché pas les mêmes trompettes que l’UDC – qui dit non à 9 contre 1 – en se déclarant “anorexique de la culture” selon les termes de son chef de groupe Pierre-Yves Rapaz.

13 réflexions au sujet de « Musée cantonal des Beaux Arts: une chance inouïe pour notre canton »

  1. Les propos du chef de l’UDC ont un mérite certain: replacer les enjeux de cette votation. Certes, en tant que Vert (qui ne connaît pas vraiment le dossier), je peux comprendre les réticences quand à  l’aspect Bunker sur Léman qu’a donné certaines images. D’autres arguments permettent de douter que ce projet soit “parfait”.

    Mais, si on attend le projet “parfait” aux yeux de tous, on va attendre longtemps. La véritable question, compte tenu de toutes les étapes déjà  franchies, est donc: est-on prêt à  mettre en valeur une partie de notre patrimoine culturelle et à  investir pour cela?

    La réponse ne peut alors effectivement n’être que oui, même si on pourra toujours trouver à  redire s’agissant d’un projet de cet ampleur.

  2. Constuire un futur Musée Cantonal des Beaux-Arts à  Lausanne, et même sur les rives du lac, me semble être un projet pertinent et porteur. Cela dit, deux points se doivent d’être impérativement résolus avant que le projet devienne acceptable au plus grand nombre.

    Premièrement, l’aspect visuel est tout simplement… repoussant! Un bunker sur les rives du Léman… Le seul endroit agréable sera le b timent lui-même, puisque de là  on ne subira pas cet agression visuelle. Ou alors, construire ce blockhaus en retrait et le masquer derrière une végétation annuelle le cachant du lac? Les rives suisses du lac sont déjà  passablement dégradées par des constructions peu judicieuses, il serait bon de ne pas en rajouter. Ou alors, pour l’harmonie, Lausanne devrait envisager de raser les “vieux furoncles” que sont le ch teau d’Ouchy, le Beau-Rivage, l’hôtel d’Angleterre, etc., qui jurent avec les oeuvres d’art des architectes modernes?

    Deuxièmement, et là  je suis surpris venant des Verts, pas de transport lourd pour desservir un futur lieu touristique… à  part, bien sûr, se retrouver dans un trolleybus depuis Ouchy ou la Bourdonette.

    Question: pourquoi ne pas b tir ce musée sur les hauteurs de la ville, voire à  Vennes? Avantages: un accès routier et autoroutier sans pénétrer en ville pour ceux qui ne peuvent bénéficier de transports publics à  la hauteur, une desserte par le m2 depuis le coeur de Lausanne et la gare CFF, et un environnement déjà  construit de manière moderne et ne souillant pas un rivage qui mériterait d’être réaménagé de manière plus naturelle plutôt qu’irrémédialement détruit.

    Meilleures salutations,
    Eric Videlier
    Echallens

  3. L’aspect blockhaus des premiers visuels du musée a clairement desservi le projet. Mais il ne pouvait en aller autrement pour un projet qui n’en était qu’au stade d’esquisse. Le crédit de 2,1 millions de francs au total sur lequel le peuple doit se prononcer permettra précisément de le faire mûrir.

    Bien sûr, pour ceux qui pensent qu’il n’est pas concevable de construire au bord du lac, les études à  venir n’apporteront aucun argument suffisant. Pour ma part, je suis convaincu qu’il faut profiter de ce projet pour requalifier ce secteur en friche.

    Avec le m2, l’accessibilité au Musée sera excellente: 7 minutes à  pied depuis le terminus d’Ouchy (je l’ai chronométré), un peu plus avec le trolleybus No2 (cadences de 7 minutes aux heures de pointe et de 10 minutes la journée).

    Le secteur de Vennes aurait pu constituer une option. Avec ses avantages et inconvénients. Mais s’il a fallu 17 ans pour mûrir le projet de Bellerive, un changement de lieu renverrait aux calendes grecques ce nouveau musée.

  4. Monsieur Marthaler fait erreur en affirmant que le site de Bellerive est une friche. C’est un terrain déjà  affecté, destiné à  accueillir les roulottes des cirques et Luna Park, équipé de nombreux points d’alimentation en eau et électricité, terrain stabilisé pour supporter le poids des véhicules. Des fondations importantes ont été créées pour recevoir l’écran du cinéma de plein air. Cette année, ce terrain a été occupé pratiquement six mois durant (les manifestions de l’Eurofoot 08 se sont ajoutées aux autres).
    La relocalisation de ces usages engendre de nombreux problèmes: à  ce jour, ni la Ville de Lausanne ni le Canton n’ont osé dire où seraient logés les roulottes si d’aventure le musée se réalisait à  Bellerive. Et le choix annoncé d’utiliser l’Esplanade des Pyramides pour le cinéma de plein air est inadmissible: il rendra inaccessible l’été durant une zone de détente proche du port de Vidy et dérangera profondément la quiétude du terrain des boulistes, haut lieu de convivialité.
    Avec un musée, Bellerive ne serait pas requalifié, mais disqualifié. Cela provoquerait consécutivement des atteintes en chaîne à  d’autres zones vertes. Le déplacement des infrastructures existantes de Bellerive entraînerait de multiples bétonnage ailleurs et des reports de nuisances.
    Et si vraiment Bellerive devait être “requalifié” , ce n’est certainement pas avec un bunker “mûri” que l’on doit le faire. Nos rives méritent mieux que cela.

  5. Si je comprends bien, un parking pour roulottes vaut mieux que tout autre projet, du moment qu’il existe. Bien qu’ayant mené quelques combats aux côtés du MDL, je dois aujourd’hui me distancier d’une position conservatrice qui exclut par principe qu’une construction puisse apporter une amélioration par rapport au statu quo. J’aurais préféré des exigences élevées et constructives par rapport à  l’intégration du musée dans le site ou pour une relocalisation enthousiasmante de l’OpenAir.

    Voilà  résumée toute la différence entre “opposants” et “proposants”.

  6. Il est étonnant que Pascal Broulis et Daniel Brélaz aient pu s’appuyer sur la réussite du M2 pour promouvoir le déplacement du musée (discours d’inauguration du M2). Actuellement, le musée des beaux-arts est à  deux pas de la station Riponne Maurice Béjart (nom prédestiné surtout on incluait la danse aux beaux-arts) alors qu’à  Bellerive il serait à  10 ou 15 minutes du terminus du M2. Le M2 fournit donc un argument aux opposants !
    Agrandir le musée des beaux-arts est une nécessité ! Revitaliser le musée d’histoire naturelle en en faisant un lieu de réflexion sur le climat et la biodiversité aussi.
    N’a-t-on jamais étudié la possibilité de faire de la place au musée d’Arts en déménageant et revalorisant le musée d’Histoire naturelle ? On pourrait placer ce dernier sur un site scientifique (Unil-EPFL, accessible par le M1) ou à  Epalinges près du futur Aquapôle dont on dit qu’on viendra de toute l’Europe pour le voir (accessible par le M2).

  7. Tout d’abord, il est faux de dire qu’il faut 15 minutes entre Ouchy et Bellerive. Je me suis chronométré en marchant doucement: 7 minutes à  pieds! Et pour celles et ceux qui ont une mobilité réduite, le trolleybus offre une cadence à  7 minutes aux heures de pointe et 10 durant la journée. Si la demande l’exigeait, il serait possible d’améliorer cette desserte déjà  excellente.

    En fait, le long du m2, il devrait y avoir de nombreuses offres culturelles et de loisirs: Aquaecopôle (biodiversité aquatique), Rumine (biodiversité et changements climatiques, BCU, etc.), jardin botanique (biodiversité végétale), musée des Beaux Arts et musée olympique.

    Si par musée d’Histoire naturelle vous entendez le musée de Zoologie, il est totalement inclus dans le nouveau concept imaginé pour Rumine.

    J’ai effectué, hier et aujourd’hui, quelques courses sur le m2 et j’ai été frappé par l’attractivité du secteur sous-gare et d’Ouchy en comparaison avec des destinations comme Ours, CHUV ou Vennes. Je fais le pari que le trafic de loisir entre la Riponne et Ouchy dépassera ce qu’on avait imaginé. Je crois qu’une partie des activités de loisirs lausannoises va en partie basculer en direction du lac. Le musée des Beaux Arts de Bellerive sera, j’en suis certain, un but de promenade pour les Vaudois comme pour les touristes. Avec un pouvoir d’attraction et de séduction plus fort que le MCBA de Rumine et que le “crottoir pour chiens”, même additionnés!

  8. Du musée des beaux-arts à  une réflexion sur le M2 (pardonnez-moi de déplacer un peu la discussion).
    Monsieur Marthaler a sans doute raison quand il pense les activités de loisirs des lausannoises et lausannois vont en partie basculer en direction du lac et qu’un musée des Beaux Arts à  Bellerive serait un but de promenade pour les Vaudois comme pour les touristes. Ouchy deviendra en effet plus proche des hauts de la ville. La coupure qui obligeait de descendre de Bel-Air ou de St-François au Flon est comblée.
    à€ cela s’ajoute que la piscine de Bellerive, si prisée des lausannois, pourrait être revalorisée, devenir ouverte toute l’année, chauffée écologiquement depuis la STEP (Postulat de Jean-Charles Bettens du 10.06.2008 au Conseil communal de Lausanne). Et puis il y a le parking d’échange de Bellerive et toute la zone de loisirs et détente à  l’Est de la plage €¦
    à€ vol d’oiseau entre la station Ouchy du M2 et le musée projeté, il y a 800 m. Le cheminement balisé pour les piétons (Place de la Navigation, Quai de la Nautique, Quai des Chalands) fait presque exactement 1 km. Bien sûr, il y a le trolleybus dont il faudrait améliorer les cadences (actuellement 20 min le dimanche !), mais force est de reconnaître que ce transbordement est un éloignement même s’il est un peu subjectif.
    Bref, on a tant discuté de la prolongation du M2 au Nord, mais n’a-t-on jamais envisagé de l’amener à  Bellerive ? Une solution simple consisterait à  remonter de 5 m la station d’Ouchy, à  faire sortir une voie au-dessus de la place de la Navigation puis à  la conduire par-dessus les parkings jusqu’à  Bellerive. Je me suis toujours étonné que le terminus d’Ouchy pensé comme définitif. Comme si prolonger ici le M2 ne pouvait que le conduire dans le lac ! Peut-être est-on obnubilé par le belle ligne droite Flon-Ouchy ? Ou peut-être qu’affectivement, la « Ficelle » doit survivre au M2 ? Non mais franchement, est-ce qu’un prolongement à  Bellerive serait moins justifié qu’un prolongement au Chalet-à -Gobet ?
    En tout cas, ne serait-ce qu’une simple étude préliminaire eut été un atout pour un musée à  Bellerive.

  9. Bonjour,

    Contrairement à  d’autres, je ne me prononce pas sur des sujets aussi techniques que la prolongation du m2 jusqu’à  Bellerive. Pour l’heure, je préfère m’enthousiasmer par la réalisation telle qu’elle a été votée par le peuple et réalisée dans les délais. Ma prochaine priorité en matière de transports publics est le développement du RER pour rendre l’agglomération Lausanne-Morges plus accessible aux non-automobilistes depuis les quatre coins du canton. Là  aussi, l’amélioration sera très sensible dès 2010.

    Pour un avant-goût, on peut d’ailleurs essayer gratuitement les nouvelles rames FLIRT du RER ce lundi et le week-end prochain entre Lausanne et Cully.

  10. Bonsoir,

    €¦ et même entre Lausanne et Vevey, ce lundi (la rame FLIRT). Tout comme le métro, je l’ai essayée et je suis bien impatient de voir le REVe se réaliser avec elle. Qui a imaginé ce supplice de nous permettre ce petit flirt puis de nous séparer pour si longtemps encore  ?

    Je m’enthousiasme comme vous pour ces réalisations et ces projets et je vous suis reconnaissant d’oeuvrer pour la mobilité douce. J’ai beaucoup apprécié votre allocution de jeudi dernier et votre métaphore du bébé M2 qui voit enfin le jour. Chapeau pour votre engagement  !

    Pour revenir au musée des beaux-arts, et peut-être clore cet échange, j’espère que vous pourrez un jour vous prononcer, non pas sur les aspects techniques de la prolongation du M2 à  Bellerive, mais sur son intérêt pour les lausannois, les vaudois et les “étrangers du dehors”.

    Et un grand merci pour cet échange  !

  11. Une petite précision pour vous permettre de maintenir la flamme vivante… Les CFF, par la voix de M. Paul Blumenthal, Directeur de la Division voyageurs, ont annoncé que les premières rames FLIRT devraient nous être livrées dès l’année prochaine.

    Mais elles ne seront probablement pas en nombre suffisant pour permettre une amélioration systématique de l’offre en terme de desserte. Elles circuleront donc selon le même horaire que les compositions Colibri actuelles. Le confort en plus…

    Meilleures salutations.

  12. Bonsoir Monsieur Marthaler,
    J’ai vraiment de la peine à  comprendre l’argumentation présentée comme étant celle des Verts en faveur de ce musée là , là  où vous dites le vouloir!
    J’ai de la peine à  comprendre votre position, vous qui défendez la philosophie des logiciels libres et leur état d’esprit, partage des connaissances, coopération et liberté, philosophie que je défends aussi étant moi même un utilisateur des logiciels libres depuis bientôt 10 ans et comme j’avais eu l’occasion de vous le dire, même dans ma classe, où j’ai viré les pommes…

    L’art est devenu aujourd’hui le passe-temps, le jouet de la classe des hyper-riches de la planète, il n’y a qu’a voir à  quel prix se vendent où s’ échangent certaines oeuvres pour comprendre que l’on est à  l’opposer de l’état d’esprit des logiciels libres…Et dans un état d’esprit aussi tordu et vénal toutes les spéculations et tous les délires sont permis pour s’extasier devant telle ou telle oeuvre valant x millions, tableau de celui-ci, de celui-là … En ce qui me concerne, je suis prêt à  reconnaître le travail d’un artiste mais pas à  n’importe quel prix… La construction de ce musée serait soi-disant nécessaire, car, nous dit-on, des milliers d’oeuvres dorment dans les caves de Rumine et d’ailleurs (Remarquez : En tout cas deux des Å“uvres montrées dans les prospectus des partisans de l’implantation à  Bellerive et prétendues cachées sont visibles par le public depuis des lustres dans des musées régionaux). Cependant à  la lecture des journaux, je comprends et je constate que ce ne sont pas les motifs artistiques qui priment et qui motivent cette thésaurisation mais bien des motifs économiques, pour s’en rendre compte, il suffit de lire le Lausanne cité du mercredi 5 novembre, « Ce Picasso ne doit pas quitter Lausanne », c’est la valeur financière du tableau qui retient l’attention sans que cela soit dit ouvertement, plus que la valeur artistique, un dessin somme toute assez sommaire. Mes élèves font tout aussi bien et avec un mélange de couleurs plus judicieux (C’est mon point de vue).
    Alors si ça ne tenait qu’à  moi, ces oeuvres, je les mettrais dans les stations de métros pour décorer, derrière une vitre en lieu et place de la pub lénifiante, j’en mettrai dans les écoles, j’en prêterai, j’en donnerai dans le même état d’esprit que celui des logiciels libres. Sommes-nous prêts à  cela ? Bien sûr, ces oeuvres s’useraient plus vite, seraient peut être dépréciés par des actes d’incivilité, mais après tout, les oeuvres d’art ne sont elles faites pour être exposées, vues, admirées ou rejetées plutôt qu’emprisonnées dans un cube en béton ?

    Je passe à  la b tisse en question ; s’extasier devant ce cube c’est vraiment faire preuve d’un acte de foi délirant. Dire comme d’aucuns politiciens que ce projet s’inscrit dans un processus de développement durable c’est faire la preuve que le développement durable c’est vraiment de l’esbroufe. Quand à  la position officielle des Verts sur le sujet, je vous le dis, elle est insaisissable pour beaucoup de personnes et il ne faudra pas s’étonner si le mouvement s’essouffle lors des prochaines votations devant de telles contradictions.
    Dire aussi que le rivage en question est un remblai et donc une rive artificielle c’est vrai. Mais où sont les rives naturelles du Léman depuis que les Genevois ont raclé le fond de leur rade pour baisser le niveau du lac d’un mètre au dix-neuvième siècle ?

    En espérant que les Vaudois sauront dire Non le 30 septembre, je vous prie d’agréer, Monsieur, mes cordiales salutations
    Martin O.

  13. Bonjour,

    Vos positions sont pour le moins tranchées! Et je doute que vous soyez en mesure d’engager un dialogue avec les gens qui s’enthousiasment pour les Beaux Arts et le projet de Bellerive.

    Je me contenterai de noter que sous l’Ancien Régime les oeuvres d’art n’étaient visibles que de la noblesse. Les musées permettent aujourd’hui d’offrir un accès à  tout un chacun. A cela s’ajoute une mission que l’Etat démocratique s’est donné de recueillir et conserver les éléments du patrimoine pictural du canton. En aucun cas une oeuvre versée aux collections cantonales ne peut en sortir et encore moins être vendues sur le marché de l’art.

    Je suis très intéressé par la Creative Commons pour la diffusion d’oeuvres d’art. Mais cela reste le choix de l’artiste.

    Quant au soi-disant “cube de béton”, il est le meilleur projet parmi 249 jugés par un jury de haut niveau selon les critères du développement durable (occupation du sol, matériaux, consommation d’énergie, etc.). M’étant penché sur les plans et maquettes, je suis convaincu des qualités architecturales (surtout intérieures) de ce projet.

    Meilleures salutations.

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