C’est toujours vrai: faire durer les appareils est plus écologique!

(En cannibalisant un Mac offert par Mémoire Vive, j’ai pu remplacer les touches de mon PowerBook G4 vieux de bientôt 10 ans)

J’ai renoncé à montrer l’image de mon pauvre Mac avant réparation. Si seulement il n’y avait eu qu’un malheureux verre renversé sur le clavier! Mais il a fallu qu’en plus du démontage de la machine, je lui inflige le supplice du sèche-cheveux. C’était oublier que l’air en sort à des niveaux de chaleur qui excèdent largement la température de fusion du plastique…

Ainsi, mon ordinateur fonctionnera encore quelques temps, jusqu’à ce qu’il soit définitivement obsolète. Une bonne chose, puisqu’une récente étude vient de démontrer que se débarrasser d’un vieil ordinateur ne se justifie pas d’un point de vue écologique, même si le nouveau consomme moins. Voir le magasine Europaticker du 03.10.12 (lien aimablement communiqué par mon ami Luc Recordon, Conseiller aux Etats, Vert vaudois).

Eliminer un ordinateur pour le remplacer par une machine neuve plus performante sur le plan énergétique ne se justifie pas. Les résultats de cette étude ne sont pas très surprenants. En effet, le matériel informatique est un concentré d’énergie grise en raison des métaux rares et des technologies nécessaires à sa fabrication. Ainsi, 56% des émissions de gaz à effet de serre sont imputables à la fabrication de ces machines, alors que leur utilisation n’en représente que 36%. Faire durer un tel objet industriel permet d’amortir l’investissement consenti pour sa fabrication.

Dans ces conditions, l’efficacité énergétique supposée supérieure d’une nouvelle machine ne sera amortie que sur une durée qui excède largement la durée de vie du produit.

Il faut dire que, dans ce domaine, les appareils pourraient durer bien plus longtemps que ce qu’ils durent en réalité compte tenu de l’obsolescence programmée des logiciels qui tournent dessus! Et cela est particulièrement le cas – je me plais à le souligner – des produits Apple, qui, selon mon expérience, s’avèrent particulièrement robustes au niveau “hardware”, mais de moins en moins au niveau “software” (plus de “compatibilité ascendante”)…

Bon, il faut que je sois honnête! La machine est, depuis longtemps, complètement dépassée et il devient de plus en plus problématique d’exploiter les fabuleuses ressources de l’Internet: absence de webcam, processeur Motorola incompatible avec le système d’exploitation OS X (au-delà de 10.4) ou avec les dernières versions de FlashPlayer, etc. Bref, j’aurais dû la confier au recyclage, il y a bien longtemps déjà…

Et c’est bien là le paradoxe! Si je cherche à tout prix à faire durer cette machine, c’est qu’elle est la seule à me permettre d’accéder à MES DONNEES; la vraie valeur des outils modernes d’information et de communication. C’est en particulier le cas des données comptables – dont certaines remontent à plus de 20 ans – qui ont été créées avec un logiciel (MacCompta) dont la version que j’utilise (de 1987, mais parfaitement adaptée à mes besoins!) ne tourne que dans un environnement OS9, lequel n’est même plus émulé sous OS X. Outre l’acquisition et la migration sur un nouvel ordinateur, l’abandon de mon vieux Mac représente pour moi un coût considérable, dès lors que je veux continuer à accéder à mes informations.

C’est là une limite dont les stratèges marketing des principaux fabricants et génies de l’obsolescence programmée devraient tenir compte! A défaut, des industriels, plus “orientés clients”, risquent bien de leur faire de l’ombre…

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