Aujourd’hui, les Verts vaudois se réunissaient à Yverdon-les-Bains. Moment symbolique dans la campagne pour les élections fédérales de cet automne. Occasion aussi d’échanger points de vue et connaissances. Une conversation avec Pierre Hunkeler (représentant de la Suisse au conseil de l’Union internationale pour la conservation de la nature – UICN) m’a fait découvrir encore une de ces histoires magiques de la nature, celle d’un papillon qui dépose sa larve dans une plante hôte bien précise et dont la vie passe par l’adoption par une espèce de fourmi qui va nourrir la chenille pendant de longs mois jusqu’à éclosion de la chrysalide. Comment la nature peut-elle construire des équilibres aussi délicats et les maintenir durant des centaines de milliers d’années? Comment l’homme parvient-il à les rompre? J’ai trouvé une petite vidéo qui raconte l’histoire de la survie de l’Azuré des Mouillères dans l’Ain tout proche: http://www.cerimes.education.fr/index.php?page=fiches,view,1250,1,7
On le sait bien, la coexistence de l’Azuré, de sa plante hôte et des fourmis partenaires suppose un ecosystème complet menacé par l’urbanisation, l’agriculture, l’exploitation de l’eau ou la pollution. Quel prix sommes-nous prêts à mettre pour sauver l’Azuré? Quelle est son importance dans la biodiversité globale? La survie des hommes pourrait-elle dépendre de celle de ce papillon? Pas au sens où Maculinea (nom scientifique de l’espèce) dépend d’une plante et d’une fourmi. Mais peut-être qu’au niveau de complexité supérieur…