Archives mensuelles : septembre 2016

T’as où ta dette ?

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Les élections cantonales vaudoises approchent, et toute annonce du gouvernement est scrutée dans les moindres
détails par les acteurs politiques de tous bords, qui l’analysent et la commentent abondamment, essayant de la faire rentrer dans le moule parfois étriqué de leur vision du monde.

Si la politique peut parfois être l’art de transformer des suppositions et avis personnels en vérités tangibles, il faut savoir raison garder.

La présentation par le Conseil d’État du projet de budget 2017 a été l’occasion pour de nombreux commentateurs de droite de s’en donner à cœur joie, soulignant la mauvaaaaaaaaise gestion dépensière de la gauche, qui est en train de faire prendre l’ascenseur à la dette vaudoise.

Or ce n’est pas parce qu’on croit très fort à quelque chose ou que l’on a pas d’arguments sérieux qu’on a le droit de dire n’importe quelle bêtise.

Car la vérité est toute autre !

Rappelons d’abord que les gouvernements qui ont amené le canton au bord du gouffre financier au début des années 2000 ( 9 milliards de dette en 2004, soit 139% des dépenses courantes cantonales de l’époque) étaient tous à majorité de droite. La couleur politique dominante ne semble donc pas être un facteur de bonne gestion financière, ou alors plutôt dans le sens contraire de ce qui est insinué par nos amis PLR et UDC.

Ensuite, si on se penche sur les résultats financiers du canton ces dernières années, on découvre que la dette était de 1,4 milliards en 2011, à la fin de la dernière législature à majorité de droite. Au 31 décembre 2014, elle représentait 575 millions.

Cela signifie concrètement que le Conseil d’État à majorité de gauche a réduit en 3 ans la dette cantonale de plus de moitié. Il y a pire niveau gestion calamiteuse des deniers publics, vous en conviendrez.

Aujourd’hui, le gouvernement a présenté un budget équilibré, prévoyant un bénéfice de 80’000 francs. La hausse des dépenses est maîtrisée, et si la dette augmente légèrement, c’est que le canton investit fortement pour rattraper le retard pris dans la première décennie du XXIème siècle.

Le Conseil d’État de la législature 2012-2017 se sera donc démarqué par une gestion rigoureuse et intelligente des dépenses publiques, investissant de manière décidée mais sans excès pour le bien être des vaudois.

Ce sont les chiffres qui le prouvent, et en l’état, même avec beaucoup de bonne volonté, il semble difficile d’en dire autre chose.