
(source: Tribune de Genève, photo Dominc Favre)
Comme titrait la Tribune de Genève le 5 mai dernier, “l’abonnement général reste une bonne affaire” pour les usagers. Par ailleurs, il manque au moins CHF 1 milliard par an pour entretenir et développer le réseau ferré suisse (dont CHF 500 mios juste pour l’entretien des rails, des lignes de contact, etc.) et CHF 300 mios pour financer le programme de modernisation et d’extension du matériel roulant (CHF 20 milliards jusqu’en 2025). C’est ainsi que Doris Leuthard prévoit d’augmenter les tarifs CFF d’environ 10% pour financer une partie du programme Rail 2030 et que les CFF envisagent des hausses successives de 3% par an. Au total, dans les 5 ans à venir, il faut s’attendre à une hausse de 25% du prix des transports publics. Sans augmentation substancielle du prix des carburants, cela ne manquerait pas de conduire à un report de trafic du rail vers la route et à une congestion définitive du réseau routier, en totale contradiction avec les objectifs climatiques et d’aménagement durable du territoire. Dans ce contexte, la tentation est forte d’augmenter massivement le prix de l’abonnement général (AG), sachant qu’un partie de la clientèle y trouverait encore son intérêt, alors que le prix du billet sans demi-tarif soutient déjà mal la comparaison avec les liaisons aériennes low cost. Il existe cependant une alternative innovante permettant de réduire le prix de l’AG pour les utilisateurs irréguliers et de l’augmenter pour les “grands pendulaires” qui avalent 50’000 km et plus chaque année, sans pour autant inciter ces derniers à reprendre la voiture. Le modèle que j’ai proposé aux CFF a fait l’objet d’une appréciation “polie” par l’ancienne régie, mais il a été globalement salué par un article de la NZZ (voir l’article de Paul Schneeberger du 31.05.11). Et même les lecteurs du Blick semblent majoritairement favorables à cette idée (voir le sondage du Blick). Lire la suite →