IQOS: greenwashing caractérisé

(Source: https://ch.iqos.com/fr/programme-recyclage-sticks-de-tabac-iqos)

Depuis quelques temps, Philip Morris propose à ses clients des sacs de recyclage pour les sticks de tabac à chauffer HEETS et TEREA. La promesse est la suivante: Nous les recyclerons en quelque chose de nouveau. Impossible de savoir quelles sont ces choses nouvelles ni quels sont les partenaires de recyclage. Et la recherche de “recyclage” sur ch.iqos.com/fr/ ne donne aucun résultat. Voici la seule précision que l’on peut lire: Le contenu qui ne peut être recyclé sera destiné à la récupération de l’énergie. Il se pourrait donc qu’aucun réel recyclage n’existe. Je pense qu’on est là sur une opération de greenwashing caractérisé! Cela me fâche d’autant plus que, depuis 4 ans, je ne parviens pas à mettre en place un recyclage de l’or contenu sur les cartes de crédit, alors que les partenaires de recyclage existent!… Voir https://blogs.verts-vd.ch/marthaler/2017/combien-jetons-dor-a-poubelle/.

Right to repair: les USA font un pas important

(Source: article de developpez.com du 10.02.2021)

J’avais mis de côté cet article de developpez.com du 10.02.2021 qui dénonçait la politique du célèbre constructeur US de tracteurs John Deere qui, grâce à l’informatique embarquée sur ses machines – dont le prix peut atteindre 250’000 dollars – empêche les agriculteurs d’effectuer la moindre réparation, se réservant le monopole du service après-vente. Pour des raisons économiques, certains agriculteurs ont réussi à faire craquer le code logiciel pour pouvoir réparer à meilleur compte leurs tracteurs. Ils encourent cependant de gros risques financiers, si le constructeur les attaque devant les tribunaux (comme dans le cas du petit réparateur norvégien de produits Apple…). Pour que les tribunaux puissent rendre des décisions plus sensées, il faut donc modifier la loi et c’est ce que le gouvernement Biden vient de faire. Lire la suite

Rationalité économique et écologique: CQFD!

(Source: mon suivi des coûts totaux d’utilisation de notre Citroën C3 à gaz naturel)

On dit souvent qu’à partir d’un certain moment, il vaut mieux racheter un véhicule neuf et arrêter de réparer l’ancien. Mais rien n’est plus faux! Par curiosité (et un zeste de maniaquerie), je tiens, depuis plus de 30 ans, un décompte très précis du coût de nos véhicules, en distinguant les frais d’amortissement, les intérêts (au taux hypothécaire, depuis que je peux me passer d’un crédit à la consommation), l’entretien, les carburants, les assurances (casco uniquement sur les 3 premières années), les taxes (y compris expertises, amendes, péages et parking). Après 14 ans, notre petite Citroën C3 nous a coûté CHF 0.35/km, soit moitié moins que les estimations du TCS (CHF 0.70/km selon l’estimation de mars 2021). Lire la suite

Taxer les GAFA: fausse bonne idée?

(Source: https://www.evolution-transformation.fr/comment-lutter-gafa-gdpr/)

On apprenait récemment de la bouche du ministre allemand des Finances Olaf Scholz qu’il était désormais « hautement probable » qu’un accord sur la fiscalité soit conclu avant la date limite de l’été 2021 au niveau de l’OCDE. Cette déclaration a été faite juste un jour après s’être entretenu par téléphone avec la nouvelle secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen (lire l’article de developpez.com du 31.01.2021). Certes, une taxation minimale du chiffre d’affaires des GAFA pourrait rapporter des milliards de dollars aux pays dans lesquels les géants du Net opèrent. Mais au fond qui va payer?… Lire la suite

Chez why!, il fait déjà beau!

(Source: RTS, La 1ère, 1er décembre 2020, émission On va vers le beau)

Après l’émission diffusée le 30 novembre 2020 sur La Bonne Combine, Jonas Schneiter et Marc Muller ont réalisé une autre interview de why! pour l’émission de la Radio Télévision Suisse (RTS) intitulée “On va vers le beau” et diffusée le 1er décembre 2020. Résumé du résumé: Dans le secteur informatique, l’obsolescence est celle définie par les programmes eux-mêmes. Le choix exclusif des logiciels libres permet à why! de proposer des ordinateurs qui durent aussi longtemps que les utilisateurs le souhaitent. En complément, why! s’engage à fournir des pièces de rechange durant au moins 10 ans, y compris d’occasion, ainsi que des guides sur iFixit permettant aux utilisateurs eux-mêmes (ou aux réparateurs locaux) de réparer ou mettre leur machine à jour. Et voilà que le mouvement open source s’étend au matériel lui-même avec l’arrivée de l’open hardware. A mon avis, les monopoles de fait constitués notamment par Microsoft et Appel peuvent commencer à trembler…

Écouter l’émission diffusée le 01.12.2020 (On va vers le beau).

La Bonne Combine va vers le beau

(Source: RTS, La 1ère, 30 novembre 2020, émission On va vers le beau)

La fin de l’année 2020 a été un peu rock’n’roll pour moi et ce n’est qu’au début de 2021 que j’ai trouvé le temps d’écouter et de partager cet interview très sympa réalisée par Jonas Schneiter et Marc Muller pour l’émission de la Radio Télévision Suisse (RTS) intitulée “On va vers le beau” et diffusée le 30 novembre 2020. Résumé du résumé: malgré la camelotisation, la moindre démontabilité (rivets, colle, soudures) et la difficulté de se procurer des pièces de rechange, grâce à Internet, on peut trouver des tutoriels, des outils et des pièces pour réparer les appareils qui n’ont pas été conçus pour cela (voir, par exemple, https://fr.ifixit.com/). Et, lorsque la pièce de rechange ne peut plus être trouvée, La Bonne Combine pourra en proposer une d’occasion sur https://www.labonnecombine.ch/shop/category/pieces-detachees-8.

Écouter l’émission diffusée le 30.11.2020 (On va vers le beau).

Le droit à la réparation fait son chemin

(Source: Parlement européen, communiqué de presse du 24.10.2020)

Lors de la dernière réunion du Club de la Durabilité organisé par HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée), dont why! open computing est membre fondateur, l’eurodéputé David Cormand (EELV) nous a présenté les premières conclusions de son rapport sur la durabilité des produits. Par 20 voix pour, 2 contre et 23 abstentions, la commission sur le marché intérieur dont il est le rapporteur a adopté une batterie de recommandations à l’adresse de la Commission européenne. Le Parlement tranchera en novembre prochain. Lire la suite

L’OREA du gaspillage

(Source: projet de révision de l’OREA du 03.04.2020)

Cela pourrait être une petite révolution en direction de plus de durabilité… Le projet de révision de l’Ordonnance fédérale sur la restitution, la reprise et l’élimination des appareils électriques et électroniques (OREA, RS 814.620) entrouvre la porte à une réutilisation (réparation, remise sur le marché, récupération de pièces pour en réparer d’autres). L’intention est louable, mais on voit mal comment elle pourrait se concrétiser, face au lobbying du prêt-à-jeter et aux communes qui ne souhaitent pas se compliquer la tâche. La consultation court jusqu’au 20.08.2020 et je m’engage à faire tout mon possible pour que ce texte soit clairement renforcé. Lire la suite

Faire durer: un pilier essentiel du développement durable

(source: https://eustore.ifixit.com)

Sous le titre “Réparer, une stratégie marketing vertueuse”, le quotidien 24 Heures a publié, le 26 février 2020, un article de la journaliste Catherine Cochard consacré au retour en grâce de la réparation, à l’occasion d’une tournée de Patagonia qui propose la réparation gratuite de vêtements de sport pour encourager – notamment les jeunes – à opter pour des produits durables et réparables.

Interviewé dans ce cadre, j’en ai profité pour faire passer quelques messages qui me tiennent particulièrement à cœur (et qui peuvent nous faire oublier un instant le coronavirus…). A commencer par l’idée que la réparation a une dimension écologique, mais aussi économique et sociale: elle permet d’optimiser l’utilisation des ressources naturelles, tout en créant des emplois locaux à forte valeur ajoutée, favorisant globalement le pouvoir d’achat et en stimulant les solidarités et le recours à l’intelligence collective. Lire la suite

Apple remet en question le droit à la réparation

(Source: communication iFixit du 09.01.2020)

C’est un épisode de plus dans la saga de la lutte de Apple contre la durabilité. Mais cette fois, cela pourrait avoir des conséquences graves sur les droits des consommateurs et des entreprises de réparation à faire durer n’importe quel produit technologique intégrant des logiciels protégés par un brevet. Avec l’arrivée de l’Internet des objets (IoT, Internet of the Things), cela va tendanciellement concerner tous les appareils de notre quotidien. Alerte! Lire la suite