(Source: windtest-nrw et Agile Wind Power)
Mon ami Luc Recordon m’a transmis un article publié le 29.05.2024 sur agirinfo.com concernant des recherches menées à l’EPFL pour améliorer le rendement des éoliennes à axe vertical. L’idée est simple: ajuster en temps réel l’orientation des pales verticales en fonction des pressions mesurées par des petits capteurs sur leurs deux faces pour optimiser le rendement de l’éolienne.Les avantages des éoliennes à axe vertical sont nombreux:
– vitesse tangentielle en bout de pale nettement moins élevée que les 290 km/h de la plus grande éolienne à axe horizontal, mortelle pour les oiseaux (voir La Presse du 10.12.2023)
– émissions sonores très réduites
– entretien moins coûteux
– meilleure intégration paysagère (bof!)
A chaque fois que je me rends en Valais et que j’aperçois la très belle éolienne à axe vertical de Martigny, après avoir passé à côté de l’éolienne très banale de Collonges, je me pose la question de savoir comment il se fait qu’elle ne tourne plus depuis, je dirais, une vingtaine d’années, alors que l’investissement a été fait!?! Je ne me souviens plus qui m’avait affirmé que son exploitation coûterait plus cher que les frais de son entretien. J’en retiens que l’efficacité de celle-ci est probablement très insuffisante. Du coup, ses promoteurs ne disposent même pas des moyens de la démolir. Ce que je ne remets pas en question, tout en me disant que, si le prix de l’électricité augmente avec la fin du nucléaire et des énergies fossiles, il arrivera un jour où, même si moins rentable, cette belle éolienne se remettra à tourner…
Évidemment, je voterai OUI, le 9 juin 2024, à la loi sur l’énergie. Mais, au fond, la vraie question qui se pose lorsque l’on regarde la vidéo promotionnelle sur agirinfo.com concernant les recherches menées à l’EPFL est celle des brevets sur cette technologie permettant une exploitation plus rationnelle de l’énergie éolienne minimisant ses impacts sur l’environnement et le paysage. Plus encore que pour les brevets sur le vivant, je n’arrive pas à admettre que des développements technologiques financés avec de l’argent public soient brevetés, empêchant, du coup, une diffusion rapide et une amélioration constante de ces technologies pour faire face aux défis écologiques à l’échelle planétaire. Compte tenu des enjeux, cette vision est d’une stupidité sans nom, car – alors qu’il y a urgence – elle freine la diffusion à large échelle des meilleures solutions. Sans compter le fait que le dépôt et la protection d’un brevet à l’échelle mondiale coûte extrêmement cher, que ces coûts se répercutent nécessairement sur le prix de la technologie proposée et que les développements possibles et souhaitables de dite technologie seront à la seule charge du titulaire du brevet et, par suite, de ses clients. C’est l’antithèse de l’accélérateur de la transition!!
Il est urgent d’appliquer, en Suisse comme ailleurs, le principe public money, public goods (voir https://blogs.verts-vd.ch/marthaler/2024/public-money-public-code/)