Désigner une pièce détachée

Eclaté_LL_Ariston

(Source: http://electrodocas.fr)

Vu l’intérêt suscité par mon billet de blog du 31.12.15 sur La Bonne Combine 2.0, j’ai décidé d’utiliser mon blog pour échanger sur les détails concrets du projet… Que ce soit pour produire une facture de réparation (descriptif), pour mettre en vente ou trouver une pièce de rechange neuve ou d’occasion, il faut un moyen univoque (aucune confusion ne doit être possible) pour la désigner. Le plus simple serait de disposer d’une vue éclatée (dessin technique) de la machine avec une numérotation de chaque pièce, comme dans l’exemple (partiel) ci-dessus correspondant à la cuve d’un lave-linge Ariston. Un projet en soi!…Une petite recherche sur Internet avec la marque et le modèle d’un appareil quelconque permet probablement de trouver ce genre d’annonce:

Annonces_machines_pour_pieces

(Source: http://www.2ememain.be/, le 27.12.15)

Les gens n’ont pas attendu de lire des théories sur le développement durable pour découvrir que, grâce à Internet, un appareil en panne a encore une valeur pour les pièces encore fonctionnelles dont il est composé! Cependant, la situation n’est pas optimale, que ce soit pour l’acheteur ou pour le vendeur.

Pour l’acheteur qui cherche, par exemple, un programmateur pour le lave-linge AEG Lavamat Öko (modèle?), il va falloir acheter la machine complète. En l’occurrence, il faudrait encore aller la chercher quelque part en Belgique. Ou alors, il faudra convaincre le vendeur de démonter la pièce (laquelle précisément?) et de l’envoyer par la poste pour un prix à négocier… Pour le vendeur, il va falloir rédiger une annonce assez précise, photographier les pièces qu’il pense réutilisables et fixer un juste prix…

Idéalement, il faudrait créer une encyclopédie mondiale des appareils avec les vues éclatées de chacun d’eux. Cela permettrait au vendeur comme à l’acheteur de désigner de manière univoque la pièce dont il a besoin. Une tâche titanesque, sachant que des milliers de nouveaux produits sont mis sur le marché chaque année. Mais un défi facile à relever grâce à une plate-forme collaborative du type www.ifixit.com.

Le projet serait considérablement accéléré s’il bénéficiait de l’aide des fabricants, lesquels disposent des vues éclatées. Les mettre à disposition de leurs clients (ou des clients de leurs clients) ne leur coûterait pratiquement rien et améliorerait leur image…

Certains mettent déjà les vues éclatées de leurs produits à disposition des clients et réparateurs pour leur permettre d’identifier et commander une pièce de rechange. Parfois ce service semble réservé aux professionnels (comme chez Miele: http://www.miele.de/haushalt/ersatzteile-und-zubehoer-383.htm). Parfois, il est accessible pour les clients particuliers (comme chez Bosch: http://www.powertools-aftersalesservice.com/public/Boschdiy?lgRedirect=true&lg=fr&country=FR). Certains les sauvegardent et les mettent à disposition, comme http://electrodocas.fr (670 vues éclatées pour des appareils électroménagers grand public) ou http://www.veillon.fr pour des machines (professionnelles) AEG, Alpina, Nilfisk, Altrad, Annovi Reverberi, AquaVac, Bernard Loisirs, Black&Decker, Bosch Pro, Bosch Grand Public, Briggs&Straton, CastelGarden, Comet, DeWalt, DiMarco, Dimas, Dolmar, Dremel, Elektra Bekum, ESPA, Fein, Homelite, Honda, Jacobsen, Jepson, Jonsered, Kawasaki, Kränzle, Kress, Lamello, Mafell, Makita, McCulloch, Mecafer, Metabo, Milwaukee, Partner, Robin Subaru, Rothenberger, Rupes, Ryobi, Shop-Vac, Sidamo, Skil, Spit, Stiga, Tanaka, Toro

Arrivé là, il me semble que, sur cette question essentielle des vues éclatées, il faudrait prendre des options déterminées sur:

  1. la plate-forme multilingue à utiliser pour permettre la publication de vues éclatées (ou, à défaut, d’autres images);
  2. une nomenclature permettant de décrire chaque appareil et chaque pièce dans toutes les langues;
  3. une méthodologie permettant d’offrir des pièces de rechange génériques (par exemple, pompe de vidange, moteur d’aspirateur, électro-vanne, etc.), voire des pièces susceptibles d’être fabriquées si la demande est suffisamment importante.

Parmi les hypothèses qui se présentent pour éviter de réinventer la roue, je pense en particulier aux possibles collaborations avec:

Je me propose en outre de contacter Wikimedia, la fondation qui gère l’encyclopédie Wikipédia et dispose d’une expertise ainsi que de ressources plus importantes que celles de La Bonne Combine…

Je me réjouis de lire vos commentaires et suggestions!

Cordialement.

6 réflexions au sujet de « Désigner une pièce détachée »

  1. Il est certes important de ne pas “refaire” ce qui existe, car l’économie “contributive” c’est justement de réutiliser et enrichir l’existant, quand il est utilisable.

    Je m’interroge toutefois sur une éventuelle solution qui ajouterai des micro-formats RDF, pour anticiper le web sémantique, qui, s’il peine à démarrer, devrait toutefois apporter une valeur ajoutée intéressante ? ou pas ? En particulier pour le multi-langues ?

    http://www.commentcamarche.net/faq/29732-web-semantique-quelles-applications-aujourd-hui

    • Par la suite, des côtes très précises seraient nécessaires pour envisager des impressions 3D… Le mieux étant bien sûr, de partager un “fichier” 3D imprimable de la pièce !!

      • Bien sûr, cela devrait être possible. Mais je note que, dans la plupart des cas, la pièce défectueuse qui doit être remplacée est soit un composant électrique ou électronique (qui ne s’imprime pas en 3D), soit une pièce mécanique comme un engrenage, un roulement, un joint de précision (qui ne s’imprime pas aisément en 3D).
        Je crois qu’un marché dynamique des pièces d’occasion permettrait de se procurer une pièce existante, près de chez soit, plus rapidement, à meilleur marché et avec une moindre consommation de ressources que de les imprimer en 3D (lorsque c’est possible).

    • Je ne suis toujours pas informaticien et ne connaissait pas le web sémantique. A ce que j’en comprends, il ne devrait pas être très utile pour interroger une base de données structurées. Mais je veux bien me laisser convaincre du contraire…

  2. Emmanuelle Germond (GULL) me signale ckan (open source) pour créer la plate-forme collaborative de l’encyclopédie technique. Sans connaissances techniques, il me semble qu’un des intérêts de cette plate-forme soit la facilité de l’interfacer avec d’autres outils, tels qu’un ERP, une boutique en ligne, une plate-forme collaborative comme ifixit.com.

    Merci aux spécialistes de donner leur avis sur la question…

  3. Shapeways.com, le leader de l’impression 3D (aujourd’hui tout à fait à même d’imprimer des engrenages complexes, même métalliques, voire des roulements) serait peut-être intéressé par le développement d’une telle plateforme, un projet non-profit, mais indirectement profitable par la création en parallèle des vues éclatées d’une base de donnée de pièces numérisées. Les utilisateurs qui n’arriveraient pas à se procurer la pièce pourraient l’imprimer, chez shapeways ou ailleurs.

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