(Source: 24 Heures du 21.03.2020; photo non autorisée)
Selon le dossier de 24 Heures (pas accessible en ligne pour tout un chacun), citant de nombreux spécialistes des épidémies, il pourrait y avoir au moins 100’000 personnes infectées en même temps si aucune mesure de confinement n’était prise, contre 33’000 si elles sont prises et respectées par la population. A l’œil, on a l’impression que les surfaces rouge et jaune – soit le nombre total des personnes infectées) sont grosso modo de même taille. La grande différence est la durée de l’épidémie et donc des mesures de confinement…L’article précise que, dans le pire des cas, il faudrait, en mai, disposer de 10’000 lits d’hôpitaux pour traiter le 10% des 100’000 cas qui seraient sévèrement atteints, ce qui ne devrait pas conduire à un collapsus du système hospitalier suisse qui compte 40’000 lits. J’avais pourtant cru comprendre que les mesures de confinement n’avaient pour but que de ralentir la propagation du virus pour éviter une saturation des hôpitaux et pas à stopper l’épidémie.
Quel que soit le scénario qui se déroulera effectivement, la fin des mesures de confinement ne coïncidera pas avec le pic. Au contraire, c’est là qu’elles seront les plus utiles. J’en déduis qu’il faudra attendre la fin de la propagation, soit septembre dans le scénario avec mesures. Et cela à condition qu’une deuxième vague ne s’abatte sur nous, les défenses immunitaires ne restant actives que durant 3 mois, ais-je entendu quelque part. Et sous réserve que le virus ne mute pas dans l’intervalle!
J’avoue ma perplexité en lisant ce graphique et je n’ose imaginer que les mesures de confinement durent encore 6 mois. D’un autre côté, on nous apprend que la Chine redémarre, une ou deux semaines après le pic. Alors à quoi faut-il s’attendre?
Le journal en ligne heidi.news publie gratuitement des nouvelles concernant l’épidémie de coronavirus, dont celui-ci https://www.heidi.news/articles/covid-19-a-quoi-ressemblera-le-monde-dans-les-prochains-mois
Selon un rapport de l’épidémiologiste Neil Ferguson, de l’Imperial College de Londres, l’épidémie devrait s’arrêter vers fin juillet, mais elle réapparaîtra ensuite à intervalle de 4 mois, jusqu’à ce qu’un vaccin soit, on l’espère, trouvé.
Il est probable que les mesures de confinement mise en place pour faire face à la première vague seront levées avant fin juillet, peut-être à fin mai. Les vagues suivantes étant très atténuées (1/3 de la première vague), il est possible qu’aucune mesure de confinement ne soient prises lors des vagues successives.
Mais je pense que les gens vont, dans la durée, conserver certains comportements, comme télé-travailler (avec des avantages sur les flux pendulaires), organiser des réunions par visioconférence, se laver plus souvent les mains que ce n’était le cas auparavant ou encore renoncer à des vols de loisir avec les compagnies low cost (pour celles qui auront survécu à la crise)…
Un ami m’a envoyé deux liens vers des publications récentes concernant l’épidémie de COVID-19.
Le premier (https://medium.com/tomas-pueyo/coronavirus-le-marteau-et-la-danse-bce68d354c0c), assez trapu, explique comment la Corée du Sud ou Singapour ont fait pour mieux maîtriser la situation que nous autres Suisses, Français et Italiens.
Le second (http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html?fbclid=IwAR2yYZeL3rUa0GyQjpxKZLnGtDHKll3VHMv_FetVmZfDTZUjHUUbJoUNktg), fort bien écrit par Jean-Dominique Michel, fait une critique très documentée et au vitriol de l’impréparation face au virus et des mesures probablement erronées qui ont été prises. Il s’étonne aussi longuement des réactions de dénigrement des propositions de Didier Raoult concernant l’utilisation de l’hydroxychloroquine associée à l’antibiotique Azithromycine. Et lui aussi parle de Singapour, par exemple, qui n’a connu que deux morts, alors qu’il était le deuxième pays le plus touché après la Chine à mi-février. Édifiant! Il se demande aussi à quoi rime de confiner des personnes non-contaminées ou de n’admettre à l’hôpital que des cas lourds alors qu’on aurait plus les traiter et souvent les guérir avant, moyennant un dépistage systématique…
A l’issue de ces lectures, je dois dire que la situation dans laquelle nous nous trouvons est encore plus hallucinante!
Didier Raoult à moitié réhabilité par le ministre français de la Santé. En effet, par décret publié hier, 26 mars 2020, “l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge”.
Au 20h de France 2 (voir https://www.france.tv/france-2/journal-20h00/1322417-journal-20h00.html), la limitation de cette autorisation aux cas graves hospitalisés était implicitement dénigrée par Didier Raoult pour qui le traitement devrait être administré en amont précisément pour éviter des complications et raccourcir de 15-20 jours à 4-5 jours la durée de l’infection. Mais je pense qu’il s’agit-là d’un compromis acceptable par les “chloro-sceptiques” et je fais confiance aux médecins pour élargir la prescription si les effets sont au rendez-vous…