En juin dernier, l’Association Transports et Environnement (ATE) annonçait le lancement d’une initiative populaire “pour plus de transports publics” (voir le texte de l’initiative). Constatant l’insuffisance des financements disponibles pour le développement des infrastructures ferroviaires (programme ZEB réduit à 5,2 milliards de francs jusqu’en 2025), l’ATE propose d’augmenter de 25% à 50% la part de la surtaxe sur les carburants dévolue aux transports publics. Le lobby routier n’a pas tardé pour hurler à la mort, sans toutefois proposer d’autres sources de financement. Les idées sont pourtant nombreuses: TVA, affectation partielle de la taxe sur le CO2, budget ordinaire de la Confédération, hausses tarifaires, etc. Pour l’heure, aucune de ces idées n’est en mesure de rallier une majorité politique. A mon sens, il serait plus facile de débattre de la question si l’on pouvait dire à quelle fin ces moyens supplémentaires devraient être engagés. En effet, n’a-t-on pas trouvé rapidement 66 milliards de francs pour garantir le maintien de quelques milliers d’emplois dans une grande banque helvétique? C’est pourquoi je suggère qu’une initiative “programmatique” soit lancée parallèlement à celle de l’ATE. Elle pourrait par exemple poser l’exigence d’une cadence minimale à 30 minutes pour relier les agglomérations du pays entre elles. Lire la suite
ZEB: il sera plus facile de s’accorder sur un programme que sur un mode de financement
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