
La clé de répartition des déficits de la CGN figure parmi les problèmes chroniques qu’il est urgent de résoudre. Les choses sont très claires en ce qui concerne les lignes régulières de transport public desservies toute l’année, telles que Ouchy-Evian, Ouchy-Thonon ou Nyon-Chens. Intégrées dans le vaste réseau de transport régional, qui comprend des lignes de chemin de fer et de bus, elles constituent un maillon des différentes ch nes de transport et sont reconnues comme telles par la Confédération qui finance 50% du déficit. L’autre 50% se répartit entre l’Etat (70%) et les communes du bassin de transport considéré (30%). Il en va différemment de l’offre touristique, par définition saisonnière, assurée en priorité avec les magnifiques bateaux de la flotte Belle Epoque et sans correspondance efficace avec les autres lignes de transport public. Pourtant la répartition des charges s’effectue de la même manière que pour les transports publics. Et comme les bassins de transport touchent tous le lac Léman ou les lacs de Neuch tel ou Morat, chaque commune – y compris à la Vallée de Joux, au Pays d’Enhaut ou dans le Gros de Vaud – s’acquitte d’une petite part des déficits de la navigation touristique en proportion de sa population. C’est ainsi que, par exemple pour 2009, St-Sulpice s’est acquitté d’une part de CHF 2’247.- (!) du déficit total des lignes touristiques de la CGN dont elle bénéficie quotidiennement. Cette situation est d’autant plus inéquitable que les communes de plaine ne participent pas aux déficits des remontées mécaniques des stations touristiques des Préalpes ou du Jura vaudois. C’est pourquoi le Conseil d’Etat a mis en consultation cette semaine un projet de modification de la loi vaudoise sur les transports publics qui permettra d’attribuer le 50% de ces charges aux communes qui bénéficient de cette fabuleuse offre touristique (voir le communiqué de presse du 08.06.10). Lire la suite →