Le patrimoine bâti vous appartient de plus en plus

(source: http://www.vd.ch/actualite/archives/2012/7/17/articles/recensement-architectural-une-somme-dinfos-en-ligne/)

Le communiqué de presse date du 17 juillet 2012, mais 24 Heures n’a repris l’information qu’aujourd’hui, 7 août 2012. Ainsi donc, les fiches du recensement architectural vaudois sont accessibles sur une plate-forme géoréférencée et ne sont donc plus réservées qu’à un petit groupe de spécialistes, d’architectes et d’historiens de la construction. La connaissance sur la richesse de notre patrimoine se démocratise. Et dès le mois de septembre prochain, tout un chacun pourra alimenter cette grande base de données avec un historique, des photos, des plans et des liens, sur le modèle de l’encyclopédie communautaire Wikipédia. J’adresse un grand bravo à l’équipe de la section Monuments et Sites du Service Immeubles, Patrimoine et Logistique (SIPAL) de l’Etat de Vaud, dont j’avais la responsabilité politique voici tout juste un mois…

J’en ai rapidement acquis la conviction: le patrimoine bâti ne sera respecté et valorisé qu’à la condition que les propriétaires, les autorités communales et les habitants se l’approprient. D’aucuns se passionnent pour leur généalogie ou la recherche de leurs anciens camarades de classe. Je suis persuadé que le partage de documents et d’informations sur notre environnement construit intéresse bon nombre de gens aussi!

C’est un bon début, même si la plate-forme n’est pas des plus conviviales. Il faut, en effet, identifier formellement le bâtiment avec son numéro ECA (assurance incendie) et sa commune pour accéder à la “fiche bleue” établie lors du recensement du patrimoine architectural dès les années 1970. Pour apprendre à naviguer sur la plate-forme, voir la présentation du guichet du recensement architectural (pdf 980 Ko).

La fiche elle-même fleure bon l’époque d’avant la machine à écrire

On peut rêver que les informations contenues dans cette base de données convergent vers celles (encore plus rigoureusement structurées) des Archives cantonales vaudoises. Voir, par exemple, les documents disponibles sur la transformation de 1982: http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?ID=103891.

Le langage html qui s’est imposé avec l’Internet permet de s’affranchir des structures rigides des bases de données d’antan et du vocabulaire hermétique des différents métiers de l’histoire et du patrimoine. Je parie que, dès septembre prochain, non seulement les bases de données publiques vont rapidement s’enrichir, mais qu’elles seront de plus en plus accessibles au commun des mortels. N’est-ce pas le but ultime?

3 réflexions au sujet de « Le patrimoine bâti vous appartient de plus en plus »

  1. …Le patrimoine bâti vous appartient de plus en plus……pour autant que les «politiques» et ses services spécialisés de l’administration communale et cantonale en prennent conscience. Ce qui est loin d’être le cas actuellement.
    Seuls les spécialistes sont consultés sur mandats et ont droit à la parole dans le cadre des concours internationaux d’architecture. Les résultats sont connus : le musée des Beaux-Arts à Bellerive qui prend l’eau ainsi que de nombreux autres exemples. La cerise sur le gâteau, c’est le nouveau Parlement dans le centre historique de la Cité à Lausanne.
    Oui, Monsieur Marthaler, le patrimoine bâti et paysager de qualité nous appartient. Comme le dit Monsieur Olivier Français, à Lausanne il y a 130’000 architectes / urbanistes voire plus. Un vrai plus ! Le tout est d’en tenir compte. De les considérer, pas de les dénigrer comme aujourd’hui.
    Rien de bien compliqué à mettre en place. Le tout est de le vouloir. Comme le dit « notre » syndic Daniel Brélaz, en plus c’est gratis !
    Et que vivent le patrimoine bâti et paysager de qualité !

  2. Cher Monsieur Magnin,
    La défense d’un patrimoine vivant ne peut pas se cantonner à l’opposition systématique à tout projet de construction. Au contraire, la participation citoyenne passe par des propositions innovantes, originales, économiquement sensées. Le projet de reconstruction du Parlement cantonal sur le site de Perregaux répond à ces exigences. La proposition de le reconstruire à l’identique n’aurait de sens que si le Grand Conseil y siégeait à nouveau, ce qui n’est plus envisageable.
    Constatant que les collectivités publiques ne sont propriétaires que d’une petite partie du patrimoine bâti, il me semblait urgent d’impliquer et motiver les propriétaires privés.
    J’espère sincèrement que le MDL contribuera activement à enrichir, dès septembre prochain, cette base de données du patrimoine bâti et fera la promotion de solutions de réhabilitations écologiques, innovantes et respectueuses de l’histoire du bâti (au sens dynamique du terme).

  3. Très intéressant de pouvoir agrandir les connaissances et les “souvenirs” du patrinoine bâti, ce sera un vrai trésor pour nous courtier en immeuble qui tentons toujours de remonter … l historique d’un bâtiment, enrichir tout ce patrimoine, connaître les diverses étapes de transformation. Belle ambition. Bravo.

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