Faire durer: un pilier essentiel du développement durable

(source: https://eustore.ifixit.com)

Sous le titre “Réparer, une stratégie marketing vertueuse”, le quotidien 24 Heures a publié, le 26 février 2020, un article de la journaliste Catherine Cochard consacré au retour en grâce de la réparation, à l’occasion d’une tournée de Patagonia qui propose la réparation gratuite de vêtements de sport pour encourager – notamment les jeunes – à opter pour des produits durables et réparables.

Interviewé dans ce cadre, j’en ai profité pour faire passer quelques messages qui me tiennent particulièrement à cœur (et qui peuvent nous faire oublier un instant le coronavirus…). A commencer par l’idée que la réparation a une dimension écologique, mais aussi économique et sociale: elle permet d’optimiser l’utilisation des ressources naturelles, tout en créant des emplois locaux à forte valeur ajoutée, favorisant globalement le pouvoir d’achat et en stimulant les solidarités et le recours à l’intelligence collective. Lire la suite

Recyclage des batteries Li-ion

(Source: Battery Forum 2019, Association suisse infrastructures communales)

Il est rare que je poste deux sujets différents le même jour sur mon blog. Mais il se trouve que j’ai suivi l’émission A Bon Entendeur de la RTS du 04.02.2020 consacré en partie à la seconde vie des batteries Li-ion de nos smartphones, ordinateurs et voitures électriques.

Et je suis toujours fasciné de voir que les défis écologiques constituent autant d’opportunités pour créer des emplois, y compris en Suisse!… Ainsi, le projet de la start-up Libattion mérite d’être relayé et je ne vais pas manquer de les contacter pour voir comment soutenir leur démarche consistant à revaloriser les batteries Li-ion supposées usagées…

Plus de transparence dans le financement de l’élimination des déchets

(Source: Forum Déchets No 120)

L’article 32a al. 4 de loi fédérale du 7 octobre 1983 sur la protection de l’environnement (LPE ; RS 814.01) prévoit que les bases de calcul qui servent à fixer le montant des taxes sont accessibles au public. En effet, comme l’a confirmé à plusieurs reprises le Tribunal fédéral, les frais de gestion des déchets doivent être mis à la charge de ceux qui les “produisent”. C’est le principe dit du “pollueur-payeur”. Généralement, cette facturation se fait au travers d’une taxe forfaitaire (censée couvrir les frais fixes de collecte, soit environ 30%) et d’une taxe proportionnelle à la quantité (taxe au sac). En 2018, la commune de Prilly a augmenté la taxe forfaitaire de CHF 36.- à CHF 66.- par an et par personne (+82%). Malheureusement, je n’ai pas encore réussi à savoir comme cela se justifie. Alors peut-être que le dossier publié dans Forum Déchets No 120 aidera la commune à fournir un décompte des frais de gestion des déchets selon le modèle mis à disposition par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV)… Lire la suite

L’EMPA donne sa caution “scientifique” au gaspillage

(Source: Detailstudie_Wiederverwendung_E+E_FINAL, EMPA, 15.02.2018, p. 32)

Je continue inlassablement à promouvoir la réparation et la réutilisation d’équipements électriques et électroniques (voir https://blogs.verts-vd.ch/marthaler/2019/autoriser-recuperation-dechetteries-polluer-planete/). Alors je m’étrangle, quand l’EMPA (Laboratoire fédéral d’essai sur les matériaux, qui appartient au Domaine des EPF) rend un rapport à l’OFEV (Office fédéral de l’environnement) qui conclut que, au-delà de 4-8 ans, il serait plus écologique de jeter un appareil qui fonctionne pour en acheter un nouveau! Ces conclusions découlent d’une erreur intellectuelle grave. En effet, pour l’EMPA, les équipements tels que lave-linge, réfrigérateur, ordinateur ou smartphone consomment toujours moins et leur fabrication nécessite de moins en moins d’énergie et de matières premières. Lire la suite

Multinationales responsables: initiative ou contre-projet?

(Source: 24 Heures, rubrique Réflexions, 12.06.2019)

Dans la perspective du débat prévu le 13 juin 2019 au Conseil national pour savoir s’il fallait renoncer à un contre-projet à l’initiative “pour des multinationales responsables”, le quotidien 24 Heures a bien voulu publier, le 12.062019, cette opinion rédigée en tant que membre dès l’origine du groupe Économie pour des entreprises responsables. Contrairement à ce que l’on pouvait craindre, le Conseil national a décidé par 109 voix contre 69 de maintenir son contre-projet à l’initiative pour des multinationales responsables. L’objet retourne maintenant au Conseil des États…

Lire la suite

Initiative pour les glaciers: 150’000 signatures en 1 mois?

(source: https://gletscher-initiative.ch/fr/).

Membre, dès l’origine, de l’association des grands-parents pour le climat, voilà plusieurs jours que je me promettais de promouvoir le texte de cette initiative pour les glaciers. C’est un publireportage paru dans le quotidien 24 Heures du 29.05.2019 qui m’a convaincu de l’urgence. Une publicité – joliment intitulée “Essai” – en faveur d’un monstre américain de 649 ch, consommant 14,8 litres aux 100 km, à propos duquel la “journaliste”, Valérie Zermatten, ne pointe que deux défauts: “le volume du coffre et la garde au sol très basse” (voir PDF partiel de l’article 2019.05.29_24Heures_publireportage_Cadillac_CTS-V, PDF 1.1 MB). Je vous invite toutes et tous à télécharger la feuille de signature, à la faire signer, à opter pour un véhicule électrique, à gaz et/ou en auto-partage et à vous désabonner des médias privés qui promeuvent l’exact contraire de ce qu’ils font mine d’afficher dans leurs éditos concernant l’urgence climatique et la révolte des jeunes!

L’increvable: la machine à laver qui dure 50 ans

(Source: http://www.lincrevable.com/fr/)

Je suis depuis le départ l’initiative de ces jeunes designers français qui ont conçu une machine à laver le linge susceptible de durer 50 ans et baptisée L’Increvable. Ayant moi-même réparé des lave-linge Schultess, Zug Unimatic ou Wyss Mirella, qui avaient parfois plus de 40 ans, leur projet me semble frappé au coin du bon sens. Et je m’amuse à constater que les solutions proposées n’ont rien de révolutionnaire. C’est le cas notamment du joint de porte assurant l’étanchéité entre le hublot fixé sur la face avant et la cuve mobile, qu’ils proposent de remplacer par un hublot fixé directement sur la cuve, l’étanchéité étant garantie pas une manchette toute simple en caoutchouc. Comme ils semblent avoir toutes les peines du monde à trouver des industriels convaincus, je me demande si, par exemple, V-Zug ne serait pas en mesure de refabriquer, tout en l’adaptant avec des technologies numériques open source, les machines ultra-durables produites dans les années ’80 et ’90. Je ne peux pas m’empêcher de leur écrire en ce sens. À suivre…

Voir aussi https://youtu.be/K5ZSoAJjqWI?t=16.

Autoriser la récupération dans les déchetteries sans polluer la planète

(Source: Arte, Cosima Dannoritzer, La tragédie électronique, 2014)

Vendredi 12 avril 2019, j’étais invité par la FIFEL (Fondation Internationale du Film sur l’Énergie, Lausanne) et Ingénieurs du Monde à exposer les solutions apportées par why! pour une informatique plus durable. Mais avant cela, il a fallu visionner l’insoutenable documentaire de Cosima Dannoritzer “La tragédie électronique” (accessible sur Arte moyennant 2,99€). J’ai aussi pu discuter avec le journaliste et environnementaliste ghanéen Mr Mike Anane, protagoniste du film, qui est allé demander des comptes à plusieurs institutions publiques européennes et américaines dont les noms figuraient sur les carcasses d’ordinateurs trouvés dans l’immense décharge d’Agbogbloshie dans la banlieue d’Accra. Voilà qui m’a amené à revoir mon projet visant à autoriser la récupération de pièces dans les déchetteries pour permettre de faire durer d’autres appareils… Lire la suite

Les 18-25 ans se posent les bonnes questions!

(Source: vidéo type draw my life réalisée par Aymeric Schmid, Léonard Donzel, Jonas Vuilleumier et Samuel Schläppi, mars 2019)

J’en ai été très touché. Quatre jeune étudiants du Centre Professionnel du Littoral Neuchâtelois (CPLN) m’ont demandé de fonctionner comme expert pour le travail interdisciplinaire exigé pour obtenir leur maturité professionnelle. A l’heure où les jeunes manifestent un peu partout sur la planète sur l’urgence climatique, ces quatre gymnasiens ont choisi de faire un zoom sur les impacts environnementaux, mais aussi sociaux et économiques, du remplacement accéléré des smartphones. Et, plutôt que de dénoncer les scandales qui émaillent ce domaine d’activité, ils se sont attachés à réaliser une vidéo destinée aux 12-25 ans pour les sensibiliser à ces enjeux et tenter de modifier leurs comportements de consommateurs. Lire la suite