(source: Keystone; http://www.24heures.ch/high-tech/francois-marthaler-lance-petite-revolution/story/13150846)

Commande de 500 laptops à Taïwan (en bas à gauche sur la photo) et de 100 desktops au Mont-sur-Lausanne (sous l’écran en haut à gauche), finalisation d’un accord avec Steg Computer & Electronics pour les périphériques compatibles, mise en ligne du shop, supervision des pages du site web en allemand et en italien, communiqués de presse, interviews, révision du business plan, … L’activité de ces dernières semaines pour lancer les ordinateurs why! a été intense et je n’ai pas trouvé une minute pour alimenter mon blog! Mais le résultat est plutôt satisfaisant: 17 articles de presse – dont 10 en allemand et 1 en italien – sur ce qui est perçu comme une “petite révolution”.

A l’évidence, l’idée d’un ordinateur susceptible de fonctionner durant 10 ans ou plus séduit tout le monde, même les médias spécialisés du secteur informatique. Et puis, suite aux récentes révélations de Edward Snowden au sujet des “écoutes” de la NSA, le système d’exploitation GNU/Linux et les logiciels libres en général profitent d’un intérêt renouvelé.

Le principal défi consiste à faire comprendre que GNU/Linux et les milliers de logiciels performants développés pour cet environnement sont “gratuits”. Celles et ceux qui s’y lancent comprennent assez rapidement que ce modèle proprement “révolutionnaire” fonctionne selon le principe de la “coopétition”, à savoir la collaboration des développeurs et des utilisateurs de solutions concurrentes qui font rapidement émerger les logiciels les plus performants.

Ce nouveau modèle économique devrait s’imposer rapidement sur toute la planète. Cependant, en raison des enjeux financiers mirobolants des multinationales du secteur, il faut s’attendre à des campagnes de dénigrement bien orchestrées…

En Suisse, à l’heure où j’écris ces lignes, il n’est tout simplement pas possible d’acquérir un ordinateur portable avec un système d’exploitation GNU/Linux pré-installé. Pire, il est impossible de l’acheter sans payer les licences Windows (principalement) qui sont intégrées dans le prix de vente. Étonnemment, c’est possible dans la patrie de Bill Gates (Microsoft) et de Steve Jobs (Apple): System76 ou Zareason en font la magistrale démonstration.

Le comble, c’est que les principales multinationales du domaine ont payé l’éditeur de la plus populaire des distributions GNU/Linux, Ubuntu, pour certifier que leurs ordinateurs fonctionnent avec ce système d’exploitation (OS pour operating system). Mais, que ce soit Dell, HP, Lenovo, Asus, Acer ou Compaq,  impossible d’acheter l’un de ces ordinateurs “certifiés” avec Ubuntu (sauf aux USA, pour certains modèles!?!).

Ainsi, why! est la première marque au monde à proposer, dès l’achat, des solutions pour faire durer un ordinateur 10 ans ou plus, et la seule possibilité, en Suisse, d’acheter un laptop GNU/Linux avec des centaines de logiciels libres.

Fidèle à mes convictions, j’ai souhaité construire le succès de why! sur le principe de proximité en créant un réseau de plus de 100 PME spécialisées capables d’offrir un support local.

Si, comme je l’espère, le succès est au rendez-vous, pourquoi s’arrêter en si bon chemin? Avec une plate-forme de support en français, allemand et italien, pourquoi ne pas viser les marchés allemands, autrichiens, italiens, français, belge, etc.?

Et ne faudrait-il pas imaginer, selon le même concept, des machines à laver, des lave-vaisselle ou des machines à café why!, pilotés par un logiciel open source tournant sur une “carte” de type Raspberry PI?