Archives pour la catégorie Conseil communal de Renens

On nous fait (pas assez) marcher !

 

On parle beaucoup – et avec raison – de vélos lorsqu’il est question de mobilité douce. Les avancées en la matière (aménagement de pistes cyclables, de parkings à vélos etc.)  ont été nombreuses ces dernières années, ce qui est réjouissant.

On oublie pourtant parfois que la marche à pieds est également un moyen de déplacement écologique et bon pour la santé, qui mérite d’être incité tout autant que la petite reine.

Afin de voir bouger d’avantage les choses en la matière, j’ai déposé au Conseil communal de Renens le postulat suivant, transmis directement à la Municipalité :

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Municipaux, chères et chers collègues,

Par mobilité douce on entend les déplacements s’effectuant à la seule force musculaire humaine, que cela soit à pied, sur roues ou sur roulettes.

Si de nombreux efforts sont entrepris depuis des années pour rendre les villes plus agréables aux cyclistes, les déplacements à pieds restent trop souvent oubliés des politiques publiques.

À l’heure ou la part des suisses en surcharge pondérale a passé le seuil des 40%, et ou les normes quant à la pollution de l’air sont régulièrement franchies dans nos agglomérations, la marche à pied semble représenter un moyen de déplacement avantageux pour :

·         La planète et l’air que nous respirons, avec la réduction de rejets de particules fines et gaz à effet de serre.

·         La  santé, vu qu’il s’agit d’une activité physique à part entière.

·         Le  porte-monnaie vu qu’il s’agit d’un mode de déplacement totalement gratuit.

·         La vie sociale car les déplacements à pied permettent de renouer des contacts avec sa rue ou son quartier.

Par ce postulat je demande donc à la Municipalité d’étudier diverses mesures permettant d’inciter les habitant-e-s de la commune, tout comme d’ailleurs toute personne transitant par le territoire communal à se déplacer à pied.

Cela pourrait par exemple passer par :

          La mise en place d’une signalétique indiquant la direction et le temps de parcours à   pieds entre différents points de la ville (par exemple : gare – ECAL ; Place du Marché – Salle des spectacles etc.)

        Des mesures ponctuelles et concrètes d’amélioration des conditions de circulation pédestre du point de vue de la sécurité (notamment les passages piétons), de la continuité du réseau et de l’accessibilité de celui-ci par tou-te-s, avec par exemple l’aménagement de zones de repos (bancs) pour les personnes âgées.

–            Le développement du réseau de pédibus.

          Une campagne de communication, par exemple par le biais de Carrefour Infos, vantant les mérites de la marche à pied.

 

 

 

Pour le droit des berlingots à être recyclés !

 Le texte d’un postulat, ensuite transformé en interpellation, que j’ai déposé jeudi 14 novembre au Conseil communal de Renens, au sujet du développement de nouvelles filières de recyclage, notamment pour les emballages en carton pour les boissons, ainsi que pour les plastiques hors PET et PE.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Municipaux, chères et chers collègues,

 

Notre canton s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de recyclage des déchets. L’Agenda 21 cantonal prévoit ainsi un taux de recyclage de 60% pour 2025, contre environ 45% aujourd’hui.

La taxe au sac, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le passé récent, relève clairement de cette volonté, et semble, au vu des premiers chiffres fournis par les communes ayant introduit ce système, porter ses fruits.

Le quotidien 24Heures nous informait ainsi fin juin de ce que le volume des déchets incinérables récoltés dans le canton avait diminué de 30% depuis le 1er janvier 2013, date d’entrée en vigueur de la taxe dans de nombreuses communes vaudoises.

À Renens ces chiffres sont encore plus spectaculaires, puisque l’on pouvait lire dans le numéro de septembre de Carrefour Info que la baisse du tonnage des ordures constatée depuis le 1er juillet était de 40%, avec notamment un doublement de la quantité de déchets organiques récoltés, ainsi qu’une augmentation de 20% pour ce qui est du papier et du carton.

Ces chiffres sont encourageants, mais doivent être lus avec prudence, car l’expérience d’autres cantons montre qu’après une phase de forte croissance du taux de recyclage, celui-ci tend à se stabiliser à un niveau plus bas qu’initialement constaté.

Il est donc essentiel de continuer les efforts pour développer les filières de tri des déchets et les points de collecte, afin d’atteindre de manière durable les objectifs fixés par le canton.

Ainsi, si l’on peut trier désormais sans problèmes alu, fer blanc, papier, déchets organiques, piles et PET, certains déchets pourtant facilement recyclables finissent toujours obligatoirement dans nos poubelles, aucune collecte séparée ne leur étant destinée.

C’est notamment le cas des emballages en carton pour boissons, que l’on appelle communément « berlingots » dans nos contrées.

Pour d’autres, comme les emballages en plastique hors PET (qui d’après une étude de l’Office Fédéral de l’environnement datant de 2003 représentent 15% des déchets des ménages), des points de collecte existent dans certaines déchèteries, mais une fois récoltés ceux-ci finissent le plus souvent incinérés, faute de filière de recyclage.

En février 2012, dans une réponse très complète à un postulat de Mme la Députée Michèle Gay-Valoton traitant de l’évolution des procédés et des coûts d’élimination et de la valorisation des déchets, l’administration cantonale soulignait que la cause de cette absence de recyclage était avant tout imputable au manque de filières adaptées.

Or les choses bougent peu à peu en la matière, et certains grands distributeurs ont annoncé réfléchir à une récolte de divers types de déchets plastiques en vue du recyclage de ces derniers.

Il semble urgent que les communes, à qui la loi confie la tâche de la gestion des déchets, s’intéressent aussi à la mise en place de ces nouvelles filières de recyclage.

Nous souhaitons donc demander à la Municipalité d’étudier,  en collaboration avec les autres communes actionnaires de la société de gestion des déchets VALORSA, ainsi que tout autre partenaire institutionnel ou non qu’elle jugera utile :

    Le développement d’une filière de recyclage des déchets plastiques hors PET et PE, notamment les emballages en plastique bien présents dans les déchets ménagers.

 

       Le développement d’une filière de recyclage des emballages en carton pour boissons.

 

       La mise en place d’un réseau de points de collecte efficace pour ces nouveaux matériaux recyclables.