Le Palais de Rumine prédestiné: même le Musée des Beaux-Arts s’intéresse au climat

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J’avoue avoir été quelque peu dérouté par la demande qui m’a été adressée au printemps 2008 de fournir un texte sur la notion de «climat » pour une exposition au Musée cantonal des Beaux-Arts (voir «Exibit’s_climate#2 »). Mais, à la lecture du concept de l’exposition, il m’est rapidement apparu que toutes les réflexions sous-jacentes me sont familières et qu’elles convergent de manière saisissante. Changements climatiques, ressources énergétiques du territoire, architecture climatique, fragilité des écosystèmes, vibration des paysages et des tableaux sous la lumière sont autant de thématiques qui me ramènent au Palais de Rumine. Lire la suite

Réchauffement climatique: l’étonnant consensus

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A l’occasion du “Forum des 100” organisé en 2007 par L’Hebdo, M.I.S. Trend a commenté son étude Sophia sur ce que pensent les leaders et la population du réchauffement climatique et de ses conséquences pour la Suisse (voir http://www.forumdes100.com/2007/05/sondage_rechauf.html). “L’étude Sophia 2007 révèle une forte aspiration à une action déterminée de l’Etat”, analyse Chantal Tauxe dans son éditorial. Depuis lors, les élections fédérales ont eu lieu. Certes les Verts y ont connu une belle progression. Certes Christoph Blocher et l’aile anti-développement durable de l’UDC ont été écartés du pouvoir. Mais on peine à voir l’action déterminée de l’Etat dans ce domaine. On peut rechercher quelques explications à cet immobilisme dans le sondage en question… Lire la suite

Biodiversité et changements climatiques s’invitent à la Riponne

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Mardi 4 décembre 2007, Anne-Catherine Lyon, Cheffe du DFJC, et moi avons présenté aux médias le crédit d’étude pour la création d’un nouveau Musée des Beaux-Arts à Bellerive. Le Conseil d’Etat compte bien obtenir une approbation claire de la part du Grand Conseil, qui confirmerait ainsi deux votes non contestés (le dernier en 2002). L’exposé des motifs consacre une large place à la question de la réaffectation des espaces libérés au Palais de Rumine et qui fait la part belle à la problématique des changements climatiques et de ses interactions avec la biodiversité. C’est pour moi une raison supplémentaire de soutenir fortement ce projet favorable au rayonnement culturel et scientifique de Lausanne et du canton. Lire la suite

Le commerce des droits d’émission de CO2 contredit le projet de “société à 2000 W”

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Licencié en sciences économiques, je comprends bien l’idée qu’il est plus efficace d’investir pour la réduction des émissions de CO2 là où les potentiels d’optimisation sont les plus grands, c’est-à-dire dans les pays dits “émergents”. La Fondation centime climatique et le SECO se sont fait les chantres de cette approche et considèrent comme une sorte de gaspillage l’idée de prendre des mesures de réduction des émissions en Suisse.

A l’opposé, le concept de “société à 2000 W”, proposé par le Conseil des EPF, postule que les pays industrialisés réduisent fortement leur consommation d’énergie fossile (12000 W aux USA, 6000 W en Europe et 5000 W en Suisse) pour permettre aux pays pauvres d’accroître la leur sans augmenter la moyenne mondiale qui est évaluée à… 2000 W. Lire la suite

Histoire d’azurés chez les Verts

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Aujourd’hui, les Verts vaudois se réunissaient à Yverdon-les-Bains. Moment symbolique dans la campagne pour les élections fédérales de cet automne. Occasion aussi d’échanger points de vue et connaissances. Une conversation avec Pierre Hunkeler (représentant de la Suisse au conseil de l’Union internationale pour la conservation de la nature – UICN) m’a fait découvrir encore une de ces histoires magiques de la nature, celle d’un papillon qui dépose sa larve dans une plante hôte bien précise et dont la vie passe par l’adoption par une espèce de fourmi qui va nourrir la chenille pendant de longs mois jusqu’à éclosion de la chrysalide. Comment la nature peut-elle construire des équilibres aussi délicats et les maintenir durant des centaines de milliers d’années? Comment l’homme parvient-il à les rompre? J’ai trouvé une petite vidéo qui raconte l’histoire de la survie de l’Azuré des Mouillères dans l’Ain tout proche: http://www.cerimes.education.fr/index.php?page=fiches,view,1250,1,7

On le sait bien, la coexistence de l’Azuré, de sa plante hôte et des fourmis partenaires suppose un ecosystème complet menacé par l’urbanisation, l’agriculture, l’exploitation de l’eau ou la pollution. Quel prix sommes-nous prêts à mettre pour sauver l’Azuré? Quelle est son importance dans la biodiversité globale? La survie des hommes pourrait-elle dépendre de celle de ce papillon? Pas au sens où Maculinea (nom scientifique de l’espèce) dépend d’une plante et d’une fourmi. Mais peut-être qu’au niveau de complexité supérieur…

La biodiversité pourrait s’effondrer de 30% d’ici 2050

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Le groupe d’experts international sur les changements climatiques a rendu en avril dernier ses conclusions intermédiaires concernant les incidences du réchauffement de la planète sur la biodiversité. Plutôt que de lire le rapport complet (plus de 1000 pages), on peut faire un tour d’horizon de ses conclusions sur http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=10535

Selon les dernières analyses socio-politiques, les conséquences du réchauffement climatique sont en passe de devenir la première préoccupation de nos concitoyens. Non seulement nous allons devoir pousser la climatisation durant des étés de plus en plus caniculaires, mais il faut aussi s’attendre à un accroissement des phénomènes météorologiques extrêmes. Nous avons fait cette semaine encore l’expérience des inondations, des laves torrentielles et des glissements de terrain. Plus loin de chez nous, on sait que quelques centaines de millions de nos semblables devront fuir de grandes aires alluviales submergées par la montée du niveau des mers. Malheureusement, il se peut que l’effondrement de la biodiversité entr nera rapidement des conséquences bien plus importantes et irrémédiables que la fonte de nos glaciers chéris ou le raccourcissement de la saison de ski. Lire la suite

Fleurs du Bhoutan: un patrimoine dont nous sommes aussi responsables

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Remplaçant jeudi 24 mai Anne-Catherine Lyon, cheffe du DFJ, pour le vernissage de l’exposition Fleurs du Bhoutan, j’ai eu l’occasion de me replonger dans la problématique de la biodiversité, qui, comme chacun ne le sait pas encore assez, est très gravement menacée. Certes le nombre d’espèces vivantes n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire de la Vie sur Terre. Mais jamais le rythme des extinctions ne s’est avéré aussi rapide. L’effondrement de la biodiversité étant lié aux changements climatiques, il représente en réalité une menace plus grave que le réchauffement de la planète en tant que tel. J’avais déjà été très frappé par un dossier sur ce thème publié en février 2001 dans la revue de l’Université de Lausanne “Allez Savoir”. A lire ou à relire

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