Développement de l’offre ferroviaire: les petites graines germent de l’autre côté de la frontière

(source: http://rail4402.fr/PAGES/N_201209/22_L18_V15.htm)

Le quotidien 24 Heures l’a baptisé “le train des frontaliers“. Avec le nouvel horaire CFF, entré en vigueur le 9 décembre 2012, une nouvelle ligne relie Pontarlier, par Frasnes, à destination de Vallorbe et Lausanne ou la Vallée de Joux (correspondances assurées à Vallorbe avec le RER). Comme le relève le journal régional de France 3, c’est le retour en force du train dans le trafic régional, grâce au soutien de la Franche-Comté et du canton de Vaud. Une bonne nouvelle pour les entreprises de la Vallée de Joux qui ont décidé, de manière exemplaire, de prendre en main la problématique de la mobilité pendulaire de leurs collaboratrices et collaborateurs (voir https://blogs.verts-vd.ch/marthaler/2008/prix-2008-de-la-mobilite-dentreprise-la-manufacture-jaeger-lecoultre-ma-completement-bluffe/ et https://blogs.verts-vd.ch/marthaler/2010/prix-2010-de-lentreprise-ecomobile-leffet-boule-de-neige/).

Le Conseil d’Etat a publié un communiqué de presse pour saluer ce développement coordonné de la mobilité de part et d’autre de la frontière franco-suisse (voir le communiqué du 04.12.12).

Comme souvent, le succès s’explique par la qualité des relations tissées entre des personnes. En l’occurrence, il s’agit des discussions que j’ai pu avoir avec Alain Fousseret, candidat des Verts à l’élection au Conseil Régional de Franche-Comté, en 2010, et qui m’avait invité à Besençon pour parler du développement exceptionnel des transports publics en Suisse.

Elu en mars 2010, devenu Vice-Président de la Région en charge des transports, Alain Fousseret est venu me trouver en janvier 2012 à Lausanne pour évoquer la possibilité de développer cette offre ferroviaire transfrontalière dans les meilleurs délais. Il faut dire qu’elle faisait partie du “schéma de cohérence des mobilités transfrontalières de l’Arc jurassien” suite à un mandat d’étude Interreg de la Conférence transjurassienne (CTJ) commandé en 2010. Vu l’existence de rames bi-courant homologuées en Suisse et en France, il semblait techniquement tout à fait possible de viser une mise en service de cette liaison dès le changement d’horaire de décembre 2012. Il s’agissait au fond d’un problème essentiellement politique (dynamisation de l’offre ferroviaire régionale) et financier (€ 200’000.- par an pour la Région Franche-Comté).

Suite à cette rencontre, j’ai adressé en mars 2012 un courrier à la Présidente de Région, Marie-Guite Dufay, dans lequel je détaillais l’offre qui pourrait être mise en place, mais sans oser fixer un délai si bref… C’est donc avec une immense satisfaction que j’ai pris connaissance de l’inscription de cette liaison à l’horaire 2013. Il est en effet assez rare dans ce domaine que les impulsions politiques se concrétisent dans des délais aussi brefs. Je suis persuadé que cette offre répond à un besoin croissant – le nombre de frontaliers a doublé entre 2002 et 2012 – et qu’il se justifiera rapidement d’étoffer l’offre minimale actuelle…

Pour en savoir plus: dépliant des CFF sur la nouvelle offre dès le 10.12.12 (pdf, 626 Ko).

3 réflexions au sujet de « Développement de l’offre ferroviaire: les petites graines germent de l’autre côté de la frontière »

  1. Un tout grand bravo pour votre initiative concrétisée dans des temps records! La durée interminable de la réalisation des projets de transports publics lourds est souvent une cause de démobilisation.

  2. C’est également avec une grande satisfaction que j’ai pu agir du coté français en liaison étroite avec François Marthaler.
    Notre communauté d’engagement en politique a surement été un catalyseur fort pour construire une complicité amicale et promouvoir les transports en commun transfrontaliers entre la Franche-Comté et le canton de Vaud.
    Je souhaite également signaler que j’ai reçu un soutien fort et ferme de ma Présidente de Région, Marie Guite Dufay depuis le jour ou je lui ai présenté le dossier.
    Je ne doute pas que nos partenaires vaudois poursuivront eux aussi cette engagement.
    Soutien également des associations d’usagers (FNAUTE et ATE), soutien des association des travailleurs frontaliers, soutien des autres acteurs politiques, des acteurs économiques Suisses et bonne volonté de la SNCF et des CFF.
    Bon rien n’est gagné pour toujours, cette liaison est à l’essai pour une année, il faudra encore qu’il y ait des voyageurs dedans et que les partenaires industriels jouent le jeu.
    Je ne doute pas de la bonne volonté de tout le monde.
    Merci a toi, François, pour ton écoute et ton engagement.

    Amitiés

    Alain Fousseret
    Vice Président en charge des transports
    Conseil Régional de Franche-Comté

  3. Merci pour ces commentaires qui disent bien à quel point les projets de transports publics ne se concrétisent qu’avec un très large soutien et ne perdurent que s’ils répondent à une demande dynamique (même si faible au début)…

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