Capter le CO2 c’est bien, le recycler c’est mieux!

(Source: https://www.science.org)

Mon ami Luc Recordon, ancien Conseiller aux États vert vaudois, m’envoie très régulièrement des articles en lien avec les sujets sur lesquels nous aimons discuter. Récemment, j’ai reçu un lien vers cet article en anglais publié le 23.09.2021 sur www.science.org: Cell-free chemoenzymatic starch synthesis from carbon dioxide. L’idée est de fabriquer des molécules d’amidon par une réaction enzymatique à partir de CO2 capté sur les sources émettrices, mais 8,5 fois plus rapidement que ne le fait le maïs par la photosynthèse.Je dois admettre que mes connaissances en biochimie sont quasi nulles, mais que tout cela semble crédible. J’ai tout de même traduit l’abstract en français à l’aide de DeepL pour celles et ceux qui auraient les compétences pour le commenter:

Les amidons, une forme de stockage des glucides, sont une source importante de calories dans l’alimentation humaine et une matière première primaire pour la bioindustrie. Nous présentons une voie hybride chimico-biochimique pour la synthèse d’amidon à partir de dioxyde de carbone (CO2) et d’hydrogène dans un système acellulaire. La voie anabolique artificielle de l’amidon (ASAP), composée de 11 réactions principales, a été élaborée par la conception computationnelle de la voie, établie par assemblage et substitution modulaire, et optimisée par l’ingénierie protéique de trois enzymes associées à un goulot d’étranglement. Dans un système chimioenzymatique avec ségrégation spatiale et temporelle, l’ASAP, alimentée par l’hydrogène, convertit le CO2 en amidon à un taux de 22 nanomoles de CO2 par minute par milligramme de catalyseur total, soit un taux environ 8,5 fois supérieur à celui de la synthèse d’amidon dans le maïs. Cette approche ouvre la voie à la future synthèse d’amidon chimio-biohybride à partir de CO2.

La captation de CO2 aux sources d’émission fonctionne, par exemple grâce à la technologie développée en Suisse par Climeworks (voir mon billet de blog de 2017). Un processus coûteux en termes financier, énergétique et environnemental. Alors si c’est pour l’enfouir dans d’anciens puits de pétrole ou de gaz (où il est supposé se fixer sur les roches), l’idée de recycler ce CO2 m’apparaît comme une évidence en permettant de “boucler la boucle”.

Bien sûr, la priorité reste de réduire les émissions en économisant l’énergie, en promouvant les énergies renouvelables, en évitant la déforestation, etc. Mais le défi climatique est tel qu’aucune piste ne doit être écartée et que le recyclage du CO2 en s’inspirant de la nature pour le fixer sous la forme de molécules utilisables semble prometteuse.

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